-
ANGOULEME
-
1810 - 1831
(Extrait de « Les Ecoles royales de France ou l’avenir de la
jeunesse » par Alexandre de Saillet (1843)
La Restauration et
le collège d’Angoulême
Certes, [faire virer de bord un vaisseau dans une cour
soigneusement pavée] devait être difficile en effet, et puisque
des hommes, dont avis doit faire autorité, jugèrent qu’il était
nécessaire de tenir les élèves continuellement à bord d’un vaisseau
à l’ancre, nous n’oserions pas avancer que la décision prise sous la
Restauration ne nous paraît pas tout à fait aussi ridicule que l’on
a bien voulu le dire. S’il nous était permis toutefois d’exprimer
notre sentiment à cet égard, nous dirions :
« Les élèves, à Angoulême, étaient beaucoup moins renfermés qu’ils
le sont sur le vaisseau-école, dont la grande batterie en contient
quelquefois cent-cinquante ; ils avaient de l’air et de l’espace,
leurs forces physiques pouvaient se développer en toute liberté ;
sur le vaisseau-école, dont ils ne sortent jamais, leurs exercices
sont restreints aux promenades monotones qu’ils font pour ainsi dire
processionnellement sur le pont ; leurs dortoirs, leurs salles
d’études, leurs réfectoires, tout était vaste à Angoulême. »
L’établissement d’Angoulême prit le nom de collège de la marine ;
les élèves avaient le titre d’élèves de la marine de troisième
classe ; ils y passaient un an seulement après quoi ils étaient
embarqués sur des corvettes d’instructions avec le titre d’élèves de
deuxième classe, et leur éducation pratique étant terminée,
prenaient celui d’élèves de première classe.
En 1827,
l’amiral Roussin détermina le ministère à rétablir une Ecole Navale
à Brest, comme succursale en quelque sorte du collège d’Angoulême ;
cette mesure fut la suite d’une décision ministérielle, en date du 7
mai 1827.
Documents
Cliquez pour agrandir
Fermeture de l'école d'Angoulème, le 1er avril
1831
Extrait Cols Bleus / 27 mars 1965
|