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Officiers et anciens élèves -
Anastase Joseph de SAINT PERN
(1760 - 1794)

Né à RENNES (Ille et
Vilaine) le 15 mars 1760 - Décédé en 1794 à SAINT DOMINGUE
Marié le 8 août 1792 à
la belle-sœur de son frère Philippe-Vincent, Marie Louise Jacques de
LONGVILLIERS de POINCY.
Fils de René Bertrand
Célestin (1716-1795) et de Marie Philippe de l’OLIVIER de St MAUR
(guillotinée à Paris le 20 juin 1794 âgée de 70 ans).
Frère de
Philippe Vincent de
Saint-Pern, Garde de la Marine en 1772
Il entre dans les
Gardes de la Marine à Brest en 1776.
Il est embarqué sur «
L’EVEILLE » (1776-1777) puis « LA TOURTERELLE » (1777-1778).
Nommé Enseigne de
vaisseau le 1 avril 1778.
En 1780 il embarque sur
« L’ARDENT » dans l’escadre de l’amiral de Ternay puis de Grasse et
participe aux opérations contre la marine anglaise pour soutenir les
« Insurgents », participe à la prise de la Dominique et à cinq
combats ; en octobre 1781 « L’ARDENT » fait partie des vaisseaux
envoyés dans la Baie de Chesapeake dont l’action permet la victoire
de Yorktown. En avril 1782, il est également à la bataille des
Saintes où « L’ARDENT » est pris par les Anglais et lui-même fait
prisonnier mais dès le 25 juillet il est de retour à Paris.
A la suite de cette
défaite un Conseil de guerre est convoqué et débute ses audiences à
Lorient le 20 septembre 1783.
Plus de trois cents
témoins défilent à la barre.
De Grasse déclenche une
violente polémique en accusant de désobéissance et de fuite ses deux
seconds, Bougainville et Vaudreuil.
Le commandant de «
L’ARDENT », le capitaine de vaisseau de Gouzillon, et ses officiers
sont mis en cause.
A l’issue du procès le
tribunal juge le commandant « irréprochable jusqu'au moment où il a
amené son pavillon et il est interdit pour trois mois de ses
fonctions pour ne pas avoir prolongé sa résistance autant qu'il eût
pu le faire », les officiers sous ses ordres, dont Anastase-Joseph,
sont déchargés de toute accusation.
De 1784 à 1785 il est
sur « LA LAMPROIE », « LA BARBUE » et « LA BAYONNAISE ».
Nommé Lieutenant de
vaisseau le 1 mai 1786, il sert sur « LE RHONE », « L’ATALANTE » et
« LA FERME ».
En février 1790, lors
d’un congé il se retrouve au château du Bois de la Roche avec son
frère Pierre-Nicolas officier au régiment du Roi-cavalerie.
Une troupe menaçant de
pénétrer dans le château pour brûler tous les titres, ils s’y
opposent, sont molestés, on les menace de les jeter dans le puits
mais finalement les émeutiers se retirent promettant de revenir en
force le lendemain.
Pierre-Nicolas se
précipite à Ploërmel demander l’aide de la municipalité.
Dès le lendemain matin
une centaine de soldats sont au Bois de la Roche et font bientôt
face à une centaine de paysans décidés à pénétrer dans le château.
Le ton monte, des coups
de feu sont échangés, il y a deux morts chez les émeutiers et de
nombreuses arrestations.
Anastase-joseph reprend
son service sur « LAFERME » mais en 1791, son commandant en raison
des évènements révolutionnaires, remet son navire aux autorités
espagnoles de l’île de La Trinité.
Il y rejoint son frère
Philippe-Vincent et épouse la sœur de la femme de celui-ci.
Il décède peu de temps
après à Saint-Domingue laissant un fils Joseph-Christophe-Marie-Patern
qui devient député des Côtes-du-Nord le 5 janvier 1835.
L'ensemble de ces
renseignements complémentaires provient du livre de Madame Caroline
Dorange-Poupinel "Dans le calme et les tempêtes - Marie-Philippe
l'Ollivier de Saint-Maur, marquise de Saint-Pern et dame de Couëllan"
Remerciements Hervé de Saint-Pern
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