| -
Dictionnaire de l'argot-Baille -
A B
C D
E F
G H
I J
K L
M N
O P
Q
R S
T U
V W Y
Z
Q
... comme
Quette
quadri,
QUADRILLE
n.m. obs.
(Jusqu’en 1939)
surnom du (médecin-)major à quatre galons (assimilé à cap. de
corvette) attaché à l’EN.
Synt.
Mais le
quadrille vous conseille,
(CB : Les bouteilles, st. 4 v. 3) ; On alla chercher l’
quadrille, (CB : La Parquette, st. 4 v. 5) ; Puis,
allant trouver le quadrille, (CB : Les culations, st. 3
v. 1) ; Un Bordache (cap. sic) moderne
expliquerait : « Le quadrille, c’est un toubib à
quatre frettes* » (LAB).
Le « quadrille »
B… : tu te souviens de sa tête penchée sur l’épaule et de son air
triste ; son trille lunetté, s’appelle…
(EàE, p. 33). … et des « soins » du précédent quadrille
qu’Alexandre avait dû... un an de congé…. (EàE, p. 39).
Enc.
La forme <quadri> est le résultat d’un complexe processus « à
tiroirs » (régression ?) qui permet de crypter la lexie, tout en
restant décent. Le terme original « quadricouille » – peu
décent en société – s’est vu transformé, par apocope de la syll [kuj]
en « quadrille » [kadʁij] (danse très prisée à l’époque) ; pour
finir la syll. <ille> [ij] a été tronquée pour ne laisser subsister
que « quadri » : tout fait anodin, mais d’un décryptage difficile.
Selon le même
procédé linguistique, il était assisté d’un trille (« tricouille »
à 3 galons, lieutenant de vaisseau, équivalent de, et appelé
Capitaine, lui-même déléguant à un bicouille* ! à deux
galons (EV1). Ceci aurait dû logiquement, selon le même processus,
aboutir à *bille, mais la nature ayant bien fait les choses –
si l’on peut dire – il conserva ce sympathique, mais trivial,
surnom. → bicouille, couille 4°, hosto, infi, major,
midship-couille, monocouille, quadrille, sabordé, trille.
Étym.
Par méton. anatomico-médicale avec les galons dorés assimilés à des
testicules.
Rem.
Les officiers des autres corps de la Marine ont des frettes*.
quartier-losse
n.m.
obs.
(Avant 1913 au
Borda,
surnom d’un) quartier-maître (officier marinier = sous-officier).
Enc.
S’entend encore
parfois de nos jours.
Étym.
mot comp. d’après
quartier-maître,
avec substitution de
maître
par
losse*.
queneu,
keuneu
n.m.
1. (Graphie phon.
de) C.N.
Collège naval(
Brest, où se
trouve l’une des principales
prépas*
au concours d’entrée à l’EN).
2. Surnom que se
donnent eux-mêmes les élèves de l’établissement.
Enc.
De nos jours,
près de la moitié d’une promotion vient des
prépas*
militaires, en part. du Collège naval de Brest et du Prytanée
militaire de La Flèche (gniass*).
Ces élèves forment souvent des groupes qui ont déjà une certaine
cohésion lorsqu’ils arrivent à l’EN, car ils sont déjà marqués par
les tradi(tion)s de leur
prépa*.
→ B.A.C.,
boulon, brution, cadet, calisson, gnace, ragnagna.
AVERTISSEMENT : Tout court extrait ou citation de
dictionnaire de l’argot-Baille devra mentionner : «
Extrait du dictionnaire de l’argot-Baille, JeuMeu,
Naturalia publications 2017 p. ou pp. < xxx -
xxx >. [x = n° de page]
Remerciements
A B
C D
E F
G H
I J
K L
M N
O P
Q
R S
T U
V W Y
Z
|
