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Officiers et anciens élèves -
Eugène Jean Antoine DESPERLES
(1819 - 1860)
Né le 11 mai 1819 à BREST (Finistère) - Décédé le 16 novembre 1860 à BREST
(Finistère)
Fils d'Antoine Nicolas et de Marie
Eugénie LE HUBY
Frère de
Charles Léger Auguste
Henri
Sa fille, Coralie Nelly Aglaé Eugénie
DESPERLES se maria à Ernest
Marie PREVOST
Entré à l’Ecole Navale en 1835
Enseigne de vaisseau en 1841, il est
promu Lieutenant de vaisseau en 1848.
Administrateur colonial au Gabon en
1848
Chevalier de la Légion d'Honneur le 14
aout 1853
Durant la guerre d’Italie, il commande
l’aviso « METEORE »
Extrait Le Sémaphore de
Marseille / 25 novembre 1860
Complément /
Source Généanet
1819, 13 mai, en mairie
de Brest, acte de naissance avec pour déclarants : Antoine
DESPERLES, négociant et Pierre François LE HUBY, capitaine de
Vaisseau, chevalier de la Légion d'Honneur et de St Louis, ayeux de
l'enfant. Acte de naissance signé par Thomas DUSSUEIL (1774-1829),
père de sa future épouse.
Entré à l'Ecole Navale, le 15 novembre 1835 : "Je soussigné Docteur
en Médecine, certifie que M. Eugène Jean Antoine DESPERLES, né à
Brest, le onze mai 1819 a été vacciné avec succès, qu'il est doué
d'une bonne constitution physique et qu'il ne présente aucune
infirmité qui pourrait l'empêcher d'entrer au service de la marine."
(Dossier personnel - archives de la Marine).
Nommé Elève de 2de Classe, le 1er septembre 1837, nommé Elève de
1ère Classe, le 1er novembre 1839, Enseigne de Vaisseau le 1er
décembre 1841 puis Lieutenant de Vaisseau le 18 décembre 1848.
Administrateur colonial au Gabon d'août à décembre 1848, avec le
titre de "commandant particulier au Gabon": " « Le Gabon dont il
s'agit dans la correspondance administrative de l'époque est
étroitement limité à l'Estuaire du Komo et à la basse vallée des
petites rivières qui y débouchent (embouchure de l'Ogooué); (...)
pour l'essentiel, il se borne au fort français, à la rade qu'il
contrôle et à quelques villages voisins.(...) Le reste est à peu
près inconnu ». Le pays est prometteur pour le commerce et la France
s'efforce de s'y installer depuis un traité signé entre Louis
Edouard Bouët-Willaumez et le souverain local « mpongwé » nommé «
Rapontchombo » le 9 février 1839.
Le séjour d'Antoine DESPERLES au Gabon n'a pas été de tout repos. On
lit qu'il arriva sur place au moment de la suppression de
l'esclavage décidée par le gouvernement provisoire de la république
qui n'est pas entérinée facilement dans une contrée où « on a du mal
à faire accepter aux chefs (locaux) la suppression de la Traite ».
L'enseigne de vaisseau DESPERLES remplace un prédécesseur fiévreux
et découragé. La situation locale est très compliquée et DESPERLES
se brouille avec l'un des potentats locaux, exigeant, à la suite
d'un différend, que celui-ci « lui livre des otages et le roi
refusant, il envoie attaquer son village à coups de fusil, puis le
fait bombarder par le stationnaire. » Le 4 décembre, il est remplacé
et le nouveau titulaire « est un atrabilaire qui ne cessera de se
plaindre de l'état du poste et des infamies des uns et des autres. »
(« Quinze ans de Gabon – les débuts de l'établissement français 1839
- 1853 » de Hubert Deschamps, revue française d'Histoire d'Outre-mer
– année 1963).
On lit, par ailleurs, que « DESPERLES est allé reconnaître l'une des
rivières côtières qu'il a remontée sur vingt lieues (environ 100
kms), sans rapporter, semble-t-il, aucun renseignement ».
Pendant la guerre d'Italie, il a commandé le "Météore" qui fut
chargé de service entre Toulon, Gênes et Savone. Dans son dossier
personnel conservé aux Archives de la Marine, on lit : " Monsieur
DESPERLES compte six années de grade d'Enseigne qu'il a passées
presque constamment à la mer. Ayant des connaissances étendues au
canonnage et le goût de l'enseignement, il a formé, comme officier
chargé de la batterie à bord de la "Boussole", de très bons chefs de
pièces et il a fait arriver tous les servants au degré d'instruction
désirable. Comme homme de mer, M. DESPERLES ne laisse plus à
désirer. Manoeuvrant avec adresse et précision, sachant tirer un bon
parti des hommes, son quart est bien mené et chaque chose est faite
à temps. Homme bien élevé, esprit cultivé, caractère aimable, M.
DESPERLES est un officier qu'il faut avancer au choix. Il ne sera
jamais au-dessous de sa position..." (Archives de la Marine -
dossier personnel).
Autre appréciation de son dossier personnel : "Proposé pour le grade
de Capitaine de Frégate, le 3 octobre 1858, pour le commandement des
équipages de la flotte et par le Major général de la Marine à
Lorient. Le Contre-Amiral JEHENNE ajoute : " Cet officier a été mon
Aide de Camp et de services duquel j'ai été on ne peut plus
satisfait, est employé en ce moment à la Division en qualité
d'adjudant major; il y mérite les éloges de ses chefs. J'ajoute
qu'ayant eu M. DESPERLES sous mes ordres à bord de "La Boussole",
j'avais trouvé en lui un marin solide et bon. Proposé pour
l'avancement."
Il fut fait Chevalier de la Légion d'Honneur le 14 août 1853.
1860, 17 novembre : acte de décès en Mairie de Brest, déclarant :
Charles Auguste Henri DESPERLES, lieutenant de vaisseau, frère du
défunt.
Notes concernant l'union
1847, 27 décembre en mairie de Brest, acte de mariage devant les
témoins : Marie Louis Henri DEU, Inspecteur des Douanes, Vincent
BOUSOGNE, négociant, Pierre Hyppolite BENOIT, Aimable Constant
JEHENNE, capitaine de Vaisseau. "Melle DUSSUEIL aura en dot un
revenu de 1.200 Francs et que ses espérances de fortune peuvent être
évaluées à environ 20.000 FRF." (Dossier personnel - Archives de la
Marine).
Complément :
Son épouse Marie
Antoinette Coralie Dussueil était la fille de Thomas Dussueil
Capitaine de Frégate
Né le 21 septembre 1774
- Sète (34) - Décédé le 20 novembre 1829 - Brest (29)
Décoré de l'Ordre du
Lys (19 août 1814, au titre du Ministre et secrétaire d'Etat du
département de la Marine et des Colonies - Malouet). Chevalier de
l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis (Brevet du 23 septembre
1814 – Enregistré à la Direction du Personnel – N° 589 – folio 8).
Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de la Légion d'honneur
(Brevet du 30 décembre 1816 – Registre 1 f°269 – série 5 - N°
d'ordre 2683)
et la demi-sœur de
Adolphe Dussueil (1820
- 1827)
Complément
petit fils de Pierre François Le Huby. Capitaine de vaisseau de 1ere
classe. Né le 6 avril 1757 - Agon-Coutainville (Manche). Décédé le 2
octobre 1832 - Brest (Finistère)
Il sert alternativement
au commerce et dans la Marine royale. Il est employé de 1777 à 1781
à l’atelier de garniture du port de Brest, dans l’intervalle de ses
campagnes à la mer, pendant lesquelles il prend part à des combats
contre les anglais.
Lieutenant de frégate
en mai 1781, il est embarqué sur la frégate la « Cybèle » et est
grièvement blessé lors du naufrage de ce bâtiment, en février 1782.
Sous-lieutenant de
vaisseau en octobre 1787, il est embarqué sur la corvette l’ «
Impatient » armée à Toulon, puis sur le vaisseau le « Duguay-Trouin
» armé à Brest.
Lieutenant de vaisseau
en août 1793, capitaine de vaisseau de 2ème cl en novembre de la
même année, il est employé essentiellement comme chef des mouvements
du port de Brest.
Capitaine de vaisseau
de 1ère cl en septembre 1803, il cesse ses fonctions en août 1814 et
est admis à prendre sa retraite le 1er janvier 1816. Chevalier de
St-Louis (1814).
Officier de la Légion
d'honneur (14/06/1804)
Chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis (1814)
Dossier Légion d'Honneur /
Lien web
Remerciements Stéphane
Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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