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Officiers et anciens élèves -
Philippe Vincent de SAINT-PERN (comte)
(1753 - 1834)
La tradition donne une origine irlandaise à cette famille installée
à St Pern diocèse de St Malo (Ille et Vilaine).
Né à Rennes (Ille et
Vilaine) le 15 septembre 1753 - Décédé à Jugon (Côte d’Armor) le 10
mars 1834.
Marié le 10 février
1784 à Marie Madeleine Jeanne Nicole de LONGVILLIERS de POINCY née à
la Martinique le 15 septembre 1766, descendante de Philippe de
POINCY dit le Commandeur de POINCY Lieutenant Général des Iles
d’Amérique (1584-1660).
Fils de René Bertrand
Célestin (1716-1795) et de Marie Philippe de l’OLIVIER de St MAUR
(Guillotinée à Paris en 1794 âgée de 70 ans).
Frère
d’Anastase Joseph de Saint-Pern, Garde de la Marine en 1776
Il entre dans les
Gardes de la Marine en 1772.
Au régiment de Bordeaux
en 1772.
Il est embarqué sur le
Zéphyr (1774-1775), la Perle en 1775, la Tourterelle (1775-1776),
l’Actif en 1777.
1er juillet 1777 :
Garde du Pavillon.
Embarqué sur le
Chasseur en 1778.
1er avril 1778 : il est
nommé Enseigne de Vaisseau.
Embarqué cette année-
là sur l’Actionnaire puis le Lively.
1er juillet 1778 : il
est nommé Sous- Brigadier des Gardes Marines.
En
1779 il prend part au combat de Sainte-Lucie et à la prise de
Saint-Martin au cours de laquelle il est blessé ; il raconte le
combat à sa mère : « J’ai servi en second sur la frégate « Le
Lively », commandée par M. du Rumain ; nous avons repris avec ce
bâtiment l’île de Saint-Martin, affaire dans laquelle un éclat de
bois m’a fait à l’œil gauche une contusion dont je me suis toujours
ressenti. Cette frégate, jointe à deux corvettes a pris ensuite
l’île de Saint-Vincent. Monsieur du Rumain s’étant mis à la tête des
troupes du débarquement, me confia le commandement de la division ;
une heure après le débarquement parurent trois bâtiments anglais
dont deux semblaient être de guerre. Après avoir fait usage d’une
ruse de guerre qui les engagea, j’appareillai avec la division et
les coupai au passage. J’en pris deux, c’étaient des lettres de
marque. M. du Rumain qui les avait aperçus de loin, accourut au
rivage et arriva à bord lorsque tout était fini ; il fut si
satisfait de ma manœuvre qui nous avait mis en possession de ces
deux bâtiments, qu’il retourna à terre, assuré de prendre l’île. »
16 septembre 1780 : il
reçoit une lettre de satisfaction et espérance de la Croix de St
Louis avant le temps prescrit.
1er juillet 1781 : il
est promu Brigadier des Gardes Marines.
Embarqué en 1781 sur la
Médée et sur l’Engageante.
Il assume le
commandement du Petit Tartare (1781-1782) et du Chasseur
(1782-1784).
Avec
ce bâtiment il participe brillamment à la bataille de Cadix et en
fait le récit à sa mère : « En revenant de Brest à Gibraltar, où
se trouvait l’armée combinée, retour que j’effectuai avec une
célérité extraordinaire, je m’emparai d’un corsaire qui sortait
d’Angleterre à bord duquel il y avait une gazette qui annonçait le
départ prochain d’une armée navale de 32 vaisseaux escortant un
convoi destiné à ravitailler Gibraltar ; j’en donnais avis ; on prit
les mesures et les Anglais arrivèrent au temps que j’avais indiqué ;
une tempête qui jeta le désordre dans l’armée combinée leur permit
d’effectuer leur projet ; mais on les attaqua ensuite devant Cadix ;
je me comportai dans ce combat de manière si brillante que M. de la
Motte-Piquet demanda pour moi le grade de lieutenant de vaisseau que
je reçus peu après, à Cadix même. »
14 novembre 1782 : il
est nommé Lieutenant de Vaisseau à la 1ère escadre 2ème division.
1787 :
il est fait Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de St Louis et
prend un congé pour s’occuper à la Martinique des biens de sa femme.
Il ne peut cependant les sauver de la fureur révolutionnaire ; tout
est incendié et il passe avec sa famille et quarante esclaves à
l’île espagnole de La Trinité.
Il
revient en Bretagne à la Restauration et est promu Capitaine de
Vaisseau le 31 décembre 1814.
31 décembre 1814 : il
est promu Capitaine de Vaisseau.
Son nom figure sur une
liste d’officiers réfugiés à St Domingue et sur l’île de la Trinité,
parfois enrôlés dans l’armée anglaise qui prirent part à la guerre
dans les Antilles, dès 1790.
Un frère, Anastase
Joseph, entré dans la Marine en 1776, Lieutenant de Vaisseau, a
participé à la guerre d’Indépendance américaine est décédé en 1794 à
St Domingue. Il avait épousé su l’île de la Trinité, Marie Louise de
LONGVILLIERS de POINCY)
SOURCES : Anne Mezin,
correspondance des consuls de France à Cadix, 1666-1792, Archives
Nationales. St Croix Lacour, officiers émigrés enrôlés dans l’armée
anglaise.. GH Caraibes no 42 octobre 1992. P.Louis Lainé, Archives
généalogiques et historiques de la noblesse de France.
L'ensemble de ces
renseignements complémentaires provient du livre de Madame Caroline
Dorange-Poupinel "Dans le calme et les tempêtes - Marie-Philippe
l'Ollivier de Saint-Maur, marquise de Saint-Pern et dame de Couëllan"
Remerciements Patrick Labail
Remerciements Hervé de Saint-Pern
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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