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- Officiers et anciens élèves -

Jean Joseph Anne Marie du PLESSIS de GRENÉDAN

(1892 - 1923)

Né le 15 janvier 1892 à RENNES (Ille-et-Vilaine) - Disparu près de SCIACCA (Sicile) le 21 décembre 1923.

Fiche Mémorial

Entre dans la Marine en 1909.

Aspirant le 5 octobre 1912; port LORIENT.

Il embarque sur le croiseur "BRUIX", Division navale du Levant et participe à la campagne du CAMEROUN puis des DARDANELLES (1914-1915).

Au 1er janvier 1914, sur le croiseur cuirassé "BRUIX", détaché au Levant (Cdt Joseph DELAGE).

Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1914.

En 1916, sur le contre-torpilleur "HUSSARD", puis sur le croiseur "POTHUAU", Division navale de SYRIE. Il se distingue au bombardement de CASTELLORIZO. Il est affecté au Service aéronautique de l'Etat-major général, puis à la Division des patrouilles de Provence.

En juin 1917, il est breveté pilote de dirigeable.

Le 23 octobre 1917, il se distingue par ses qualités manœuvrières lors de l'atterrissage forcé d'un dirigeable qu'il commandait.

Lieutenant de vaisseau en novembre 1918.

En 1918, au Centre de dirigeables d'Aubagne

A droite. A gauche, l'ingénieur Sena

[photographie de presse] / Agence Meurisse

En 1918-1919, au Centre de dirigeables de Berlin

En juin 1920, il prend le commandement du dirigeable allemand L 72, rebaptisé "DIXMUDE" ce qui lui vaut une grande popularité.

Extrait Ouest-France / 5 novembre 1920

Le 21 décembre 1923, rentrant d'une mission au SAHARA, le "DIXMUDE" est frappé par la foudre et se perd corps et biens.

Funérailles

Obsèques à Toulon

Le cortège au départ de l'arsenal

Détail

Source Gallica

Extrait Le Petit Journal / 13 janvier 1924

Extrait L'Eclaireur du dimanche / 13 janvier 1924

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Livre qui lui est consacré

Autres informations :

Deuxième fils d'un avocat au barreau de Rennes, le comte Jachim du Plessis de Grenédan. Son père participant à la création de la Faculté catholique d'Angers, Jean fait ses études secondaires, à partir de la classe de cinquième, au collège Saint-Maurille.

Le 5 octobre 1907, il entre au cours de Flotte du collège Vaugirard à Paris pour préparer le concours d'entrée à l'École navale. A la suite de la disparition des classes préparatoires aux grandes écoles du collège Vaugirard, il effectue sa deuxième année de Flotte au lycée Saint-Louis à partir d'octobre 1908. Il est reçu au concours quarante et unième sur cinquante-neuf en août 1909.

Il intègre l'École navale et embarque sur le Borda, le 30 septembre 1909.

Il sort vingt et unième de l'École navale en juillet 1911.

En 1911-1912 il effectue une campagne aux Antilles et une campagne en Méditerranée puis en mer Baltique sur le Duguay-Trouin.

Pilote de ballon dirigeable breveté en 1917, il s'est rendu célèbre en commandant le Dixmude, l'un des deux zeppelins français, et surtout en établissant des records mondiaux à son bord.

Le dirigeable LZ-114 (ex-L-72) a été construit en 1917. Il s'agit, à l'époque, du plus grand dirigeable au monde. Ses caractéristiques sont les suivantes : longueur 226 m, volume de 68 500 m3 d'hydrogène, diamètre 24 m, hauteur totale 28 m, poids total 85 tonnes, charge utile 55 tonnes, 7 moteurs Maybach à essence de 260 chevaux, 6 hélices propulsives, vitesse maximale de 80 km/h, vitesse de croisière maximale 60 km/h.

En 1920, en conséquence de l'armistice, le dirigeable est livré par les Allemands aux autorités françaises. Il est baptisé Dixmude en hommage aux fusiliers-marins morts pendant la première guerre mondiale. Le 11 août 1920, il part de Maubeuge et arrive au-dessus de Paris, survole la Concorde et les Champs-Élysées, puis il se dirige vers le centre d'aéronautique maritime (CAM) de Cuers-Pierrefeu, près de Toulon

Article Presse / Courrier de l'Ouest / 18 février 2012

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Dans la nuit du 21 au 22 décembre 1923, revenant de Tunisie, le dirigeable 21-12L-72 disparaît dans un orage avec 50 hommes à bord (équipage : 40, passagers : 10).

Le 26 décembre, des pêcheurs de Sciacca (Sicile) remontent dans leur filet le corps de Jean du Plessis de Grenédan. On trouvera dans les poches du grand manteau qu'il portait : un chapelet, quelques médailles, un porte-monnaie, un sachet contenant une relique de sainte Marguerite-Marie du Sacré-Cœur, une image de Saint Christophe, quelques menus objets et, attachée à une chaîne en or, une montre en acier arrêtée à 2h 27.

Ce drame marqua la fin de l'usage à titre militaire de dirigeables.

Jean du Plessis qui avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1920, reçut des obsèques nationales célébrées à Toulon le 5 janvier 1924. A cette occasion, il reçut la citation suivante à l'Ordre de l'Armée de mer : "Officier d'élite,, technicien consommé, communiquant à tous son esprit de devoir, ses qualités d'audace réfléchie, son ardeur courageuse et son mépris du danger. Depuis trois ans, avait fait preuve à un haut degré des plus belles qualités militaires dans le commandement du dirigeable Dixmude, sur lequel il est mort glorieusement à son poste de devoir."

Source Web

Musée de l'Air

En savoir plus sur le Dixmude

La promotion 1933 de l’école Navale porte son nom.

Il repose à la Bernerie en Retz (44).

Le stade municipal de Pierrefeu du Var porte son nom. Les villes de Brest, Rochefort, Toulon et La Bernerie ont donné son nom à une rue. Son buste se trouve à L’orphelinat « Immacolata di Lourdes » de Sciacca. Un square Dixmude et une rue à son nom existait à Port aux Poules en Algérie.

Son père lui a consacré plusieurs ouvrages, sa biographie figure sur de nombreux sites sur le Web.

Une exposition lui fut consacrée en septembre - octobre 2012

En 2013, commémoration de la disparition du dirigeable "Dixmude" et de son équipage