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Officiers et anciens élèves -
Pierre Félix Maurice CALLOT
(1873 - 1910)
Remerciements Photo / Michel Delannoy, Draguignan
Né le 13 décembre 1873 à La ROCHELLE
(Charente-Maritime) - Décédé le 26 mai 1910 en mer.
Frère de Eugène Henri, peintre de la
marine. Né le 18 décembre 1875 - La Rochelle (Charente-Maritime).
Décédé le 22 décembre 1956 - Paris XIVe
Entre dans la Marine en 1891
Aspirant le 5 octobre
1894; port CHERBOURG.
Au 1er janvier 1896,
sur le croiseur "FORFAIT", Division navale d'Extrême-Orient (Cdt
Louis DELORT).
Enseigne de vaisseau le
5 octobre 1896.
Au 1er janvier 1897,
port CHERBOURG.
Aux 1er janvier 1899,
1900, sur l'aviso "BENGALI", Division navale de la COCHINCHINE (Cdt
François De la CROIX de CASTRIES).
Aux 1er janvier 1901,
1902, port CHERBOURG.
Au 1er janvier 1903,
port ROCHEFORT.
Le 9 janvier 1903,
Second sur le torpilleur autonome submersible "SIRÈNE", Station des
sous-marins de CHERBOURG (Cdt Cyprien RATIER).
Lieutenant de vaisseau
le 7 mai 1904.
Le 1er novembre 1904,
Commandant le torpilleur autonome submersible "ESPADON", 1ère
Flottille de sous-marins de la Manche.
Idem au 1er janvier
1906
Au 1er janvier 1908,
sur le croiseur "DUGUAY-TROUIN", École d'application des Aspirants
(Cdt Achille ADAM).
Etat-major "DUGUAY
TROUIN" / 1907-1908
Remerciements Photo /
Michel Delannoy, Draguignan
Au 1er janvier 1909,
port ROCHEFORT.
Chevalier de la Légion
d'Honneur le 10 juillet 1909.
Le 26 mai 1910,
Commandant le sous-marin "PLUVIÔSE", il décède dans l'abordage avec
la paquebot "PAS-DE-CALAIS".
Le 26 mai 1910 à 13 heures 51, alors qu’il fait surface, il est
abordé par le paquebot PAS-DE-CALAIS, coule devant Calais. Un
incendie serait à l’origine de l’accident. Il fut remis en service
plus tard.
- 27 victimes : LV CALLOT Maurice – EV1 ENGEL Pierre – CF PRAT
Ernest Cdt la flottille de SM – QM torp LE FLOCH Pierre Louis - QM
méca SCOLLAN Joseph Marie - PM FONTAINE Jules - SM torp GRAS Albert
- SM pilote LE PRUNENNEC Alexandre - QM torp LEMOINE Pierre - QM
torp HUET Hilaire - QM torp APPERÉ Yves - MT méca MOREN Jean Louis -
SM méca MOULIN Jean Joseph - QM torp LIOT Prosper - QM méca GAUCHET
Louis - QM méca HENRY Abel - QM manoeu LE MOAL Roland - QM tim LE
BRETON Pierre - DELÉGLISE - QM méca BRÉSILLON Marcel - QM torp
CHANDAT Pierre - QM méca MANACH François - QM méca WARIN Georges -
BE torp BATARD Joseph - Mot torp GAUTIER Adrien - BE cuisi CARBON
Alfred - QM méca DELPIERRE Auguste - QM tim LE FLOCH Claude Joseph
Remerciements cartes postales / Daniel Laheyne
Lien
Fiche Prat
Lien
Fiche Engel
Extrait Ouest-France /
27 mai 1910
Liste des victimes
officiers
Extrait Ouest-France /
28 mai 1910
Extrait Ouest-France / 7
juin 1910
Extrait Presse locale /
source web
Calais, 22 juin. Le
temps est triste et sombre, le ciel voilé de nuages que chasse un
vent froid un vrai temps de deuil. A peine réveillée, la ville
reprend les derniers préparatifs. L'animation croit d'instant en
instant, les rues venant de la gare regorgent de visiteurs membres
de sociétés, corps constitués des villes voisines, groupements
militaires, venant prendre part au cortège. On croise à chaque
instant des gens porteurs de magnifiques couronnes qu'on va déposer
sur les cercueils. Les rues que suivra le cortège ont été sablées,
les becs de gaz voilés de crêpe. Tous les ateliers et bureaux sont
fermés. Les commerçants baisseront leurs devantures à midi.
Hier soir, à dix heures, les 27 cercueils ont été transportés du
hangar aux sucres où avait été installée la chapelle ardente à la
mairie. Les bières ont été placées sur des fourgons funèbres
recouverts d'un drap noir et le cortège s'est dirigé par les rues de
Calais jusqu'à l'Hôtel de Ville. A une heure du matin, les corps
étaient installés sous leur nouvelle chapelle ardente de l'Hôtel de
Ville, installée dans le grand vestibule. L'ensemble de la chapelle
est très harmonieux. La mairie a reçu une décoration des plus
somptueuses. La façade a été tendue de draperies noires lamées
d'argent aux écussons tricolores. La chapelle ardente est splendide,
partout des couronnes, des palmes, des fleurs.
A dix heures et demie, une compagnie du 8e d'infanterie et un
escadron du 27e dragons prennent position sur la place de la Gare
Centrale. La pluie commence à tomber. A 11 h. 49 arrivent les
délégations, de la Chambre et du Sénat conduites par M. Hennion,
directeur de la Sûreté générale, le préfet du Pas-de-Calais et le
sous-préfet de Boulogne. On remarque tout particulièrement MM.
Ribot, Tournade, Etienne. Les présidents de la Chambre et du Sénat
sont absents. Sur la place de la gare, les troupes, sous les ordres
du général Kremer, rendent les honneurs. A midi 10 les canons
tonnent; le soleil commence à paraître tandis que la pluie cesse de
tomber. M. Fallières, qui a été reçu par les autorités, se dirige
vers sa Daumont dans laquelle il prend place, ayant à sa gauche M.
Briant, président du Conseil, et en face de lui M. Ramondou,
secrétaire général de la présidence, et M. Salembier, maire de
Calais.
Le cortège officiel se dirige, au trot des chevaux, vers la mairie,
où doit avoir lieu la levée des corps les lanternes des voitures
sont recouvertes de crêpe il en est de même des réverbères qui sont
allumés et des drapeaux qui sont disposés en faisceaux de dix mètres
en dix mètres. Le cortège présidentiel s'engage sur le quai du Rhin
puis parcourt les boulevards Jacquard et La Fayette; celui-ci
aboutit à la mairie.
Lorsque le cortège débouche sur la place de la Mairie, où ce trouve
l'église Saint-Pierre, le bourdon de l'église sonne le glas et ce
triste tintement, alternant avec les coups de canon de la citadelle,
jette sur la ville et la foule silencieuses un air d'impressionnante
et lugubre mélancolie. La foule est accourue de tous les points de
la ville; tout Calais est présent sur les voies du parcours:
ouvriers qui portent leur casquette à la main, matelots du port
endimanchés, femmes, enfants. La consternation est peinte sur tous
les visages. Il en est venu de toutes les villes et des campagnes
environnantes et jusque de Paris par des trains spéciaux organisés
dans une louable attention par la Compagnie du Nord. Toute cette
foule se presse derrière la haie unique de soldats et garde un
silence impressionnant.
Toutes les maisons sont ornées de drapeaux en berne - non seulement
sur les voies du parcours, mais encore dans les rues les plus
éloignées et les plus humbles. Les fenêtres sont noires de monde. On
remarque qu'un grand nombre d'habitants ont revêtu leur bras d'un
crêpe. Une pluie fine commence à tomber quand le cortège arrive à
l'Hôtel de Ville qui disparait sous des tentures noires lamées
d'argent. Le président de la République, suivi par le président du
Conseil, les ministres de la marine et de la guerre, leurs
sous-secrétaires d'Etat, tous les attachés navals en grand uniforme,
se découvre devant les cercueils tous recouverts du drapeau
tricolore. Le chef de l'Etat s'incline ensuite profondément devant
les membres des familles des victimes, qui se tiennent aux côtés de
chaque cercueil et dont plusieurs ne peuvent retenir leurs sanglots.
La levée des corps s'effectue. Les vingt-sept cercueils sont, un par
un, portés sur des prolonges d'artillerie par huit-artilleurs. L'un
des soldats montant la garde d'honneur dans la chapelle ardente est
pris d'une syncope. Il est aussitôt conduit dans une maison voisine
où il ne tarde pas à recouvrer ses sens. Il demande alors à
reprendre son poste avec tant d'insistance qu'on est obligé de lui
donner satisfaction.
Sur la place de l'Hôtel-de-Ville, bien qu'il y ait plus d'un millier
de personnes, il règne un silence religieux. On entend seulement le
bourdon de l'église contiguë, l'église Saint-Pierre qui sonne le
glas. Tous les-hommes sont tête nue, malgré la pluie qui recommence
à tomber. Beaucoup pleurent des femmes sanglotent. Un sentiment de
compassion et d'affliction étreint tous les assistants. Il est
impossible de traduire l'impression d'oppressante tristesse qui se
dégage de l'émouvante cérémonie.
II est une heure quand le cortège se met marche devant la mairie,
pour se rendre à la cathédrale. Une foule énorme est massée, tout
autour de l'immense place. Les prolonges d'artillerie sur lesquelles
reposent les cercueils des marins du Pluviôse viennent en tête.
Celles qui portent les dépouilles mortelles de l'enseigne de
vaisseau Engel, du commandant Callot et du commandant Prat, sont a
la fin du convoi; sur les trois derniers cercueils, on aperçoit les
uniformes des infortunés officiers du Pluviôse. En tête du-cortège
vient M. Fallières, la tête couverte. Sur le passage du cortège, les
officiers saluent, de leur épée. La foule observe la plus
respectueuse attitude.
Il est une heure quarante-cinq lorsque le cortège arrive à la Place
d'armes où la foule est encore plus dense. Toutes les fenêtres, les
balcons, sont noirs de monde. Sur la tour du guetteur même, il y a
des curieux. Le soleil se montre enfin. A deux heures exactement, la
tête du cortège arrive devant la cathédrale. Sur le seuil, Mgr
Williez, évêque d'Arras, entouré de son clergé, se tient tête nue.
Un à un, les affûts sont débarrassés de leurs précieuses dépouilles,
que recouvre Le pavillon aux trois couleurs, et pénètrent dans
l'église.
La cérémonie religieuse, très imposante, dure exactement trente-cinq
minutes. Il est deux heures quarante-cinq quand le cortège,
complètement désorganisé, se remet en marche pour se diriger vers le
hangar des sucres. La marche est trop précipitée ; elle étonne tous
les assistants. Enfin, à trois heures, on arrive au hangar où se
trouve la chapelle ardente, le soleil brille radieusement. Les
discours terminés, le Président de la République remet la croix de
la Légion d'honneur au docteur Savidan et au capitaine Lemonnier,
commandant la gabare la Girafe.
La cérémonie est terminée, il est trois heures et demie. Alors, un
spectacle émouvant se produit. Les troupes défilent sur le quai de
la Colonne devant l'épave du Pluviôse qui émerge à peine. M.
Fallières se dirige alors vers la gare et, à 3 h. 45, le train part
de Calais-Maritime. C'est fini, la foule s'écoule lentement.
Le Presse – 23 juin 1910
Extrait Ouest-France /
23 juin 1910
Mémorial Toulon
Autre document
Remerciements Dominique Duriez
12 juin 1910
Remerciements Thierry Le Breton
26 juin 1910
Remerciements Thierry Le Breton
3 juillet 1910
Remerciements Thierry Le Breton
Monument à Calais / Remerciements Roland Biguenet
Extrait revue L'Officier marinier n° 411 -Aout Sept 2023.
Extrait La Voix du Nord - 22 juin 2023
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Dossier Légion d'Honneur
/
Lien web
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements Stéphane Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
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