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Dictionnaire de l'argot-Baille -
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... comme
Gouyot
GABIER
n.m.
obs.
(Avant 1913
surnom du) couteau de marin (à lame fixe que les
anciens*
portaient à la ceinture, fixé par un amarrage, en pendant sur le
côté gauche). Syn. couteau. → boulinard,
chibi, école, fils, poulaines.
Synt.
Surmontant
bien vite certaines hésitations bien naturelles au sortir du
collège, ils deviennent en peu de temps, la jeunesse aidant,
d’excellents gabiers, aussi fiers du petit couteau – le
gabier
lui aussi a l’insigne du matelot – que du grand sabre auquel ils
sont accrochés les jours de sortie, rares comme les beaux jours, à
Brest surtout.
(MNS,
p. 76)
Enc.
Ce couteau faisait partie intégrante de la
tenue de tradi*.
Il servait à tout : couper une amarre, découper du saucisson lors
des pauses de
cabillot*,
aussi bien (qu’à) tailler un crayon. Seuls les anciens avaient le
droit de le porter, et plus particulièrement ceux qui se piquaient
d’être fins
boulinards*.
Certains élèves y gravaient même des encoches correspondant à leurs
jours de
chibi*,
et ce, en plus des crans à la ceinture.
En 1900, le
port du gabier est encore à l’honneur, mais, conjointement au
classique couteau à lame mobile, les élèves utilisent aussi une
sorte de poignard, genre « couteau de scout » , à lame triangulaire
fixe, protégé par une gaine de cuir.
(LAB).
Rem.
La
tenue (de) tradi
ayant été modifiée, la lexie a disparu. → gris
2 b ii, plougastel, tenue.
Étym.
Fr. cour. ellipse ou méton. (couteau de)
gabier,
TLF s.v. gabier
« Matelot breveté dans la spécialité de la manœuvre, chargé du soin
de la mâture, du gréement, des embarcations et des ancres. » Dér. du
m. fr.
gabie
« hune » (1480 ds
Fr. mod.
t. 26, 1958, p.
52), empr. à l’a.prov. gabia
proprement
« cage » (1re moitié XIVe
s.
Elucidari
ds RAYNOUARD
(François-Just-Marie)
Lexique roman ou
Dictionnaire de la langue des troubadours comparée avec les autres
langues de l’Europe latine.
- Heidelberg, C. Winter, (D’apr. W. Zaunmüller, réimpr. de la 1re
éd. : 1836-1845.) et, p. ext. « charpente à jour, lanterne d’un
clocher » (1447,
Petit Thalamus de
Montpellier
ds LEVY (E.)
Prov.)
et terme de mar. (MISTRAL), du lat. class.
cavea
« cage » ; aussi
l’anc. ital.
gabbia
« hune »
XIIIe
s., le lat. médiév. gab(b)ia
Gènes 1264, Pise 1269,
et le dér. gabbiere
XIVe
s. ds
DEI.
GAMMA
n.m.
1. « Point
d’intersection du cercle écliptique et du cercle équateur de la
sphère céleste des fixes. »
SYN.
équinoxe de printemps (21 mars),
point vernal.
2.
Tradi
du
point
gamma.
obs.
Synt.
Quelques jours auparavant
[21
mars],
les Anciens
s’étaient amusés à confectionner (plus ou moins ouvertement), avec
du carton et des bouts de ficelle, de mystérieuses lunettes
comportant un réticule où figurait un « g. »
AVERTISSEMENT : Tout court extrait ou citation de
dictionnaire de l’argot-Baille devra mentionner : «
Extrait du dictionnaire de l’argot-Baille, JeuMeu,
Naturalia publications 2017 p. ou pp. < xxx -
xxx >. [x = n° de page]
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