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Officiers et anciens élèves -
Maxime François Emile DESTREMAU
(1875 - 1915)

Né le 29 mars 1875 à ALGER (Algérie) - Décédé le 7 Mars 1915 à
TOULON (Var)
Père de
Pierre Marie Félix et
de Jacques Marie Antoine
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Remerciements Daniel Laheyne
Fiche Mémorial

Elève du Collège Stanislas de 1885 à 1889, il fit son cours de
Marine à Saint-Charles de 1889 à 1892, année où il entra au Borda,
le neuvième de sa promotion.
Enseigne de vaisseau en
1895, Au 1er janvier 1896, sur l'aviso-transport "SCORFF", Division
navale de l'Océan Pacifique (Cdt Georges LECOMTE).
Au 1er janvier 1897,
sur le croiseur "ÉCLAIREUR", Division navale d'Extrême-Orient (Cdt
Louis TEXIER).
Enseigne de vaisseau le
5 octobre 1897.
Au 1er janvier 1899,
sur le transport "EURE", Division navale du Pacifique (Cdt Emmanuel
VALLÉE).
Au 1er janvier 1901, en
résidence à CHERBOURG.
Au 1er janvier 1902,
Officier-Élève à l'École des Officiers Torpilleurs.
Officier breveté
Torpilleur.
Aux 1er janvier 1903,
1904, Second du torpilleur autonome submersible "NARVAL", Station
des sous-marins de CHERBOURG (Cdt Pierre VINCENT puis Auguste
MÉGISSIER).
Lieutenant de vaisseau le 13 juillet 1904.
Le 1er août 1905,
Commandant le sous-marin "GUSTAVE-ZÉDÉ", 1ère flottille de
sous-marins de la Méditerranée.
Chevalier de la Légion
d'Honneur.
Le 25 septembre 1907,
Commandant le torpilleur autonome submersible "PLÛVIOSE", 1ère
flottille de sous-marins de la Manche à CHERBOURG.
Au 1er janvier 1911, en
résidence à PARIS, Officier-Élève de l'École Supérieure de la
Marine.
Au 1er janvier 1912,
port CHERBOURG.

Extrait Ouest-France /
12 janvier 1912

Source web /
Illustration - 24 mai 1913
En décembre 1913, Commande la canonnière "ZÉLÉE", en Océanie.
Division navale d'Extrême-Orient

L'aventure, à la fois triste et glorieuse, du lieutenant de vaisseau
Destremau a fait le tour de la presse française.
Il est à croire qu'elle
figurera longtemps dans les anthologies de la Grande Guerre : Quand
la guerre éclata, l'île de Tahiti devint l'objectif des divisions
navales allemandes qui avaient rallié aux îles Marshall. Pour des
bâtiments naviguant dans l'immensité du Pacifique, ayant par
conséquent besoin d'approvisionnements, Papeete devait d'autant plus
tenter les bâtiments allemands qu'ils le savaient hors d'état de
leur résister.
Pour toute protection
maritime, l'île avait la modeste canonnière Zélée, commandée par le
lieutenant de vaisseau Destremau, avec cinq enseignes,
quatre-vingt-dix hommes et six canons. Destremau avisa au moyen de
défendre l'île. Il désarma la Zélée, débarqua ses canons et les
défila sur les collines commandant la passe qui permettait seule
l'entrée du port. Autour de son équipage, il groupa les forces de
police de l'île, un détachement de soixante soldats d'infanterie
coloniale et quelques citoyens mobilisables, formant, en tout, un
contingent de deux cent cinquante hommes.
Le 22 septembre 1914, deux grands croiseurs allemands, avec l'amiral
von Spee, apparaissaient dans les eaux de Tahiti. Destremau,
commandant de la défense, décida de résister, malgré les arguments
de l'autorité civile.
Comme les croiseurs
allemands commençaient à bombarder mollement la ville, en
économisant leurs munitions, Destremau coula la Zélée et mit le feu
au stock de charbon qui était sans nul doute le principal objet des
convoitises de l'ennemi. Von Spee, comprenant alors qu'il n'aurait
rien à gagner et beaucoup à perdre, mit le cap au large et disparut.

Source web

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plus

http://lazelee.fr
Tahiti

Gravure Ch. Dominique
FOUQUERAY - Le lieutenant de vaisseau Destremau a Tahiti
Le danger passé, au lieu de féliciter le vaillant marin, le ministre
d'alors, qui était M. Augagneur, lui reprocha de n'avoir pas obéi au
gouverneur de l'île qui voulait amener le pavillon. Injustement
dénigré par les autorités civiles de Tahiti qui n'avaient songé qu'à
fuir, Destremau en mourut de chagrin quelques mois après à Toulon,
le 7 mars 1915.
Mais bientôt l'amiral Lacaze remplaçait M. Augagneur et rendait
justice à la mémoire du commandant Destremau par une très belle
citation :
A su, dans la journée du 22 septembre 1914, prendre les dispositions
les plus judicieuses pour assurer la défense du port de Papeete
contre l'attaque des croiseurs allemands "Sharnhorst" et
"Gneisenau". A fait preuve dans la conduite des opérations de
défense de la plus grande bravoure personnelle et de qualités
militaires de premier ordre qui ont eu pour conséquence de préserver
le port de Papeete et de provoquer l'éloignement des croiseurs
ennemis.
Enfin le 25 février 1919, l'amiral de Bon, chef d'état-major général
de la Marine, demandait et obtenait pour le lieutenant Destremau la
rosette d'Officier de la Légion d'honneur, en Mars 1919, à titre
posthume avec les motifs suivants :
Commandant la défense de Tahiti, après le désarmement de la Zélée, a
su, malgré le peu de concours apporté par les autorités locales,
organiser la défense de l'île, de manière à empêcher le Scharnhorst
et le Gneisenau de s'en emparer.
L'épisode de Tahiti a été raconté en détail dans le livre de Claude
Farrère et Paul Chack : Combats et batailles sur mer.
Le commandant Destremau et son état-major à Tahiti
Enseignes Barbier et
Barnaud, aspirants Dyèvre et Le Breton, lieutenant d'infanterie
coloniale Lorenzi.


Extrait L'Eclair / 10
mars 1915

Extrait Le Petit
Marseillais / 15 mars 1915
Officier déclaré mort
pour la FRANCE, des suites de maladie à l'Hôpital maritime
Sainte-Anne de TOULON. Acte de décès transcrit le 8 mars 1915 à
TOULON.
Son corps repose au
cimetière d'Amblans (Haute Saône).



Cols Bleus / 26
septembre 1953

Dossier Légio d'Honneur
/ Lien web



Complément / Fiche répertoire AEN / Extrait La Baille 325
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Remerciements
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Dulou
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et la mise à disposition de ses données
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