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Dictionnaire de l'argot-Baille -
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comme Rapière
RABIOT
n.m.
(Jusqu’à la
IIe Guerre
mondiale) surnom d’un commissaire (de la Marine) – chargé de
l’intendance. Syn.
croc’.
Synt.
Un peu d’ respect pour l’
rabiot, messieurs, c’est lui qui vous fait bouffer.
À poil
le rabiot !
(CB : Beuglots-baille, st. 3 v. 4).
→ birabot,
gniass, losse, monorabiot (pour
explication contextuelle).
Enc.
1/ Le rabiot est
considéré comme faisant partie de la
strasse*.
Auj.
la lexie est obs. et remp. par
croc’*.
→ birabiot,
enculé, fourrier, losse, monorabiot, pucelage.
2. La forme apocopée
rab
ne fait référence, comme dans la langue. cour. qu’au surcroît de
boisson ou nourriture.
Étym.
fr. cour., TLF s.v. rabiot,
arg. mar.
rabiau
« ce qui reste de boisson après la distribution des rations aux
hommes » (Dictionnaire
de marine, Willaumez 1831).
DAFO
« prob. du gascon
rabiot
« rebut de la pêche, fretin » ; dès 1770,
rebiots
ou
rebiaux,
« primes accordées dans un chapitre aux moines présents, obtenues en
divisant les sommes dues aux absents » . 1832 E. Corbière, 1866
DLV
in DHAF.
râblurard
adj.
ou n.m.
1. (Avant 1913) enclin à
la flagornerie.
Synt.
À la
Baille,
les râblurards sont très mal vus.
Xxxx, cet immonde
râblurard !
→ fana,
fayot, ,râblure.
Enc.
Bien que PU, la lexie est
attestée dans un certain nombre de CB ; de ce fait, elle est
toujours comprise. Le
râblurard
est géné. qualifié d’immonde
ou de
fétide*.
2.
cote
râblurard.
Loc.
subst. (Avant
1913, au
Borda)
évaluation (subjective) de la tendance à la flagornerie.
Synt.
Au
Borda,
la cote* râblurard était la pire des cotes.
(LAB).
3.
être
râblurard.
Loc.
vb.
« être / passer pour un lèche-bottes ».
Synt.
À la Baille, on dit
souvent que les élitards* sont des râblurards ; en fait ce sont
parfois des stakeurs* et souvent des
pigeards*.
L’un est
trop vaseux, l’autre trop rablurard
[sic]
pour les youms.
(LR1964
oct., p. 11).
→ râblure.
Enc.
Auj.,
comme dans la langue fam., le terme
fayot*
s’est plus ou moins imposé.
Étym.
de
râblure*
infra + suff. péj. -ard.
RÂBLURE
n.f.
1. (Avant 1913)
flagornerie, flatterie soit :
i) Envers les chefs (loufiats,
losses
etc.).
Synt.
Et qui n’aiment pas la
râblure,
(CB : Le
bal de la, p.M. st. 2 v. 6.
→ canonne.
ii) Envers les
anciens.
→ culation,
synodique, tour, voiture.
iii) En géné. attitude ou
manière d’être connotant la flatterie.
AVERTISSEMENT : Tout court extrait ou citation de dictionnaire
de l’argot-Baille devra mentionner : « Extrait du
dictionnaire de l’argot-Baille, JeuMeu, Naturalia publications
2017 p. ou pp. < xxx - xxx >. [x = n° de page]
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