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- Officiers et anciens élèves -

 

 

 Louis Nicolas du PREY de la RUFFINIÈRE

(1767 - 1853)

 

 



Né le 14 mai 1767 à RIVIÈRE-SALÉE; MARTINIQUE - Décédé le 22 août 1853 à Le MARIN, MARTINIQUE.

Fils de Pierre Louis Antoine et de Marie Catherine BENOIST DESPORTES

Marié le 22 juin 1813 avec Agathe Louise Marie Aimée HOUEL.

Arrière petit-fils de Louis DUPREY (GM 1693)

 

"Volontaire dans la Marine le 4 juin 1780, aspirant garde marine le 24 mai 1782

Garde de la Marine le 1er juin 1783.

Elève de première classe le 1er mai 1786, nommé lieutenant de vaisseau provisoire le 1er janvier 1790.

Employé dans la station des Isles du Vent au début de la Révolution et sur la Calypso, Division du chevalier de RIVIERE

La division se composait du vaisseau de 74 la Ferme, commandée par M.MASCARENE de RIVIERE , chef de la division depuis le 4 juillet 17990, de la frégate de 44 la Didon, commandée par M. PAVEE de VILLEVIELLE, capitaine de vaisseau, de la frégate de 36 la Calypso, commandée par M. de MALLEVAULT de VAUMORANT, lieutenant de vaisseau, de la corvette de 16 le Maréchal de Castries, commandée par M. d’ ACHE, lieutenant de vaisseau, et de la goélette de 12 l’Elisabeth, commandée par M.BAUD de VACHERE, lieutenant de vaisseau.

La division partit de Brest le 5 février 1791 pour les Antilles.

La situation en Martinique étant celle d’une guerre civile entre habitants royalistes et ceux de la ville de St Pierre dominée par les révolutionnaires.

En septembre 1792 la division empêcha le Gouverneur Rochambeau (fils de Jean-Baptiste, vainqueur de Yorktown), arrivé à la Martinique sur la frégate la Sémillante commandée par M. BRUIX, de débarquer.

Louis Nicolas DUPREY se rangea du côté des royalistes, collabora avec les Anglais aux attaques dirigés contre la colonie(1793), fut l’un des premiers à ouvrir les hostilités.

Il commanda une division aux Trois Ilets.

Après le rembarquement des Anglais il émigra à St Vincent le 24 août 1793.

Occupation de la Martinique par les Anglais 1794-1803.Employé dans les milices de la Martinique le 25 février 1794, Louis Nicolas fut nommé sous-lieutenant de dragons le 14 novembre 1799, lieutenant le 10 juillet 1801, adjudant major du 22 décembre 1803 au 23 février 1809, date de la reprise de cette île par les Anglais.

Il avait été confirmé dans son grade de lieutenant de vaisseau le 20 février 1798 et obtint une retraite en 1820.

Entre 1822 et 1830, Commissaire commandant du Marin (Martinique).

Propriétaire de l’habitation la Duprey au Marin.

Capitaine de vaisseau honoraire au moment de son décès en 1853 (mention sur acte de décès).

Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de St Louis.
 


Sources : Les officiers des colonies d’Amérique à la fin de l’Ancien Régime .Colonel Gilbert Bodinier., Cahier CGHIA no 55.Lettre D.

ANOM. Etat civil. Base Irel, correspondances. Généalogie Histoire Caraibe no 44 et 123 « le pavillon blanc : la résistance des marins royalistes aux Antilles(en ligne). La Révolution française à la Martinique, Henry Lemery, 1933.Fonds marine SHD BB4 (en ligne). Marine et Révolution. Les officiers de 1789 et leur devenir : Michel Vergé- Franceschi ( Histoire Economie et Société vol 9. En ligne Persée)
 


Gazette Nationale ou le Moniteur Universel. No 321, 16 novembre 1792

Extrait d’une lettre écrite de St Domingue par un officier français

« Je vous l’avais bien dit, mon cher ami, il était impossible que les manœuvres des gouverneurs CLUGNY, BEHAGUE, et des anciens bureaux de la marine, que vous connaissez aussi bien que moi, ne produisissent pas une espèce de contre-révolution aux Antilles. Les généraux ROCHAMBEAU et COLLOT, les commissaires de l’Assemblée législative et moi, avons été chassés de la Martinique et poursuivis par le vaisseau la Ferme, la frégate Calypso et la corvette Maréchal de Castries… C’est MALVAU, commandant la frégate la Calypso, qui nous a intimé, au nom de BEHAGUE et RIVIERE, l’ordre de battre aux champs « sous peine d’être traités comme des ennemis ». Il eut soin d’ajouter que nous allions avoir sur le corps le vaisseau la Ferme. Vous n’avez pas idée de l’impertinence de ces misérables. « Adieu, messieurs, bon voyage » nous disait avec ironie, et en battant un entrechat, l’insolent MALVAU. Mais nous vivons dans l’espoir de la vengeance ».

Source : réimpression de l’ancien Moniteur vol 14 p.56 (Google Book)

Extrait de : Marine et Révolution. Les officiers de 1789 et leur devenir . Vergé-Franceschi.

« L’attachement au Roi est attesté…Il n’est pas incompatible avec les idées nouvelles…En 1789 le corps de la Marine royale est instruit. L’officier de vaisseau sait l’anglais, lit les philosophes. Compétent, sorti victorieux de la Guerre d’Indépendance il a beaucoup voyagé, beaucoup appris. Pétri de l’histoire des Lumières, l’officier va confiant au- devant des idées nouvelles, des Droits de l’Homme et du citoyen, siège aux États Généraux, collabore au système métrique… Tous les témoignages s’accordent pour accréditer la thèse d’un corps éclairé, pétri de l’esprit des Lumières, cultivé… Peu nombreux par rapport au reste de la société (1655 hommes) ; instruit, cultivé, policé, ouvert aux idées nouvelles, attaché au Roi, catholique, tel se présente l’officier de vaisseau en 1789 ».
 


Rédacteur Monsieur Patrick Labail, avec nos remerciements.

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

 

 

 

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