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Officiers et anciens élèves -
Paul Emile MIOT
(1827 - 1900)
Né le 11 février 1827 à La TRINIDAD - Décédé le 6
décembre 1900 à PARIS VIIIe (Seine)
Il fut mis, très jeune
encore, dans une pension en Irlande et y apprit la langue anglaise,
qu’il parle aussi bien que sa langue maternelle.
Il vint ensuite à Paris
pour se préparer à l’école navale, où il fut reçu en 1843.
Aspirant : 1er août
1845
Enseigne de vaisseau :
1er septembre 1849
Lieutenant de vaisseau
: 30 juillet 1857
Capitaine de frégate :
9 mars 1867
Extrait Les Tablettes
des Deux-Charentes / 6 septembre 1873
Capitaine de vaisseau :
3 août 1875
Contre-amiral : 25 août
1881.
Vice amiral (Photo)
Source Facebook /
Photographies et cinéma maritime
Légion d’honneur.
Chevalier : 31 décembre
1853
Officier : 15 août 1865
Commandeur : 2 mai
1881.
Officier de l’lnstruction
publique : 1881.
Médaille de la Baltique
: 1855
Médaille de Crimée :
1856
Médaille du Mexique :
1866.
Médaille de Madagascar
: 1886.
Sa première campagne
eut lieu sur la Sibylle, à bord de laquelle il prit part au blocus
du Rio de la Plata; puis il passe aux Antilles, où le contre-amiral
Vaillant, gouverneur de la Martinique, le prit comme officier
d’ordonnance.
Plus tard, étant
embarqué sur la Proserpine, il reçut l’ordre de prendre le
commandement d’un navire de commerce français, appelé la Cérès et de
le ramener à Bordeaux. Ce bâtiment avait eu son équipage décimé par
la fièvre jaune et n’avait plus, au moment où M. Miot monta à bord,
que le maître d’équipage et quelques hommes qui fussent valides.
Cette traversée,
exécutée dans des conditions vraiment extraordinaires, valut à M.
Miot la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
L’année suivante,
celui-ci partit pour la mer Baltique à bord de l’Asmodée; il vit
prendre Bomarsund et bombarder Sweaborg, puis il passa sur l’Uranie,
gagna la mer Noire et fut embarqué, par ordre de l’amiral commandant
en chef, sur la corvette le Laplace.
De 1857 à 1862, M. Miot fit cinq campagnes à Terre-Neuve, avec
l’Ardent, le Sésostris ou le Milan (il fut second de ce dernier) et
exécuta, sous la direction du capitaine de vaisseau Cloué,
commandant la division navale, une série de travaux hydrographiques
qui lui valurent des éloges.
Paul-Emile Miot sera
son fidèle et indispensable collaborateur pendant quatorze ans.
Dessinateur hydrographe (il envoie depuis 1851 des dessins de
reportage à “L’Illustration”) mais également photographe, Miot est
le premier à se servir de cette technique pour la description des
approches des côtes, méthode qu’il expérimente à Terre-Neuve en
1857. A ces photos de topographie, s’ajoutent celles de reportage
sur les pêcheries réalisées au cours des étés 1857 et 1858.
Il reçut ensuite le commandement de l’aviso l’Adonis, désigné pour
faire partie de la station navale du golfe du Mexique et se retrouva
ainsi sous les ordres de M. Cloué.
Sa conduite pendant la
campagne le fit remarquer du commandant en chef, qui lui envoyait,
le 15 août 1865, la rosette de la Légion d’honneur, en
l’accompagnant de cette mention : « A pris part, de la manière la
plus brillante et la plus utile, à toutes les opérations de la
division navale du Mexique. »
Il passa, au mois de
janvier suivant, sur la frégate le Magellan, où il se signala encore
par deux ou trois faits de guerre, à la suite desquels il reçut le
grade de capitaine de frégate.
Au lieu de rentrer en
France, lorsque l’expédition fut terminée, le commandant Miot suivit
l’amiral Cloué sur l’Astrée, comme chef d’état-major de la division
navale de l’Océan Pacifique.
Il revint à Paris au
moment où la Commune allait éclater, suivit le ministre à Versailles
et fut adjoint au directeur du personnel de la marine jusqu’au 1er
octobre 1873, époque à laquelle on lui donna le commandement du
Renard, cet aviso qui se perdit au mois de juin 1885, pendant la
traversée d’Aden à Obock.
Le Renard faisait
partie de l’escadre d’évolutions et l’amiral Touchard, qui la
commandait en chef, réclama à plusieurs reprises le grade de
capitaine de vaisseau pour M. Miot. M. Touchard obtint gain de cause
l’année suivante et le commandant Miot, quelque temps après sa
promotion au grade supérieur, fut envoyé à la Réunion comme
commissaire du Gouvernement, chargé de faire, conjointement avec un
officier de la marine anglaise, M. Goldschmitt, une enquête sur la
condition des travailleurs indous envoyés dans la colonie.
Ce fut en arrivant à
Paris, où il venait rendre compte de la mission qui lui avait été
confiée, que M. Miot reçut le commandement de la corvette le Sané,
de la division du Levant, commandement qu’il échangea, au bout de
quelques mois, contre celui du cuirassé l’Alma.
Avec ce dernier
bâtiment il prit part à la guerre de Tunisie. L’occupation de
Bizerte, dont il fut gouverneur pendant quelques semaines, lui fit
donner la croix de commandeur et sa conduite à la prise de Sfax, où
il conduisait une partie des colonnes d’assaut, détermina sa
promotion au grade de contre-amiral.
On l’envoya alors à
Cherbourg, pour y remplir les fonctions de major général et, lorsque
l’amiral Galiber fut rappelé en France, l’amiral Miot lui succéda au
commandement en chef de la division navale de la mer des Indes.
La campagne fut dure
pendant les deux ans qu’il passe à Madagascar et il lui fallut faire
des prodiges pour garder, avec un nombre d’hommes aussi restreint
que celui dont il disposait, tous les points que nous possédions
alors sur la côte et conserver en même temps assez de forces
disponibles pour pouvoir prendre l’offensive.
A l’exception de la
reconnaissance de Farafatte, qui ne fut pas très heureuse et dont on
peut attribuer l’insuccès à différentes causes indépendantes de la
volonté du commandant en chef, il n’eut pas lieu de se signaler par
un fait de guerre un peu important et préféra avec raison rester sur
la défensive, plutôt que de bombarder un peu partout sans résultat,
comme on l’avait fait avant lui. L’amiral Miot a eu au moins la
satisfaction de terminer une guerre qui menaçait de s’éterniser,
sans profit bien net pour la France, et avec le grade de vice-amiral
qui lui fut donné en 1888, il rejoint Cloué au faîte des honneurs
comme membre titulaire du Conseil de l’Amirauté.
Paul-Emile Miot prend
sa retraite en 1891, deux ans après la mort de Cloué.
Dans les dernières
années de sa vie, il devint en 1893 Conservateur du musée de la
Marine, jusqu’à sa mort à Paris le 6 décembre 1900.
Extrait Ouest-France / 7
décembre 1900
Biographie extraite de
"Nos marins" Étienne Tréfeu (Paris: Berger-Levrault, 1888, 375-80).
Extrait Cols Bleus - 24
juin 1995
Remerciements Dominique Duriez
Source web
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements Stéphane Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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