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- Officiers et anciens élèves -

 


Marie Simon Jules SANDEAU

(1843 - 1877)

 

 

Né le 11 octobre 1843 à SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique) - Décédé le 5 mars 1877 à MENTON

Fils de Jules Sandeau (1811 – 1883), premier romancier admis à l'Académie française

On retrouve dans " La roche aux mouettes " , le portrait de ce fils bien aimé sous les traits de "MARC".

 

 


 


Entre dans la Marine en 1860.

Aspirant de 2ème classe le 1er août 1862; port TOULON.

Enseigne de vaisseau le 1er septembre 1866.

Lieutenant de vaisseau le 26 mai 1869.

Chevalier de la Légion d'Honneur le 26 janvier 1872.

 

Extrait Le Figaro / 10 mars 1877

 

Extrait Le Figaro / 13 mars 1877

 

 

Extrait Le Gaulois / 14 mars 1877

 

Suite à son décès, poème adressé à son père :

 

Ainsi trente ans de pure gloire,
Qui protégeront ta mémoire
Contre l'assaut du temps vainqueur,
N'ont pu de même te défendre
Contre la mort qui venait prendre
La meilleure part de ton cœur ?

Que dirai-je, pauvre poète ?
Tu pleures, tu courbes la tête,
Brisé par l'effroyable deuil...
Ta douleur devenait la mienne,
Quand je t'ai vu, qu'il t'en souvienne,
Chancelant près de ce cercueil !

Quoi ! forts de leur grandeur passée,
Tes livres, fils de ta pensée
Vivent et jamais ne mourront,
Quant ton enfant, - quelle ironie ! -
Moins vivace que ton génie,
Meurt la jeunesse sur le front !

Pourtant ton œuvre est sans souillure,
Et jamais une page impure
Ne mérita ce châtiment.
Veux-tu savoir quel est ton crime ?
Pourquoi tu deviens la victime
Du sort qui frappe aveuglément ?

Apprends-le donc. J'ai la croyance
Que Dieu choisit pour la souffrance
Ceux qu'il choisit pour le talent ;
Comme s'il pouvait faire en sorte
Que l'épreuve que l'on supporte
Haussât le cœur en le brûlant !

De même que la foudre injuste
Pardonnant toujours à l'arbuste,
N'épargne le chêne jamais ;
De même que l'énorme trombe
Quand il lui faut une hécatombe
Ne ravage que les sommets ;

En voyant ton front qui dépasse,
L'âpre destin, que rien ne lasse,
Voulut t'écraser sous sa loi ;
Et cherchant ce qu'il pouvait faire,
Il comprit que c'était le père
Qu'il atteindrait le mieux en toi !

Tu l'adorais tant, ce jeune homme !
Et comme il t'admirait ! et comme
L'un de l'autre vous étiez fiers !
Lui de ton œuvre glorieuse,
Toi de la course audacieuse
Qu'il faisait par delà les mers !

"- Mon fils, l'officier de marine !..."
Tu le disais, et ta poitrine
Se gonflait de joie et d'orgueil...
Las, que reste-il à cette heure ?
Il reste une mère qui pleure,
Une tombe, - et le père en deuil !

Ah, n'attends pas que je te dise
Devant le sanglot qui te brise
Un seul mot pour te consoler ;
Mais pense à Dieu, le Dieu qui t'aime,
Car il te bénit, alors même
Que sa main semble t'accabler.

Incline-toi sous la tempête :
Dans la souffrance le poète
Ne se consolide qu'à prier.
Ce sont les volontés divines...
Toujours les couronnes d'épines
Près des couronnes de laurier !

Albert DELPIT
Mars 1877

 

 

Dossier Légion d'honneur / Lien web
 

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

 

 

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