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- Unités de Fusiliers Marins -

 

Le mardi 1er septembre 2020, lors de la cérémonie de passation de fonction de chef d’état-major de la Marine (CEMM) à bord du porte-avions Charles de Gaulle, l’amiral Christophe Prazuck a annoncé officiellement le changement de noms des unités de fusiliers marins.

A cette occasion, il a remis à chacun des commandants le nouveau fanion de son unité.

Chaque unité de fusiliers marins portera désormais le nom d’un grand ancien, Compagnon de la Libération ayant servi glorieusement au sein du 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM) ou du 1er Régiment de fusiliers marins (1er RFM) pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Ce changement de nom s’inscrit dans une démarche mémorielle de la force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO) et de renforcement de ses traditions historiques.

Elle fortifiera l’identité propre de chaque unité de fusiliers marins et la fierté d’en être membre.

 

 

 

Ancienne appellation

Nouveau nom

Groupement de fusiliers marins Atlantique

Bataillon de fusiliers marins Amyot d’Inville (1)

Groupement de fusiliers marins Méditerranée

Bataillon de fusiliers marins Détroyat (2)

Compagnie de Fusiliers marins de l’île Longue

Bataillon de fusiliers marins de Morsier (3)

Compagnie de Fusiliers marins de Cherbourg

Compagnie de fusiliers marins Le Goffic (4)

Compagnie de Fusiliers marins de Rosnay

Compagnie de fusiliers marins Le Sant (5)

Compagnie de Fusiliers marins de France Sud

Compagnie de fusiliers marins Colmay (6)

Compagnie de Fusiliers marins de Sainte Assise

Compagnie de fusiliers marins Morel (7)

Compagnie de Fusiliers marins de Lanvéoc

Compagnie de fusiliers marins Bernier (8)

Compagnie de Fusiliers marins de Lann Bihoué

Compagnie de fusiliers marins Brière (9)

 

 

Créée en 1856, la spécialité de fusilier marin a fourni de très nombreux combattants qui se sont illustrés aux cours de tous les conflits depuis cette date.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les fusiliers marins ont constitué plusieurs unités de combat, dont le 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM), qui devient par la suite le 1er Régiment de fusiliers marins (1er RFM) au sein de la 1ère division française libre du Général de Gaulle.

L’épopée de ces unités les conduira en Afrique en juillet 1940 pour la levée et l’instruction des troupes servant pour la France libre, puis aux côtés des forces britanniques contre les forces de l’Axe.

En 1944, les fusiliers marins rejoignent Naples et participent à la rupture du front en Italie aux côtés des Alliés.

Le 16 août, ils débarquent en France et combattent pour la libération de Toulon et de Hyères avant de remonter le Rhône et de prendre part à la Campagne des Vosges.

Ils s’illustrent lors de nombreuses batailles et contribuent à la libération de plusieurs communes de l’Est de la France.

A la fin du conflit, le 1er RFM est fait Compagnon de la Libération, privilège rare détenu par seulement deux autres unités de la Marine.

Par ce baptême, la Marine met en valeur l’héritage glorieux que portent ces neuf unités de fusiliers marins.

 

Aujourd’hui, les fusiliers marins sont les forces spécialisées de la Marine nationale pour les missions de défense militaire et d’interdiction maritime.

24h/24 et 7 jours sur 7, ils participent à la défense militaire et maritime du territoire en protégeant les sites sensibles, de la marine ou de la défense en général, en métropole ou outre-mer.

Ils protègent les bases et installations liées à la dissuasion.

En appui aux opérations aéronavales, ils procèdent à des missions de contrôle dans les espaces maritimes, contribuent à la lutte contre les trafics illicites ou participent à la protection d’unités précieuses.

Enfin, ils prennent part aux opérations interarmées à terre et à partir de la mer, comme les missions amphibies.

 

 

Compléments biographiques

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1 - Capitaine de frégate Hubert Amyot d'Inville

 

 

Hubert Amyot d'Inville est né le 1er août 1909 à Beauvais dans une famille de vieille noblesse de l'Oise.

Il fait ses études à l'institution du Saint-Esprit à Beauvais.

Il entre en 1932 dans la Marine marchande à la compagnie Dreyfus

En 1939, il est capitaine au long cours sur la ligne de Madagascar des messageries maritimes.

En janvier 1940, enseigne de vaisseau de réserve, il est rappelé dans la Marine de guerre. Il reçoit le commandement du dragueur de mines La Trombe. Il prend part à la défense et à l'évacuation de Dunkerque, lorsque son bâtiment, assurant la garde des chenaux du port, est coulé.

Rescapé, Hubert Amyot d'Inville est cité à l'ordre de l'Armée. Il commande ensuite au moment de l'armistice une vedette lance-torpilles et rallie Londres pour s'engager dans les Forces navales françaises libres, le 1er juillet 1940.

Le 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) est constitué sous le commandement du capitaine de corvette Détroyat, Hubert Amyot d'Inville devient son second.

Le bataillon est embarqué sur le Westernland et participe l'opération de Dakar.

Après l'échec de Dakar, le bataillon prend une part active au ralliement du Gabon avant de rejoinder Suez par le Cap puis Qastina en Palestine.

En juin 1941, Hubert Amyot d'Inville entre avec le 1er BFM en Syrie. Grièvement blessé devant Damas, le 17 juin, il prend, dès le mois d'août 1941, avec le grade de capitaine de corvette, le commandement du bataillon, en remplacement de Détroyat, tué le 21 juin.

Réorganisé en unité de DCA motorisée, le bataillon est adjoint, fin 1941, à la 1ère brigade française libre et part pour de longs mois dans le désert de Libye.

De février à juin 1942 à Bir-Hakeim, il en défend le ciel attaqué journellement par des raids de 80 à 100 avions, inflige des pertes sévères à l'ennemi et abat 7 avions.

Le bataillon entre en ligne à El Alamein en octobre 1942, puis prend part à la campagne de Tunisie au sein de la 1ère division française libre.

Le 17 août 1943, grâce à l'arrivée de volontaires d'Afrique du Nord, le bataillon devient le 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM) toujours commandé par le capitaine de corvette Amyot d'Inville. A partir d'avril 1944, celui que tous surnomment « l'amiral » participe brillamment à la campagne d'Italie où les fusiliers marins forment souvent l'avant-garde de la 1ère DFL. Faisant une nouvelle fois la preuve de son calme, il dirige ses escadrons avec la plus grande clairvoyance du 11 mai au 6 juin, en particulier à Pontecorvo et Tivoli.

Au cours de ces combats, le capitaine de frégate Amyot d'Inville trouve la mort en sautant sur une mine avec sa jeep, le 10 juin 1944 devant Montefiascone.

Il a été inhumé au cimetière de Viterbe (Italie).

- Officier de la Légion d'honneur

- Compagnon de la Libération - décret du 9 septembre 1942

- Croix de Guerre 39/45 (5 palmes)

- Médaille de la Résistance avec rosette

- Médaille Coloniale avec agrafe "Bir-Hakeim"

Un aviso type A69 (1976-1999) a porté ce nom.

 

 

2 - Capitaine de corvette Robert Détroyat

 

 

Fils de général, Robert Détroyat est né le 8 janvier 1911 à Tours en Indre-et- Loire.

Il fait ses études primaires à Paris puis part pour Rome, de 1920 à 1924. De retour en France, il entre à l'école Sainte-Croix de Neuilly.

En octobre 1927, Robert Détroyat entre à l'école Sainte-Geneviève de Versailles dans le cours préparatoire à l'école navale où il est admis en 1929.

Il sort de « Navale » en 1931 avec le grade d'enseigne de vaisseau de 2ème classe ; il fait ensuite une année d'application sur le croiseur école Jeanne d'Arc.

Affecté aux Forces navales du Levant, il est envoyé à Beyrouth. Après deux années passées au Levant, il demande à suivre le cours des fusiliers marins à Lorient où il est muté en janvier 1935.

Il en sort avec des notes brillantes et est nommé officier fusilier sur l’Algérie dont le port d'attache est Toulon. Au bout de deux ans, en août 1937, il est envoyé sur le Chevalier Paul sur lequel il reste peu de temps, la chance lui étant offerte de partir en Extrême-Orient sur le Primauguet ; c'est là-bas, qu'en février 1939, il est promu lieutenant de vaisseau.

Revenant en Europe sur le Primauguet, il apprend en route que la France et l'Angleterre ont déclaré la guerre à l'Allemagne ; le croiseur prend part immédiatement aux opérations, exécutant des reconnaissances dans l'Atlantique.

De retour en France en février 1940, Robert Détroyat est, à sa demande, désigné pour le commandement du Chasseur 5 à Cherbourg. Ce petit navire est dirigé sur Dunkerque, il opère en mer du Nord et, en mai 1940, il parcourt les canaux de Hollande sous les bombes allemandes. Le Chasseur 5 et son commandant sont cités à deux reprises à l'ordre des Forces de mer pour avoir "vaillamment pris part aux opérations en mer du Nord" et pour avoir, "sous un violent bombardement exécuté par 34 avions ennemis", sauvé le personnel d'un torpilleur en feu. A la même date, Robert Détroyat est l'objet d'une citation individuelle pour son comportement et son énergie.

En juin 1940, le Chasseur 5, ayant reçu des obus dans la coque, rejoint Cherbourg tant bien que mal et, le 17 juin, encore mal réparé, reçoit l'ordre de se rendre à Portsmouth.

Le 13 juillet 1940, répondant à l'appel du général de Gaulle, il signe son engagement dans les Forces navales françaises libres.

L'amiral Muselier lui confie alors le soin de former une unité de fusiliers marins.

Le 31 août 1940, le 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM), sous le commandement de Robert Détroyat qui vient d'être promu capitaine de corvette, s'embarque à bord du Westernland à destination de Dakar.

Après l'échec de Dakar, le 1er BFM participe en octobre aux opérations du Gabon. De novembre 1940 à février 1941, Robert Détroyat est essentiellement occupé à des tâches d'intendance et d'administration.

Le 19 février 1941, le 1er BFM s'embarque pour Freetown d'où il rejoint Durban ; le 31 mars, il quitte cette ville pour reprendre sa progression vers le Nord.

En mai, il se trouve vers le canal de Suez et en juin, il est envoyé en Syrie. Le 21 juin, le commandant Détroyat avance vers Damas à la tête de ses hommes. Il s'arrête à Mezze et, alors qu'accompagné de deux hommes il part rejoindre à quelques centaines de mètres son adjoint Jean des Moutis, il tombe face à un détachement de troupes vichystes. Il leur propose de les amener au PC du bataillon. Au bout de quelques pas, une rafale de mitraillette atteint Robert Détroyat qui s'écroule, mortellement touché.

Après la guerre, il sera inhumé à Saint-Pierre d'Irube près de Bayonne.

- Chevalier de la Légion d'honneur

- Compagnon de la Libération - décret du 16 août 1944

- Croix de Guerre 39/45 (4 citations)

- Croix de Guerre (Pays-Bas)

- Médaille de la Résistance avec rosette

En savoir plus / Lien web

 

 

3 -  Capitaine de frégate Pierre de Morsier

 

 

De Morsier a commandé le 1er RFM lors de la campagne d’Italie après la mort d’Amyot d’Inville et pendant toute la campagne de France et a également participé à la guerre d’Indochine comme commandant en second du « Dixmude ».

Fils d’architecte, Pierre de Morsier est né le 5 janvier 1908 à Genève.

Il fait ses études secondaires à Genève puis obtient une licence de géographie à l’université de paris avant d’effectuer son service militaire dans la marine comme élève officier de réserve puis comme aspirant de novembre 1929 à mai 1931.

Rendu à la vie civile, il obtient son brevet de capitaine au long cours de la marine marchande.

En 1939 enseigne de vaisseau de 1ère classe de réserve, Pierre de Morsier est employé comme capitaine en second à la société « Les pétroles d’outre-mer ».

Il se trouve à Lyon lorsque la guerre éclate et est mobilisé au 5ème bureau de l’état-major général de la marine dans la section de renseignements n°1 jusqu’en janvier1940.

Il participe à partir de février 1940 à une mission militaire (Danube) en Europe orientale.

Chargé de ralentir le ravitaillement de l’Allemagne en pétrole roumain via le Danube, il se trouve en mai à la mission militaire française à Bucarest, puis en juin à Istanbul, où il apprend la demande d’armistice. Décidé à continuer le combat auprès des Britanniques, il prend connaissance, le 23, par un journal, de l’appel du 18 juin. Mais manquant de précisions sur le général de Gaulle, il maintient sa décision de rejoindre les Anglais lorsqu’il est informé que le général Mittelhauser a déclaré que la Syrie et le Liban continueraient la guerre.

Pierre de Morsier rallie alors Beyrouth le 6 juillet 1940 mais ne tarde pas à déchanter devant l’esprit qui y règne, aggravé par l’affaire de Mers El Kebir. Grâce à une filière mise en place par le consulat britannique, il peut embarquer pour la Palestine dans la nuit du 27 au 28 septembre1940. De là, il rejoint Alexandrie où il s’engage dans les forces françaises libres. Contournant alors le continent africain, il gagne Londres via Le Cap sur un cargo britannique en décembre 1940.

Pierre de Morsier est nommé commandant en second du cuirassé Courbet à Portsmouth, puis en avril 1941, on lui confie ensuite le commandement en second du contre-torpilleur Léopard avec lequel il mène des opérations de convois de l’Atlantique Nord.

En juin 1941, il prend le commandement de la corvette Lobélia basée à Greenock (Ecosse) avec laquelle il mène dès lors pendant deux ans, de juin 1941 à juin 1943, de difficiles opérations d’escorte de convois. Il coule un sous-marin en février 1943.

Lieutenant de vaisseau depuis septembre 1942, il est affecté ensuite au 3ème bureau de l’état-major général de la Marine à Alger au moment de la fusion avec la marine d’Afrique du Nord.

A sa demande, il rejoint en novembre 1943 les rangs du 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM) avec lequel il prend part désormais à toutes les campagnes et d’abord celle d’Italie à partir d’avril 1944. Après la mort de son chef le capitaine de corvette Amyot d’Inville en juin 1944 à Montefiascone, Pierre de Morsier prend le commandement du 1er RFM.

Elevé au rang de chevalier de la Légion d’Honneur pour faits de guerre, c’est à la tête de ce régiment qu’il participe aux campagnes de France (Provence, Toulon, Lyon, Lorraine, Strasbourg, le Rhin, l’Authion) d’août 1944 jusqu’en mai 1945.

De 1945 à 1947, le commandant de Morsier sert à l’état-major de l’amiral commandant les écoles de la marine avant de commander en second le porte-avions Dixmude en Indochine, de septembre 1947 à août 1948.

Il quitte la Marine en 1948 comme capitaine de frégate de réserve.

Il travaille ensuite au secrétariat Patronal de Lausanne, puis il remplit les fonctions de secrétaire de l’institut de Lavigny, centre neurologique et éducatif, jusqu’à sa retraite en février 1973.

Pierre de Morsier est décédé le 18 septembre 1991 à Perroy en Suisse.

- Commandeur de la Légion d'honnueur

- Compagnon de la libération par décret du 17 novembre 1945

- Croix de guerre 39/45 avec 3 citations

- Distinguished Service Cross
 

 

4 - Officier des équipages Pierre Le Goffic

 

 

Fils d'agriculteur, Pierre Le Goffic est né le 2 janvier 1912 à Perros-Guirec dans les Côtes du Nord.

Engagé dans la Marine, il choisit la spécialité de fusilier et est formé à l'école des Fusiliers marins de Lorient.

Lorsque les Allemands arrivent à Lorient en juin 1940, Pierre Le Goffic sert comme second maître instructeur à l'école des Fusiliers marins.

Resté seul gradé à l'école et refusant la défaite, il embarque sur un canot à la tête d'un groupe de jeunes élèves, tout en emportant avec lui la fourragère de la Légion d'Honneur du drapeau de l'école remise par le Maréchal Foch au 1er Régiment de fusiliers marins après les combats de Dixmude et de l'Yser lors de la guerre de 14/18.

Ayant rencontré un cargo au large, le groupe peut alors monter à bord et rejoindre l'Angleterre. Immédiatement rallié à la France libre, Pierre Le Goffic demande, en signant son engagement, à servir dans les fusiliers marins de la France libre. L'unité n'existe pas mais sa demande est entendue par le lieutenant de vaisseau Détroyat et par l'enseigne de vaisseau de 1ère classe Amyot d'Inville.

Immédiatement, les trois hommes se rendent chez l'amiral Muselier, nouvellement nommé commandant des Forces navales françaises libres, et lui propose la création d'un bataillon de fusiliers marins. L'idée est retenue et, quelques jours plus tard, le 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) est mis sur pied sur décision de l'amiral Muselier.

Pierre Le Goffic est affecté à la 2ème compagnie du 1er BFM avec lequel il prendra part à toutes les campagnes. Sous les ordres du lieutenant de vaisseau Détroyat, il embarque pour l'opération de ralliement de l'Afrique occidentale française. Après l'échec de l'expédition devant Dakar, il prend part à la campagne de ralliement du Gabon à la France libre en novembre 1940.

Avec le 1er BFM, Pierre Le Goffic prend part ensuite aux combats de la difficile campagne de Syrie en juin 1941.

A l'issue des combats de Syrie, le bataillon est transformé par son nouveau commandant, Hubert Amyot d'Inville, en unité de DCA, chargé de la défense aérienne de la 1ère brigade française libre sous les ordres du général Koenig.

Chef de section à la 1ère batterie du bataillon, le maître fusilier Le Goffic se distingue lors des combats de Bir-Hakeim en Libye, du 27 mai au 11 juin 1942. Le 1er juin 1942, alors qu'il est en patrouille à Rotonda Signali, il abat deux Messerchmitt 110 qui attaquent sa colonne. Malgré le harcèlement des avant-gardes ennemi, il parvient à ramener dans la position de Bir-Hakeim ses deux pièces d'artillerie. Le 11 juin, lors de la sortie en pleine nuit de Bir-Hakeim il réussit à ramener une de ses pièces malgré le feu intense de l'ennemi.

Promu premier maître fusilier, il combat de nouveau à El Alamein en Egypte en octobre 1942 puis en mai 1943, lors de la fin de la campagne de Tunisie à l'issue de laquelle le 1er BFM devient le 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM).

Au sein de la 1ère Division française libre, Pierre Le Goffic est engagé en Italie où il débarque en avril 1944. Chef de groupe de chars légers pendant les opérations du Garigliano et du Liri, il se distingue le 17 mai à San Giorgio en n'abandonnant que sur ordre ses véhicules immobilisés par des tirs d'armes automatiques et d'antichars.

Le maître principal fusilier Le Goffic est promu officier des équipages de 2ème classe à l'issue de la campagne d'Italie.

Il débarque en Provence le 16 août 1944 pour prendre part aux combats de la libération de Toulon. Le 22 août 1944, lors d'une attaque près du château Saint-Michel sur la route de Hyères, il descend de son char pour repérer les nids de mitrailleuses allemands. Remonté sur son char pour diriger le feu il est tué d'une balle en plein cœur.

Il est inhumé dans sa ville natale de Perros-Guirec.

- Chevalier de la Légion d'honneur

- Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944

- Médaille Militaire

- Croix de Guerre 39/45 (4 citations)

- Médaille de la Résistance avec rosette

- Médaille Coloniale

- Médaille des Services Volontaires dans la France Libre

 

Photo / Marine Nationale

 

 

5 -  Officier des équipages Georges Le Sant

 


Georges Le Sant est né le 5 décembre 1914 à Messac (Ille et Vilaine), son père était chef de chantier dans le bâtiment.

Il entre à l'école préparatoire de la Marine en 1928, à l'école de maistrance de la Marine nationale en 1931, puis à l'Ecole des Fusiliers Marins en 1932.

Il sert en Chine de 1938 à 1939, affecté à la défense du Consulat de France avant d'embarquer sur le Savorgnan de Brazza pour rentrer en France en février 1940. Il combat dans la Manche en juin 1940.

En Angleterre il signe son engagement dans les Forces Françaises Libres et est affecté sur sa demande au 1er bataillon de fusiliers marins en juillet 1940.

Il prend part aux opérations de Dakar les 23 et 24 septembre 1940, du Gabon en novembre 1940, de Syrie en juin-juillet 1941. Il participe ensuite avec la 1ère Division Française Libre à la campagne de Libye et notamment à Bir-Hakeim où il se distingue et reçoit la médaille militaire.

Après les opérations de Tunisie en mai 1943, il s'illustre de nouveau, au cours de la campagne d'Italie, à la tête de sa patrouille durant les combats précédant la prise de Radicofani le 18 juin 1944.

Après le débarquement en Provence, il se distingue lors du nettoyage des quartiers est de Toulon, le 23 août 1944, mettant hors de combat et faisant prisonniers de nombreux ennemis.

Lors des combats de la trouée de Belfort, il dirige remarquablement l'action de ses éléments, en particulier à Rougegoutte, le 22 novembre 1944, où il pénètre le premier. Le 30 novembre 1944, lors d'une contre-attaque allemande soutenue par plusieurs chars et automoteurs, il se trouve sur la crête au nord de Bourbach-le-Bas, demeurant ferme au poste malgré d'importantes pertes, usant de ses armes lourdes sur les engins blindés et sur les groupes d'infanterie ennemis.

Il se distingue de nouveau à Benfeld du 8 au 13 janvier et à Hutten Heim du 13 au 19 janvier 1945, effectuant avec ses mitrailleuses des tirs d'arrêt très efficaces.

Il termine la guerre au grade de maître principal.

Il continuera ensuite à servir dans la Marine nationale comme officier des équipages de 1ère classe jusqu'en 1959.

Georges Le Sant est décédé le 13 septembre 2000 à Beauvoir-sur-Mer en Vendée.

- Commandeur de la Légion d'honneur

- Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1945

- Médaille militaire

- Croix de guerre 1939-1945 (6 citations)

- Médaille de la Résistance avec rosette

- Médaille Coloniale avec agrafes
 

 

6 -  Officier en chef des équipages Constant Colmay

 

 

Né le 14 octobre 1903 à Saint Pierre et Miquelon, Constant Colmay s'engage dans la marine en 1922.

Il sert trois ans dans l'aéronautique navale et termine quartier-maître volant. Cette spécialité lui ouvre les portes de la marine marchande où il navigue comme radio jusqu'en 1939.

Il est alors mobilisé comme officier marinier radio à bord du chalutier militarisé Tarana. Déjà à Londres le 18 juin 1940, il rallie la France libre dès les premières heures.

Incorporé au groupe expéditionnaire envoyé devant Dakar fin septembre 1940, il assure les transmissions pour l'amiral commandant l'opération. Le groupe dispersé, Constant Colmay est débarqué au Cameroun, à Douala, avec son service. Il est ensuite affecté au 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) qu'il rejoint en plein désert de Libye au début de 1942.

Le commandant Amyot d’Inville, qui décèle chez lui des qualités d'entraîneur d'hommes, lui confie le commandement d'une section de DCA puis, à Bir-Hakeim, en mai-juin 1942, d'une batterie.

Après El-Alamein en octobre 1942, le bataillon, qui est chargé de la protection aérienne de la 1ère Division française libre, prend part à la poursuite de l'ennemi jusqu'en Tunisie. Alors que le 1er BFM se transforme en 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM) en septembre 1943, Constant Colmay est promu officier en second du 2ème escadron du Régiment, devenant l'adjoint du lieutenant de vaisseau Alain Savary.

Pendant la campagne d'Italie de 1944, il se distingue dans les plaines marécageuses de Ponte Corvo où, malgré les difficultés, il parvient à faire passer ses équipages. Après la bataille de San Andrea, il est nommé officier des équipages de 2ème classe. Lors du débarquement en Provence et de la libération de Toulon, Constant Colmay est chef d'une batterie de DCA et se montre d'un courage éprouvé.

A l'automne et l'hiver 1944-1945, il est engagé dans les Vosges et enlève le pont de Marckolsheim, participant brillamment à la libération de Colmar.

(anecdote – source André Lafargue – juin 2014) Lors du défilé de célébration de la libération de la France sur les champs Elysées c’est lui qui porte le drapeau du 1er RFM.

Promu officier des équipages de première classe à la fin de la guerre, il est nommé, après la dissolution du Régiment à la tête d'un escadron de tradition des fusiliers marins. Il est immédiatement envoyé en Indochine où il se distingue, le 26 janvier 1946, lors d'un combat contre les forces adverses qui dure onze heures, à Tan Uyen, en Cochinchine.

De retour en Métropole, il est affecté à l'école des fusiliers marins de Sirocco aux environs d'Alger. Il en profite pour passer le certificat de commando et de parachutiste.

(anecdote : source site « le royal voyou ») En 1953, le capitaine de vaisseau Hilly, commandant du centre Sirocco le note comme un « commando né qui apporte avec son prestige, son enthousiasme joyeux dans tous les exercices. Sujet de fierté pour la marine. Possède à 50 ans les qualités d’un commando de 20 ans ».

En 1954, il part à nouveau pour l'Indochine et rentre en France deux ans plus tard. Il reçoit alors le commandement de la compagnie de garde de Toulon où il reste jusqu'à sa mise à la retraite.

Il est enfin conservateur du musée du Mont-Faron où il rassemble les souvenirs du débarquement de Provence.

Constant Colmay est décédé le 25 novembre 1965 à Toulon où il est inhumé.

Plusieurs voies portent le nom de Constant Colmay : un boulevard à St Pierre et Miquelon, une rue à Pleurtuis (35) – Un timbre-poste à son effigie a été publié.

- Commandeur de la Légion d'honneur

- Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944

- Médaille Militaire

- Croix de Guerre 39/45 (9 citations)

- Croix de Guerre des TOE

- Médaille de la Résistance avec rosette

- Croix du Combattant 39/45

- Croix du Combattant Volontaire 39/45

- Médaille de l'Aéronautique
 

 

7 -  Officier principal des équipages André Morel

 

 

André Morel est né le 10 septembre 1916 à Grenoble (Isère).

Engagé à 16 ans à l'école des mousses sur l'Armorique, il entre en 1933 à l'école des fusiliers marins avant de servir sur le Dupleix de 1934 à 1937 puis sur le Foch.

En 1939 il retourne sur le Dupleix avant d'être affecté en mars 1940 au 5ème dépôt des équipages à Toulon.

Officier marinier, André Morel se rallie à la France libre dès juin 1940 en Angleterre. Fin août 1940, il est affecté au 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM) sous les ordres du commandant Détroyat et ne quittera plus les fusiliers marins.

Il fait partie de l'expédition de Dakar puis de la campagne du Gabon en octobre et novembre 1940. Rapatrié au camp de Qastina en Palestine, le 1er BFM prend part, à partir du 13 juin aux opérations de Syrie qui se dérouleront jusqu'à la prise de Damas. Au cours des combats, André Morel est blessé par une balle à la poitrine le 18 juin 1941. Le bilan est lourd pour le bataillon ; les pertes s'élèvent à 40% des effectifs engagés. Le commandant Détroyat est tué.

Le bataillon est intégré à la 1ère brigade du général Koenig et transformé en unité de DCA entre en action en Libye au début de l'année 1942. André Morel reçoit la Médaille militaire pour sa participation aux éprouvants combats de Bir-Hakeim du 27 mai au 11 juin 1942.

Toujours avec la 1ère brigade française libre, il participe ensuite à la bataille d'El Alamein en octobre 1942, puis à la campagne de Tunisie en 1943.

En septembre 1943, le 1er BFM, ses effectifs gonflés à bloc par des volontaires provenant de la marine d'Afrique du Nord devient le 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM), unité blindée de reconnaissance de la 1ère DFL sous le commandement du capitaine de corvette Amyot d'Inville.

Avec le Régiment, il se distingue en 1944, en Italie puis en France, devant Toulon et Autun.

En octobre 1944, le premier-maître fusilier Morel est grièvement blessé d'une balle dans le ventre, à Ronchamp, devant Belfort.

Il termine la guerre avec le grade d'officier des équipages de deuxième classe et part pour l'Indochine avec le 1er RFM. La Croix de la Libération lui est remise à Saigon par l'amiral Thierry d'Argenlieu, Haut-commissaire de France pour l'Indochine le 11 novembre 1946.

Il quitte son régiment en juillet 1947 et poursuit ensuite sa carrière militaire au sein de la Marine.

Affecté à la base amphibie D'Arzew en Algérie (1947-1949) puis à Toulon (1949-1951), il prend part à la guerre d'Indochine jusqu'en 1954 avant de servir au Maroc (1954-1956), à Toulon et Saint-Mandrier puis en Algérie (1959-1962).

Il termine sa carrière comme officier principal des équipages à la base aéronavale de Saint-Mandrier dans le Var en 1966.

André Morel est décédé le 17 septembre 1979 à Toulon où il est inhumé.

- Commandeur de la Légion d'honneur

- Compagnon de la Libération - décret du 28 mai 1945

- Médaille Militaire

- Croix de Guerre 39/45 (5 citations)

- Croix de Guerre des TOE

- Médaille de la Résistance

- Médaille coloniale avec agrafe "Bir-Hakeim"

- Croix du Combattant Volontaire de la Résistance

- Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
 

 

8 - Maître Lucien Bernier

 

 

Fils de cheminot, Lucien Bernier est né le 30 août 1914 à Rennes (Ille-et- Vilaine).

Il s'engage dans la Marine en 1934.

Quartier maître de 2ème classe mécanicien à la 4 ème escadre de sous-marins de Brest, il gagne l'Angleterre et rallie la France libre dès juin 1940.

Engagé dans les Forces navales françaises libres, il est affecté, dès sa création en juillet 1940, au 1er bataillon de fusiliers marins (1er BFM).

Il participe à l'opération de Dakar en septembre 1940, puis à la campagne de ralliement du Gabon en novembre et aux opérations de Syrie (juin 1941).

Fin 1941, il est engagé en Libye au sein de la Brigade française libre du général

Promu second maître en avril 1942, chef de pièce de DCA, il est l'un des meilleurs défenseurs du ciel de Bir-Hakeim du 27 mai au 11 juin 1942. Il combat également à El Alamein en octobre 1942 puis en Tunisie en 1943.

En 1944 en Italie, au sein de la 1ère division française libre, toujours avec son unité devenue le 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM), Lucien Bernier se distingue comme chef de patrouille à la poursuite de l'ennemi dans la Vallée de Liri. Blessé à Pontecorvo le 20 mai 1944, il regroupe tous ses éléments en défense avant de se faire évacuer.
Après le débarquement de Provence, il assure, le 19 août 1944, au début de la campagne de France, une mission importante de déminage de la route, sous un violent feu antichar et d'armes automatiques à Pierrefeu, dans le Var. Cette action lui vaut de recevoir la Médaille Militaire.

Promu maître fusilier le 1er septembre 1944, il reçoit une nouvelle citation pour sa participation à l'investissement de la ville d'Autun une semaine plus tard.

Toujours à l'avant, pendant les opérations devant Belfort, il est tué d'une balle en pleine poitrine le 2 octobre 1944, au débouché de la Forêt de Chérimont près de Champagney, lors de la campagne des Vosges.

Lucien Bernier est inhumé dans la Nécropole nationale de Rougemont dans le Doubs.

- Compagnon de la Libération - décret du 26 septembre 1945

- Médaille Militaire

- Croix de Guerre 1939-45 (3 citations)

- Médaille de la Résistance française

En savoir plus / Lien web
 

 

9 - Matelot Georges Brière

 

 

Georges Brière est le né le 24 décembre 1922 à Reims, dans un vieux baraquement de la rue docteur Albert Schweitzer du quartier Saint-Thierry à Reims. Ses parents n’avaient que peu de ressources : son père, Eugène Brière, exerçait le métier de brocanteur, et sa mère, Georgette Fournier avait fort à faire pour s’occuper d’une famille qui comptera jusqu’à neuf enfants.

Georges, qui était l’aîné, se sentit très tôt investi de responsabilités : tout en fréquentant, au mieux, l’école de la rue des Belges, il distribuait, dès ses douze ans, les journaux le matin, pour aider financièrement ses parents. Un peu plus tard, faisant preuve déjà d’une farouche volonté, il suit les cours du soir du collège de la rue Jolicoeur (là-même où fut signé, le 7 mai 1945, l’acte de capitulation de l’Allemagne nazie, et qui, de nos jours, est dénommé lycée
Roosevelt). Son souhait était de devenir charpentier : la guerre en décida autrement.

Il n'a pas dix-huit ans lorsque l'armistice de juin 1940 est signé. Très patriote, Georges ne peut se résoudre à la défaite. Après mûre réflexion, le 16 février 1941, il quitte sa famille, traverse la ligne de démarcation qui coupe physiquement la France en deux, et gagne Toulon pour s'engager dans la Marine nationale.

À l'issue de ses classes, au 5ème dépôt, il est désigné, le 11 avril, comme canonnier à l’unité d’artillerie de côte d’Oran", d’abord pour la "Défense Contre Avions" puis, quatre mois plus tard, pour la "Batterie de défense côtière des canons de 155 BM" où il restera affecté pendant près de deux années durant lesquelles il pourra mesurer le traumatisme causé dans les esprits par le drame de Mers el-Kébir (3 et 6 juillet 1940).

Mais il ne veut pas s’apitoyer sur le sort de la France : il veut se battre pour elle, et, le 17 juillet 1943, rejoint le 1er régiment de fusiliers marins" de la 1ère division de la France Libre.

Avec cette unité il effectue la campagne d'Italie. Le régiment débarque à Naples le 22 avril 1944, et combat aux alentours du fleuve Garigliano. Durant les accrochages, Georges s'illustre comme mitrailleur de jeep en faisant preuve d'un courage hors du commun, en particulier, au carrefour de Ponte-Lucano, à l’est-nord-est de Rome, près de Tivoli. Son comportement lui vaut une première citation, à l’ordre de la division : Mitrailleur de la première jeep arrivée au carrefourde Ponte-Lucano le 15 juin 1944. Malgré des violentes oppositions ennemies, faisant preuve d’un très grand sang-froid et d’un mépris total du danger, a attaqué à la grenade, un adversaire solidement retranché".

En août de la même année, ayant magnifiquement accompli cette première mission, le régiment est débarqué dans le sud de la France, à Cavalaire-sur-Mer, et va combattre pour la libération de Toulon. Une nouvelle fois Georges se fait remarquer sur les hauteurs de Cannes et reçoit une deuxième citation, celle-ci à l’ordre du régiment  : "BRIÈRE, Georges – Matelot fusilier – 3e Escadron. Mitrailleur de jeep dévoué et courageux, d’un cran magnifique lors de l’engagement du Château Saint- Michel, le 22 août 1944. Déjà cité".

Puis c'est le sud de la France, la remontée vers les Vosges et l'Alsace, période durant laquelle Georges se signale encore par son sang-froid et sa bravoure. Le 25 novembre 1944, son groupe s'empare du village de Chapelle-sous-Rougemont, en Territoire de Belfort, mais l'ennemi contre-attaque vigoureusement et Georges Brière est grièvement blessé ; il décède à peine arrivé au poste de secours de la zone, à Giromagny.

Sa troisième citation, à l’ordre de l’Armée de Mer, décernée malheureusement à titre posthume le sera au nom du "Général DE GAULLE, Président du Gouvernement Provisoire de la République Française, Chef des Armées": "Animé des plus hautes qualités de marin, a toujours montré un sang-froid imperturbable en toutes circonstances ainsi qu’une agressivité de tous les instants. Malgré un mauvais état de santé, a tenu à rejoindre son poste de combat, lors de l’offensive d’Alsace. A été blessé mortellement à la Chapelle-sous-Rougemont, le 25 novembre 1944, faisant jusqu’à son dernier moment l’admiration de ses camarades par sa bravoure et son abnégation. Déjà cité".

La reconnaissance de la nation lui sera acquise le 18 juin 1960 quand le général De Gaulle inaugurera le "Mémorial de la France combattante" établi sur le Mont-Valérien, colline de Suresnes surplombant la ville de Paris. Seize corps y symbolisent les différentes formes de combat pour la libération de notre pays. Le matelot fusilier Georges Brière a été choisi pour immortaliser le sacrifice de tous les "Marins morts pour la Libération de la France"; il repose dans le caveau n°8 de la crypte du Mémorial.

En janvier 2013, la ville de Reims a, de nouveau, honoré sa mémoire en donnant le nom de "Georges Brière" à l’ensemble administratif constitué par la fusion des lycées "Croix Cordier" et "Val de Murigny", constituant ainsi un lycée polyvalent général/technologique/professionnel répondant au label "lycée des métiers de la Défense".

Georges Brière aurait sûrement aimé cela, lui qui n’avait pas eu vraiment la possibilité de faire les études auxquelles ses qualités lui permettaient de prétendre.

- Médaille Militaire

- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)

- Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)

- Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer

- Citation à l'Ordre du Régiment

- Citation à l'Ordre de la Division

En savoir plus / Lien web

 

 

Source / Ecole et musée des fusiliers marins

 

 

 

 

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