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- Officiers et anciens élèves -

 


Paul Louis François René de FLOTTE

(1817 - 1860)

 

Remerciements Mikael Riou / Source et nombreux documents / Lien web

 

Ne le 1er février 1817 à LANDERNEAU (Finistère)  - Décédé le 21 aout 1860 à SOLANO (Italie)

Fils de Fils de François Bonaventure : Lieutenant d'artillerie de marine. Né le 18 février 1787 - Saint-Urbain (Finistère). Décédé le 25 septembre 1820 - hôpital de la Marine, Rochefort (Charente-Maritime) et Louise Sylvie de BOULAINVILLIERS

Frère de Charles Marie Jacques, promotion 1834

Petit-Fils de Paul de Flotte de Beuzidou, garde marine


Ecole navale 1832


Elève 2e cl.  16 octobre 1833

Elève 1ère cl.   16 novembre 1835

Enseigne de vaisseau  21 août 1839

Lieutenant de vaisseau 8 septembre 1846

 

 

Complément d'information extrait blog dédié

Descendant d'une illustre lignée d'officiers dans la Marine Royale, il suit les pas de ses ancêtres.

Elève dans une école mutuelle, en vogue à l'époque, puis au Prytanée militaire de la Flèche et au collège de Vendôme, il entre à l'âge de quinze ans sur le vaisseau-école l'Orion, en rade de Brest.

Après quelques campagnes en Méditerranée et aux Antilles, il embarque en 1836 sur la Vénus pour un voyage de circumnavigation sous les ordres de Dupetit-Thouars. En relâche à Tahiti, il sollicite l'autorisation de participer à l'expédition de Dumont d'Urville également en escale.

 

 

 

Sa demande acceptée, il embarque sur la Zélée en 1838, visite les îles Salomon et Carolines, la Nouvelle-Guinée, l'Australie, Bornéo, la Tasmanie, la Nouvelle-Zélande et participe à la découverte d'un nouveau territoire dans les terres australes: la Terre Adélie.

Il regagne Toulon en novembre 1840 après quatre années de circumnavigation. A 23 ans , il est déjà enseigne de vaisseau depuis 2 ans.

De retour à Brest en 1843, il rédige un mémoire sur la substitution de l'hélice aux roues du bateau à vapeur.

Par décision ministérielle du novembre 1846, on l'autorise à séjourner à Paris pour y suivre la construction d'un cylindre à vapeur de son invention. Il est alors nommé Lieutenant de Vaisseau.

Leconte de Lisle introduit Paul de Flotte au cercle Ménard qui réunit entre autres Baudelaire et Courbet. C'est également avec Louis Ménard qu'il partage un laboratoire de chimie dans le Marais. De Flotte s'occupe de rechercher la pierre philosophale tandis que Ménard fabrique un puissant explosif: la nitromannite et découvre le collodion.

De Flotte s'écarte des fouriéristes et se rapproche de Proudhon et Blanqui. Il fonde le Club du Peuple et crée un journal: l'Accusateur Public.

 

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Prenant part aux évènements de février, mai et juin 1848, il est arrêté et condamné à la transportation par décision de la Commission militaire en septembre 1848. Amené au Havre puis à Lorient, il est emprisonné à Belle-Ile dans les baraquements de Haute-Boulogne non-loin de la Citadelle Vauban.

Condamné au printemps 1849 à un mois de prison pour évasion, il est mis aux arrêts à bord de la Sémillante à Lorient.

De retour à Paris, il démissionne de la Marine à la fin de l'année 1849.

Elu député démocrate socialiste en mars 1850, il publie un an plus tard un ouvrage de 468 pages : La Souveraineté du Peuple. Essais sur l'esprit de la Révolution.

Après le coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851, on le retrouve le lendemain au côté de Baudin et d'autres députés sur les barricades.

Désigné sur la liste des proscrits, il s'exile à Bruxelles où il retrouve deux Victor : Hugo et Schoelcher.

Il rentre en France deux ans plus tard, et se met au service de la Compagnie des Chemins de fer de L'Est en tant que chef de bureau sous une fausse identité, Joseph Maillé.

Il quitte ses fonctions en juillet 1860 pour se mettre au service de Garibaldi et de ses chemises rouges.

Constituant un groupe de volontaires français à Gênes, il rejoint le Condottiere à Palerme.

Débarqué avec sa compagnie en Calabre le 21 août, il est tué d'une balle en plein front, lors d'une escarmouche avec les napolitains, dans le petit village de Solano.

 

Remerciements Mikael Riou / Source et nombreux documents / Lien web

 

Garibaldi lui adresse alors son ordre du jour et lui décerne la médaille d'or des Mille.
 

Paul de Flotte est enterré dans l'église de Solano.

En octobre 1860, Garibaldi ordonne la création de la Légion de Flotte, destinée aux soldats français voulant rejoindre l'armée garibaldienne.

Une souscription publique fut engagée dès le mois de septembre.

Malgré l'interdiction de la préfecture de police, un buste en bronze fut crée par le sculpteur Jean-François Soitoux. Il est probable que le buste fut amené à la refonte par les allemands pour la fabrication d'armes lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Une stèle est aujourd'hui visible sur la place de Solano.

 


 

A PAUL DE FLOTTE, français, (âgé) d'environ 43 (ans) qui, près de Solano,

le 22 août 1860, mourut en combattant pour qu'en Italie triomphe le droit du peuple.

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Complément d'information / 2

Fils d'un officier d'artillerie de marine, Paul-Louis De Flotte est l'héritier d'une famille de noblesse assez ancienne.

Il porte même le titre de vicomte.

Cependant son éducation autant que les traditions familiales n'ont jamais réussi à venir à bout de ce qui, toute sa vie, sera l'unique ligne de conduite du jeune officier: la recherche de la Liberté. La Liberté dans toutes ses acceptions, domine tous les actes de Paul-Louis De Flotte, toutes ses décisions, toutes ses attitudes.

Il n'est pas douteux que s'il a choisi de faire carrière dans la Marine, c'est par attirance pour le large et 1'éloignement des contraintes de la vie terrienne.

Ainsi, dès sa sortie de l'Ecole navale, il embarque immédiatement sur l'Astrée à destination de l'Algérie, puis sans transition, des Antilles.

Il y est heureux, encore que ses supérieurs le trouvent un peu trop libre avec la hiérarchie: «Du zèle, de la bonne volonté. Caractère insouciant... conduite honorable, tenue un peu négligée." note son commandant en janvier 1836.

Dès son retour en France, il entend parler des préparatifs de croisière dans le Pacifique du capitaine de vaisseau Dupetit-Thouars. Il pose sa candidature et est retenu. Dupetit-Thouars est très satisfait de lui: «Instruction variée et étendue, a une grande facilité pour les choses auxquelles il s'applique.

Jeune de caractère mais plein de bons sentiments, la tenue est parfaite, il est zélé pour son service... bonne éducation.". Le problème est que lui ne se plait pas dans cette expédition de police dont l'objet est contraire à ses soucis de liberté et où la discipline lui pèse.

Aussi est-ce avec la plus grande joie que rencontrant l'Astrolabe et la Zélée à Tahiti, en septembre 1838, il apprend que Dumont d'Urville cherche à remplacer les élèves le Maistre-Duparc et Périgot qu'il a du laisser, malades, en Amérique du sud. Avec l'accord des deux commandants, il embarque sur la Zélée.

Là, il s'intéresse à l'hydrographie et s'y livre avec sérieux et compétence, chaque fois qu'on le lui demande, mais sans plus.

De Flotte est sérieux et efficace mais pas dynamique, ni passionné. Ce qui déplait souverainement à Dumont d'Urville qui n'a le goût ni de l'humour ni de la contestation de ses décisions est, ce qu'un de ses commandants libellera ainsi son caractère est mécontent et frondeur jusqu'aux limites de la discipline. (1), Les rapports ne seront jamais violents entre les deux hommes, car le bon Jacquinot est là pour arrondir les angles, mais ils resteront toujours froids. De Flotte fait partie des non récompensés à l'issue du voyage.

Par la suite il s'intéresse à la navigation à vapeur et les recherches auxquelles il se livre lui donnent la liberté qu'il souhaite.

En 1846, il est même détaché à Paris, auprès des ateliers du Chemin de Fer de la rive-gauche, pour mettre au point une chaudière à vapeur de son invention.

C'est à l'occasion de ce séjour qu'il rencontre les Républicains qui veulent, au nom de la Liberté, se débarrasser du régime de Louis-Philippe. Il se lance à corps perdu dans ce mouvement, au point qu'il en oublie que son détachement se termine en janvier 1848.

Il est porté déserteur et on est sur le point de le traduire devant un conseil de guerre lorsqu' éclate la révolution de juin 1848. Il en est un des meneurs.

Il est arrêté le 24 juin 1848 et expédié au Havre. De là on le conduit à Lorient où il doit être jugé. Transporté par mer sur le Darien, il a la surprise de rencontra là, Le Guillou, ancien médecin de la Zélée lors de l'expédition Dumont d'Urville, et qui est alors chirurgien-major de cette frégate.

A Lorient on le condamne à la déportation dans la forteresse de Belle-Ile, dont il tente de s'évader. Il est alors rapatrié vers la prison de Lorient.

Lorsqu'il est libéré, la Marine le met en non activité par retrait d'emploi, en vertu d'un décret du 13 septembre 1849. Trois mois plus tard il adresse sa démission au Président de la République, le 13 décembre 1849 : J'ai l'honneur de vous prier de faire agréer à Monsieur le Président de la République, ma démission du grade de lieutenant de vaisseau. "Vous apprécierez, je n'en doute pas, monsieur le Ministre, les motifs qui rendent cette détermination nécessaire.". On constatera que chez De Flotte, même dans les cas les plus graves, l'humour ne perd pas ses droits.

Il avait été élu député de la Seine à l'Assemblée législative le 13 mai 1849 et comptait bien, en tant que tel, défendre ses idéaux de liberté. C'est sûrement ce qu'à pensé Louis-Napoléon Bonaparte qui l'expulse lors du coup-d'état du 2 décembre.

Toujours fidèle à ses conceptions de la Liberté, il rejoint Garibaldi, en 1860, et devient l'un de ses bras droits, notamment dans le domaine maritime. C'est même lui qui commanda la flottille lors de l'expédition de Sicile.

(1) 184-6. Major-général de la préfecture maritime de Toulon.


Source Université de Provence / Doctorat d'Histoire présenté par Christian COUTURAUD sous la direction de M le Professeur MIEGE / "Le Troisieme Voyage de Circumnavigation de J.S.C. Dumont d'Urville 1837 - 1840" / Avril 1986.

Remerciements Georges GADIOUX

 

Complément 3

Reprise de sa biographie et nombreux compléments par GUENGANT Jean-Yves / Lien web

 

Vidéo / Reportage / Bande annonce

 

 

 

 

 

Remerciements Mikael Riou / Source et nombreux documents / Lien web

Remerciements Bernard Dulou

Remerciements Patrick Labail

Remerciements Stéphane Giran

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

 

 

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