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Officiers et anciens élèves -
Bernard LOUZEAU
(1929 - 2019)
Né le 19 novembre 1929
à TALENCE (Gironde) - Décédé le 6 septembre 2019 à CHERBOURG
(Manche)
Etudes secondaires à
l’Institution Notre-Dame de Sainte-Croix à Neuilly-sur Seine.
Préparation au lycée Saint-Louis à Paris.
Entré à l’Ecole Navale
le 1er octobre 1947 puis campagne sur le croiseur-école Jeanne
d’Arc.
Sur la Jeanne d'Arc / 1949 - 1950
Remerciements Photo / Nicolas Audelin
Enseigne de vaisseau de
2ème classe le 1er octobre 1949.
Enseigne de vaisseau de
1ère classe le 1er janvier 1951.
Campagne en Indochine à
partir d’octobre 1950, embarqué sur l’aviso Annamite puis nommé
successivement de mai 1951 à septembre 1952 commandant du LCM 49, de
la 258ème Section d’engins d’assaut et du groupe de LCM de Hué de la
Flottille Amphibie d’Indochine-Sud.
Remerciements Daniel Prak
En décembre 1952,
affecté sur le sous-marin l’Africaine.
Lieutenant de vaisseau
le 1er avril 1954.
En 1954, obtient le
Brevet d’officier ASM et le Certificat d’aptitude à la navigation
sous-marine.
En décembre 1954,
désigné pour le sous-marin Narval comme officier ASM puis officier
en second.
En février 1958, prend
le commandement du sous-marin Laubie (ex U 766).
Source web /
Nombreuses photos du "Laubie" -
Lien web
A l’issue de ce
commandement, admis comme stagiaire puis comme professeur de
neutronique à l’Ecole d’application militaire de l’énergie atomique.
Obtient le Brevet
d’officier atomicien et le diplôme d’ingénieur en génie atomique.
En juin 1962, prend le
commandement du sous-marin Dauphin puis est admis en septembre 1963
à l’Ecole supérieure de guerre navale.
En avril 1965, affecté
à la Direction du Personnel comme secrétaire du Comité du personnel
des sous-marins.
Extrait Cols bleus / 25
février 1967 / Remerciements Thierry Le Breton
En avril 1967, nommé
commandant désigné pour suivre les travaux du SNLE Le Redoutable
dont il prend le commandement en avril 1968. En conduit les essais
et l’armement jusqu’ à sa mise en service et effectue la première
patrouille opérationnelle avec l’équipage Bleu (premier trimestre
1972)
Extrait vidéo /
Lien web
Michel Debré, Ministre, présenté à l'Etat-major du "REDOUTABLE"
Extrait Cols bleus / 18 octobre 1969
Après une année à
l’Etat-major de la Marine (Bureau Etudes à long terme), affecté à
l’Etat-major Particulier des Présidents Pompidou et Giscard
d’Estaing (1974 - 1975)
En février 1976, prend
le commandement de la frégate lance-missiles Suffren.
Extrait Cols Bleus / 30
juillet 1977
A l’issue de ce
commandement, admis comme auditeur au Centre des hautes études
militaire et à l’Institut des hautes études de la Défense Nationale.
En juillet 1978, exerce
les fonctions de chef de la division « Forces Nucléaires » à
l’Etat-major des Armées.
Est nommé contre-amiral
le 1er mars 1979.
Le 1er août 1980, prend
les fonctions de sous-chef d’Etat-major «Opérations » à l’Etat-major
de la Marine.
Le 1er octobre 1982,
nommé au commandement de l’escadre de la Méditerranée et nommé
vice-amiral le 1er janvier 1983.
Nommé vice-amiral
d’escadre le 1er juin 1984, prend le commandement des Forces
sous-marines et de la Force océanique stratégique.
Remerciements Photo /
Eric Petitpas
En mars 1985, nommé
Major général de l’Etat-major des Armées.
Elevé au rang et
appellation d’Amiral, prend les fonctions de Chef d’Etat-major de la
Marine à compter du 30 janvier 1987.
Extrait Cols Bleus / 20 décembre 1986
Remerciements Dominique Duriez
Extrait Cols Bleus -
Septembre 2018
21 novembre 1988 / Nîmes
Garons
Source web
Extrait vidéo / Février 1989
Admis dans la 2ème
section des officiers généraux le 20 novembre 1990.
Cliquez sur l'image pour agrandir
Extrait Cols Bleus / 1er décembre 1990
Remerciements Dominique Duriez
Nommé conseiller maître
en service extraordinaire à la Cour des Comptes par décret du 22
novembre 1990. Assure cette fonction pendant le temps statutaire de
4 ans.
Membre titulaire de
l’Académie de marine depuis 1990.
Président de l’Œuvre
d’Orient de 1992 à 2008
En 2002, sur le
Redoutable
source web
Décorations :
Grand Croix de la Légion d'Honneur
(2016)
Grand-officier de la
Légion d’honneur
Grand-croix de l’Ordre
National du Mérite
Commandeur du Mérite
Maritime.
Croix de guerre T.O.E.
(3 citations)
Marié depuis le 28 juin 1967 à Marie-France Colin de Verdière. 3
enfants (Frédéric, Odile et Cécile)
Complément / Date ?
Sur le Colbert /
Inspection Générale Machines
CF Bergot (Cdt) - LV
Veillon ( chef compartiment) - Amiral Louzeau - CF Gensel (Chef
Machines)
Remerciements photo Jean Veillon / Forum Ancien Cols Bleus
Extrait Le Monde / 4
juillet 2000
École des Applications
Militaires de l’Énergie Atomique
Inauguration d’une salle
Amiral Louzeau, un pionnier dans la mise en œuvre de la composante
océanique de la dissuasion.
Source Twitter / Marine
Nationale
Téléchargement PDF / Interview extrait du Cols bleus n°2820 du 10
mars 2007 /
Lien web
Extrait Le Télégramme / 6 septembre 2019
Extrait de l’encyclopédie des sous-marins français tome 4 pages
46,47
Source web / Cols bleus
Source Ouest-France
Source Meretmarine
Source Twitter / 11 septembre 2019
Source Twitter / 13 septembre 2019
Source Twitter / 13 septembre 2019
Voici le texte intégral de l’éloge funèbre de l’amiral Bernard
Louzeau prononcé vendredi 13 septembre dans la cour d’honner des
Invalides par l’amiral Prazuck, chef d’état-major de la Marine.
« Nous sommes rassemblés pour rendre un dernier hommage à l’amiral
Bernard Louzeau, grand- croix de la Légion d’Honneur, premier
commandant du Redoutable, chef d’état-major de la marine de janvier
1987 à novembre 1990.
Notre pays doit beaucoup à l’amiral Louzeau.
Lorsque le Redoutable est mis à l’eau en 1967, sous le regard du général
de Gaulle, son officier de programme est le capitaine de corvette
Louzeau. Lorsque le Redoutable effectue le premier tir d’un missile
balistique M1 en 1971, son commandant est le capitaine de frégate
Louzeau. Lorsque le Redoutable appareille pour sa première
patrouille opérationnelle, en 1972, son commandant est le capitaine
de frégate Louzeau.
Nos SNLE d’aujourd’hui, de la classe Triomphant, ont été conçus
sous la direction du vice-amiral d’escadre Louzeau, commandant la
force océanique stratégique. Leur construction a débuté sous la
direction de l’amiral Louzeau, chef d’état-major de la marine.
Lorsque les SNLE de troisième génération s’élanceront à leur
tour, au milieu de la décennie 2030, le recrutement et la formation
de leurs équipages, leur autonomie opérationnelle, unique au
monde, leur structure de commandement, du PC Jupiter à l’Elysée
aux souterrains du « Château » à Brest en passant par Rosnay et
France-Sud, la rémunération de leurs marins même, ne seront sans
doute pas très différents des fondamentaux imaginés et construits
par cet homme au destin singulier : Bernard Louzeau.
Si notre pays peut aujourd’hui dire avec confiance « plus jamais ça
» et parler d’une voix indépendante dans le concert des nations,
c’est notamment grâce à Bernard Louzeau.
Tous ceux qui ont côtoyé l’amiral Louzeau peuvent témoigner que
ce destin extraordinaire s’est accompli par la force de deux
qualités en particulier : une intelligence pénétrante et une
force de caractère hors du commun. Et tous peuvent également
témoigner que la force de caractère n’est pas toujours synonyme d’ascétisme,
que l’humour et un abord jovial et bon vivant ne sont pas
incompatibles avec la plus grande exigence intérieure.
Quand Bernard Louzeau rentre à l’Ecole Navale en 1947, il n’a pas
18 ans. Comme la plupart des officiers de sa génération, c’est le
départ pour l’Indochine dès la sortie de la Jeanne d’Arc, en
octobre 1950, et le baptême du feu à bord de l’aviso Annamite. Ce
sont –déjà– trois commandements successifs pour le jeune enseigne
de vaisseau: un chaland amphibie, le LCM 49, la 258ème section
d’engins d’assaut et enfin le groupe de LCM de Hué, dans la
flottille amphibie d’Indochine du Sud. Il sera cité trois fois en
Indochine : deux fois à l’ordre de la division et une fois à
l’ordre du corps d’armée.
De retour en métropole, l’enseigne de vaisseau Louzeau va choisir
l’arme sous-marine. L’arme sous-marine, en 1952, ce sont des
sous-marins à propulsion diesel, pour certains construits en France
dans les années 1930, pour d’autres pris aux Allemands après la
guerre. Ce sont des bateaux exigus, rustiques, inconfortables. Les
accidents ne sont pas rares, et parfois mortels. La même année, la
Sybille et ses 48 marins disparaissent au large de Toulon. A bord de
l’Africaine, il apprend les fondamentaux de la navigation
sous-marine. Lieutenant de vaisseau, breveté ASM en 1954, il
embarque sur le Narval, premier sous-marin construit après la
guerre, dont il devient le premier officier en second à 25 ans. De
1958 à 1963, il commande deux sous-marins, le Laubie, ancien U-766
allemand, et le Dauphin, sister-ship du Narval. C’est d’ailleurs ce
même sous-marin Dauphin qui sera transformé en 1984 en bâtiment
d’expérimentation pour préparer les équipements acoustiques des
futurs SNLE de la classe « Triomphant ».
Dès 1960, en parallèle de sa carrière de sous-marinier «
classique », le jeune lieutenant de vaisseau Louzeau prend en
précurseur le train de l’énergie nucléaire, comme élève, puis
comme professeur, à l’école des applications militaires de l’énergie
atomique à Cherbourg. A l’époque, la France travaille au
développement d’un sous-marin à propulsion nucléaire ; Gerboise
Bleue vient à peine de détoner dans le Sahara. Nous sommes loin,
très loin du sous- marin à propulsion nucléaire, lanceur de
fusées intercontinentales à têtes atomiques [on dit « engin » à
l’époque], qui appareillera pour sa première patrouille
opérationnelle moins de 12 ans plus tard.
A la sortie de l’Ecole de Guerre, en 1965, ce n’est pas sous l’angle
technique ou scientifique que le capitaine de corvette Louzeau
aborde le programme dit « G252 » de futur sous-marin nucléaire
lanceur d’engins. C’est à travers la question fondamentale de la
constitution des équipages des futurs SNLE. C’est à la direction
du personnel militaire de la marine, en qualité de secrétaire du
comité du personnel des sous-marins, qu’il va, dans les deux
années qui suivent, faire inlassablement la tournée des ports,
pour inciter les sous-mariniers à rejoindre Le Redoutable. Le sens
de la mission est un puissant facteur de motivation. La fascination
pour l’objet technologique, le plus complexe que sait produire la
France des Trente Glorieuses, en est un autre.
Mais le capitaine de corvette Louzeau ne néglige pas pour autant
les autres facteurs, plus prosaïques : les doubles équipages, leur
rémunération... Ça aussi, les sous-mariniers d’aujourd’hui les
doivent à l’amiral Louzeau.
Et puis, en 1967, cette triple compétence, opérationnelle,
technique et humaine, acquise au fil de vingt ans d’expérience,
conduit la marine à choisir le capitaine de corvette Louzeau, qui
n’a que 37 ans, pour diriger les travaux de construction du
Redoutable, puis commander son premier équipage, l’équipage bleu,
un an plus tard.
Pendant cinq ans, aux côtés de son alter ego l’ingénieur général
de l’armement André Gempp, il va, avec le mélange de
persévérance et de bonhomie qui le caractérise, concevoir l’outil
complet qui, depuis 1972, assure sans discontinuer la permanence de
la dissuasion océanique et la défense, depuis les profondeurs, de
notre pays et de notre indépendance.
Bernard Louzeau prend le commandement du Redoutable comme capitaine
de corvette ; six ans plus tard, il est capitaine de vaisseau, onze
ans plus tard, il est officier général. Il va consacrer
l’essentiel des vingt années suivantes aux enjeux
politico-militaires de notre pays, notamment à l’état-major
particulier du président de la République, Valéry Giscard
d’Estaing, à la division « Forces Nucléaires » de l’état-major
des armées, comme amiral commandant la force océanique
stratégique, comme major général des armées, et enfin comme chef
d’état-major de la marine pendant près de quatre ans, de janvier
1987 à novembre 1990.
Dans cette seconde partie de carrière parisienne et politique, il
conservera toujours un lien très fort avec les opérations navales,
notamment comme commandant de la frégate lance-missiles Suffren de
1976 à 1977, à la tête de l’escadre de la Méditerranée,
engagée au Liban en 1982, puis, comme chef d’état-major de la
marine, avec l’opération Prométhée en 1987-1988, qui verra plus
de trente bâtiments de combat français engagés pendant 415 jours
autour du porte-avions Clemenceau pour la protection de nos
bâtiments de commerce dans le détroit d’Ormuz.
Ultime victoire stratégique, comme chef d’état-major de la marine,
en 1989, il assiste à la chute du mur de Berlin, à la fin de la
Guerre Froide et à l’extinction de la menace du Pacte de Varsovie,
succès auquel il aura personnellement œuvré sans relâche sur les
mers et surtout sous les mers pendant plus de quarante ans.
Après quarante-trois ans de service, l’amiral Louzeau est
finalement admis dans la deuxième section des officiers généraux
en 1990. Il pourra alors profiter plus souvent de ce Jura qu’il
aimait tant, et se consacrer à la musique, et notamment à la
pratique - virtuose - du violon. Il continuera à servir la cause de
la Marine et des armées pendant plusieurs années, comme
conseiller-maître en service extraordinaire à la cour des comptes,
ainsi qu’à l’académie de Marine. Il poursuivra son engagement
désintéressé au service de grandes causes, fil conducteur de
toute une vie, avec la présidence de l’œuvre d’Orient de 1992 à
2008.
Au risque de me répéter, je ne pense pas surestimer l’admiration
immense de la marine d’aujourd’hui envers l’amiral Louzeau :
- envers ses engagements opérationnels d’abord, du Mékong au
détroit d’Ormuz en passant par les profondeurs de l’Atlantique Nord
;
- envers son extraordinaire vision de long terme, sans laquelle le
porte-avions Charles de Gaulle et les SNLE type Triomphant ne
navigueraient pas aujourd’hui,
- enfin, envers sa bienveillance naturelle, de tous les instants,
envers ses prochains.
L’amiral Louzeau aura, pour toujours, une place spéciale dans le
cœur des marins, pour avoir de manière décisive contribué à
l’indépendance et à la sécurité du pays, à sa manière, avec
calme, sourire et persévérance. Et pour que sa mémoire reste vive
parmi nous, je proposerai à la ministre des Armées qu’un bâtiment
de combat puisse un jour porter son nom. »
Port matriculaire TOULON.
Extrait Cols bleus - Octobre 2019
Source web
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Extrait Cols bleus / Février 2020
Extrait Cols bleus / Juillet 2020
Extrait Portail des sous-marins / 24 octobre 2022
Remerciements Bernard
Louzeau
Remerciements Bernard
Dulou
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