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Officiers et anciens élèves -
Georges Charles CLOUÉ
(1817 - 1889)
Né le 20 août 1817 à
PARIS (Seine) - Décédé le 25 décembre 1889 à PARIS (Seine)
Beau-père d'Olivier-Charles
de Marguerye
Beau-père de
Félix Auguste Le Clerc
Entre dans la Marine en 1832
Aspirant le 16 octobre
1833
Enseigne de vaisseau le
6 mars 1839; port BREST.
Au 1er janvier 1841,
sur la gabare "PRÉVOYANTE", Station de l'Ile BOURBON (Aimable
JEHENNE, Cdt).
Lieutenant de vaisseau
le 8 septembre 1846.
Chevalier de la Légion
d'Honneur.
Au 1er janvier 1849;
port BREST.
Capitaine de frégate le
1er décembre 1855.
Le capitaine
Georges-Charles Cloué à bord de l'aviso français l'Ardent / 1857
Photographe :
Paul-Émile Miot /
Source web
Aux 1er janvier 1857,
1860, port BREST.
Capitaine de vaisseau
le 16 août 1862
Commandeur de la Légion
d'Honneur le 14 mars 1864
Contre-amiral le 9 mars
1867.
Au 1er janvier 1869,
Commandant en chef la Division de l'Océan Pacifique.
Album photographique de
la campagne de la frégate l’Astrée en Amérique du Sud puis dans le
Pacifique, 1869-1870
Photographe :
Paul-Émile Miot
Vice-amiral le 17
décembre 1874.
Préfet maritime de
Cherbourg, de 1875 à 1877
Remerciements Alexandre Lecoeur
Le 3 novembre 1878,
Commandant en chef l'escadre d'évolutions, pavillon sur le CUIRASSÉ
"RICHELIEU".
1881, Ministre de la
Marine et des Colonies
Grand-croix de la
Légion d'Honneur le 6 juillet 1881.
Il quitte le service
actif le 6 avril 1883.
Vice-président du
Bureau des Longitudes.
Extrait Journal des
débats politiques et littéraires / 26 décembre 1889
Extrait Journal des
débats politiques et littéraires / 30 décembre 1889
Dossier Légion
d'Honneur /
Lien web
Autres informations
Extrait de Nos Marins
d'Étienne Tréfeu (Paris: Berger-Levrault, 1888, pp. 101-8). l'Amiral
Cloué est décédé l'année après la publication de ce livre.
Officier de l’Instruction publique : 1876
Médaille de Crimée:
1856
Médaille du Mexique :
1867
Décoré de la 2e classe
de l’Ordre de la Couronne de fer (Autriche-Hongrie).
Quand on prononce devant un marin le nom de l'amiral Cloué, il
répond aussitôt ces deux mots : « Campagne de Terre-Neuve et
expédition du Mexique. »
Ce sont là en effet les épisodes les plus marquants de la carrière
de cet officier général. L'un et l'autre ont grandement contribué à
son avancement, et c'est avec les travaux exécutés pendant son
séjour à Terre-Neuve qu'il espère entrer à l'Institut.
Il y entrera un jour,
ceci n'est pas douteux, car les amiraux, ses collègues de la marine,
voteront tous en sa faveur, sans s'apercevoir peut-être que la
section de navigation et de géographie ne comprendrait plus, sauf
MM. d'Abbadie et Grandidier, que des hydrographes et que, depuis la
mort de M. Dupuy de Lôme, le corps des ingénieurs-constructeurs n'y
a plus de représentant.
M. Cloué, promu aspirant le 6 octobre 1833, navigua d'abord un peu
partout, puis, à la fin de 1837, il fut envoyé au bord de l'Oreste,
dans la division des Antilles, ce qui lui permit, l'année suivante,
de prendre part à l'attaque du fort de Saint-Jean-d'Ulloa, où il se
fit remarquer.
Porté au tableau d'avancement à la suite de cette affaire, il ne
tarda pas à être nommé enseigne de vaisseau, et partit alors pour la
mer des Indes, où il embarqua d'abord sur le Crocodile, puis sur le
Berceau, que commandait le capitaine de vaisseau Romain-Desfossés.
Quelques mois plus
tard, la division navale de l'Océan Indien bombardait Tamatave et
s'emparait des forts qui défendent la ville. M. Cloué s'y distingua
et reçut, en récompense de sa conduite, la croix de la Légion
d'honneur.
Promu lieutenant de vaisseau le 8 septembre 1846, il demanda à
rester dans la mer des lndes, où il avait commencé, pendant un
séjour à l'île Bourbon, différents travaux hydrographiques qu'il
était désireux de compléter. C'est ainsi qu'il rapporta, à son
retour en France, en 1848, un plan de la rade de Moka, dans la mer
Rouge, trois cartes de Mayotte, un plan de Mahé des Seychelles,
quatre cartes de Madagascar, et treize de la Réunion.
Il partit pour Terre-Neuve, en 1849, à bord de la Fauvette, dont on
lui avait confié le commandement; c'était la première fois qu'il s'y
rendait, et bien que notre occupation remontât à plus de deux
siècles, ces parages n'étaient pas bien connus et la nécessité de
cartes précises et détaillées se faisait sentir à tout instant. M.
Cloué entreprit cette rude besogne, à laquelle il se consacra
pendant ses quatre années de séjour (1849 à 1853).
A cette époque, les
Anglais, enhardis par une trop longue tolérance, avaient, comme
toujours, affiché la prétention de nous enlever le droit de pêche
que la France tenait des traités. L'énergique attitude du commandant
de la Fauvette, et l'intelligente initiative qu'il sut prendre à
l'occasion, contribuèrent à faire prévaloir nos droits et obligèrent
le cabinet de Saint-James à s'entendre, à ce sujet, avec le
gouvernement français.
M. Cloué revint à Lorient au début de l'année 1854, juste au moment
où éclatait la guerre d'Orient. Il sollicita un commandement et
obtint celui du Brandon, avec lequel il fit la première campagne de
la Baltique; il assista à la prise de Bomarsund, et, quand l'hiver
survint, il fut envoyé en Crimée.Il sut, au cours de cette
expédition, mettre à profit les quelques instants de loisir dont il
pouvait disposer, et dressa ainsi le plan des rades de Kertch et de
Kinburn, à la prise desquelles il avait puissamment contribué.
De tels services de guerre, après ceux qu'il avait rendus à
Terre-Neuve, lui valurent le grade de capitaine de frégate, dont il
reçut le brevet le 1er décembre 1855. Il resta quelques mois encore
dans la mer Noire avec le Brandon, puis repartit pour Terre-Neuve.
Cette fois, il y passe
cinq années, pendant lesquelles il put terminer et revoir une
trentaine de cartes de l'île, annoter le Vieux Pilote de Terre-Neuve
et en publier un nouveau.
En guise de remerciement, le ministre lui envoya la croix d'officier
de la Légion d'honneur, et l'année suivante, M. Cloué, qui, depuis
son séjour à Terre-Neuve, avait successivement commandé l'Ardent, le
Sésostris et le Milan, fut inscrit au tableau d'avancement pour le
grade de capitaine de vaisseau et promu quelques mois plus tard (16
août 1862).
Un des faits qui avaient contribué à cette nomination était la
mission dont le ministre avait chargé le commandant du Milan. M.
Cloué devait suivre avec la plus grande attention, le long des côtes
américaines, les opérations et les engagements des flottes fédérales
et confédérées, et il put assister ainsi à l'entrée de l'amiral
Farragut dans le Mississippi.
Rentré en France avec son nouveau grade, le commandant Cloué demanda
à partir pour le Mexique, et M. de Chasseloup, qui le tenait en
grande estime, lui confia le vaisseau le Magellan, avec lequel M.
Cloué devait participer, l'année suivante (1864), à la prise de
Campêche, où sa belle conduite lui valait la croix de commandeur de
la Légion d'honneur.
Un peu plus tard, nos
forces navales furent tellement réduites que la présence d'un
officier général ne fut plus nécessaire; on donna alors le
commandement de la division française du golfe du Mexique au
commandant Cloué, qui eut dès lors à diriger non seulement toutes
les opérations maritimes jusqu'à la fin de la campagne, mais encore,
– ce qui fut plus important, – l'embarquement de l'armée française1;
et, comme la seule récompense qu'il pouvait recevoir était
l'épaulette de contre-amiral, celle-ci lui fut donnée le 9 mars
1867.
La campagne était finie; M. Cloué revint en France, à Cherbourg, où
il exerça les fonctions de major général, jusqu'à sa nomination de
Commandant en chef de la division de 1'Océan Pacifique.
Il partit sur la
frégate l'Astrée et resta dans les mers du Sud jusqu'au mois de juin
1871, n'ayant ainsi qu'un écho lointain de tous les faits de guerre
qui s'étaient passés en France quelques mois avant son retour.
En 1872, M. Thiers le
nomma gouverneur de la Martinique, où il résida jusqu'à sa promotion
au grade de vice-amiral. M. Cloué revint alors à Cherbourg, où il
prit possession des fonctions de préfet maritime, mais, en 1877, il
fut remplacé par le baron Roussin et reçut en compensation la
direction générale du Dépôt des cartes et plans, poste auquel le
désignait sa compétence dans toutes les questions de navigation.
Appelé, en 1878, au commandement de l'escadre d'évolutions, il
arbora son pavillon sur le Richelieu, et obtint de son prédécesseur,
le vice-amiral de Dompierre, qu'il lui cédât son chef d'état-major,
le capitaine de vaisseau Courbet, dont il fit plus tard un
contre-amiral, lors de son entrée au ministère.
En novembre 1879, M. Cloué fut élevé à la vice-présidence du Conseil
d'amirauté; dix mois plus tard, le 23 septembre 1880, il recevait
des mains de l'amiral Jauréguiberry, démissionnaire, le portefeuille
de la marine, qu'il céda, à son tour, le 14 novembre de l'année
suivante, au capitaine de vaisseau Gougeard.
Passé au cadre de
réserve le 20 août 1882, M. Cloué avait reçu, un an auparavant,
pendant qu'il était encore au ministère, le grand cordon de la
Légion d'honneur.
L'amiral Cloué a deux filles, dont l'une, veuve depuis quelques
années, vit aujourd'hui en province. La seconde a épousé un officier
de marine de beaucoup d'avenir, le capitaine de vaisseau Le Clerc,
qui, depuis deux ou trois années, commande à Terre-Neuve la station
navale française.
Complément PDF /
Beau portrait de l'Amiral Georges Cloué ainsi que sa carte de visite
de "Ministre de la marine", en 1880
Remerciements Hervé
Bernard
Autre complément :
Paragraphe d'un rapport
de fin de campagne du commandant de la Division Navale du Pacifique,
le C.A. Georges Cloué, sur la frégate mixte Astrée, retour à Lorient
après une campagne de 1868 à 1871.
Il écrit au ministre de
la Marine qu'il a une opinion très peu flatteuse sur l'Ecole
d'Application à bord du Jean-Bart.
Il a vu passer à bord
de l'Astrée trois "fournées" de jeunes aspirants venant du
Jean-Bart.
"Tous les aspirants
arrivent du vaisseau d'application avec des idées extraordinaires,
ils savent tout et n'ont plus rien à apprendre, ils considèrent tous
les services qu'on leur fait faire comme étant en dessous d'eux. Ils
se trouvent mal logés, mal nourris, etc.;etc... enfin ils
voudraient, sur un espace aussi réduit comme l'est un navire, tous
les avantages dont ne jouissent pas toujours les vieux
officiers...." fin de citation.
Cliquez sur l'image pour
agrandir
Extrait Le Monde illustré / 17 mai 1873
Complément
Nos marins : vice-amiraux, contre-amiraux, officiers généraux des
troupes de la marine et des corps entretenus.
Avec une préface de M. Ferdinand de Lesseps. Illustrations par
Ernest Langlois et Ginos
Auteur : Tréfeu, Étienne (18..-19..? ; historien de la marine)
/ Éditeur : Berger-Levrault (Paris) / Date d'édition : 1888
Remerciements Bernard
Dulou
Remerciements Claude Millé
Remerciements Paul
Chagnoux
Remerciements Stéphane
Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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