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Commandant en second
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- Informations complémentaires -
Chantal DESBORDES
(1948 - ....)

Commandant en second de l'Ecole navale de 1999 à 2001
Entrée comme officier dans la Marine en
1970, affectée en 1983 à la Direction du personnel, elle participe à
la politique de féminisation des effectifs.
Première femme brevetée de l’École
supérieure de Guerre navale
Nommée
contre-amiral au conseil des ministres du 19 décembre 2001.
(Première femme contre-amiral de la Marine française)

Extrait Livre d'or de l'Ecole des Fusiliers Marins de Lorient
A publié, Une femme amiral, chez
Fayard, en 2006.

Résumé de "Une femme
amiral"
Je me suis engagée dans l'armée parce que je voulais faire du
cinéma. J'ai postulé pour le Service de relations publiques de la
marine sachant qu'on y réalisait des films documentaires. Diplômée
de lettres classiques, j'ai commencé par rédiger des brochures
d'information. Mais j'ignorais presque tout de ce dont j'étais
censée parler. Alors j'ai voyagé, visité des bateaux, rencontré des
marins. Et j'ai été fascinée. Quand j'ai pu enfin prendre part à la
production, j'ai rapidement compris que ce que nous tournions, mes
équipes et moi, m'intéressait plus que le cinéma lui-même. J'aimais
la marine. Des producteurs civils me proposèrent de les rejoindre,
mais je déclinai leurs offres. En revanche, j'acceptai une
affectation à la direction du personnel. J'entrai dans le vif du
sujet: la gestion des marins, la valorisation de leurs compétences,
l'amélioration de leurs conditions de travail et de vie. J'étais
heureuse de faire ce métier. Les marins ne sont-ils pas la vraie
richesse de la marine ? Puis j'ai été nommée commandant d'école.
Former de jeunes recrues était la suite logique de mes fonctions
précédentes. Le service militaire obligatoire venait d'être suspendu
et il devenait urgent de s'adapter : ouvrir le recrutement à
d'autres couches de la population et changer les méthodes
d'enseignement. La condition et le rôle des femmes, parmi lesquelles
je faisais figure de pionnière, évoluaient aussi. J'ai été de toutes
ces réformes et je sais que j'en ai dérangé plus d'un. Mais j'étais
dévouée à l'institution et j'ai fini par imposer le respect. Je n'ai
jamais navigué. Le règlement n'y autorisait pas encore les femmes.
Je me considère pourtant comme un marin à part entière. Qui pourrait
en douter maintenant que des étoiles ont remplacé les galons sur ma
veste d'uniforme ? J'ai servi la marine avec passion et loyauté
pendant trente-cinq ans. Et c'est ainsi que je suis devenue la
première femme amiral. C.D.


Source Twitter / 20 décembre 2020
Remerciements Bernard
Dulou
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