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Officiers et anciens élèves -
Charles Marie Augustin BAULE
(1882 - 1918)
Né le 17 novembre 1882 à BORDEAUX
(Gironde) - Décédé le 18 janvier 1918 en mer, à l'Ouest de la
SARDAIGNE.
Fils de
Marie Albert, promotion
1859 et de Sophie Marie Phoebé
MASSENET
Marié le 15 février 1909 à BREST
(Finistère) avec Marthe ROUSSEAU
Remerciements photo / Ronan Pouliquen
Père de
Michel Marin, promotion
1937
Remerciements photo / Ronan Pouliquen
Fiche Mémorial
Entre dans la Marine en 1899
Aspirant le 5 octobre
1902; port TOULON.
Au 1er janvier 1903,
sur le croiseur "CHÂTEAURENAULT", Escadre d'Extrême-Orient (Alfred
POIDLOÜE, Cdt).
Au 1er janvier 1904,
sur le croiseur cuirassé "MONTCALM", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt
Marius CROS).
Enseigne de vaisseau le
5 octobre 1904.
Au 1er janvier 1906,
sur l'aviso "ÉLAN", École des Pilotes (Cdt André LEQUERRÉ).
Au 1er janvier 1908,
Second sur le contre-torpilleur "DARD", Escadre de Méditerranée (Cdt
Léon BERNARD).
Au 1er janvier 1909,
Second sur le contre-torpilleur "BRANLEBAS", Escadre du Nord (Cdt
Adrien MARTIN).
Au 1er janvier 1911,
sur le cuirassé "JAURÉGUIBERRY", 2ème Escadre (Ernest GERVAIS, Cdt).
Lieutenant de vaisseau
le 26 décembre 1911.
Au 1er janvier 1912,
sur le croiseur "LAVOISIER" en ISLANDE (Cdt Jacques BOISSIÈRE).
Au 1er janvier 1914,
sur le cuirassé "VOLTAIRE", 1ère Escadre, 1ère Armée navale (Cdt
Charles MORNET).
À la mobilisation, il
commande le contre-torpilleur "FRONDE" affecté dans un premier temps
à la Division navale d'INDOCHINE, en 1915 et 1916
Date ? - Sur le
torpilleur d'escadre Fronde
Remerciements photo / Ronan Pouliquen
Sur le torpilleur
d'escadre Fronde
Remerciements photo / Ronan Pouliquen
Mentionné sur cet avis
de convoi
Extrait La Dépêche de
Brest / 21 décembre 1914
Chevalier de la Légion
d'Honneur le 18 septembre 1915.
En mai 1916 il rejoint
BIZERTE avec ce bâtiment jusqu'en juin 1917.
Dernière affectation
connue au 1er janvier 1918, sur le croiseur cuirassé
"WALDECK-ROUSSEAU".
Cet Officier disparaît
en mer Méditerranée le 18 janvier 1918, à la suite du torpillage par
le sous-marin UC63 du paquebot "VILLE-de-BORDEAUX" sur lequel il se
trouvait.
Il est cité à l'ordre
de l'Armée navale : " A fait preuve d'un beau dévouement et d'un
esprit de devoir lors du torpillage d'un navire sur lequel il était
passager.
Disparu avec le
bâtiment."
Jugement déclaratif de
décès rendu le 5 juin 1919 à MARSEILLE.
Complément
d'information :
En début 1916 Augustin
BAULE, quitte sa base de Saïgon, pour la Méditerranée.
Il reste sur la Fronde, basé sur Bizerte, jusqu’en Juin 1917, puis
il est chargé d’envoyer son bateau aux Dardanelles.
Puis le 1er janvier 1918 il prend du service sur le croiseur
cuirassé Waldeck Rousseau, avant de trouver la mort, lors d’un
déplacement sur un bateau de commerce, La Ville de Bordeaux , entre
Bizerte et Marseille.
Naufrage de La ville de Bordeaux, le 19 Janvier 1918, torpillé par
le sous-marin allemand UC 63 à 11H 25
En janvier 1918, on lui accorde une permission pour revenir en
France : Il embarque le 16 janvier à 16 h. sur le cargo La Ville de
Bordeaux, destination Marseille. Ce navire avait été mal entretenu :
les conduits de fumées n’avaient pas été ramonés correctement ; les
tubes étaient bouchés par le sel car le chef-mécanicien avait
alimenté les chaudières à l’eau de mer au lieu de l’eau douce. Tout
ceci eu pour conséquence de d’entraîner une perte de vitesse
considérable du navire et de le rendre plus vulnérable à l’ennemi.
Le bateau est au large de la Sicile, à 180 milles de Marseille. Il
est 11h.25, heure de Greenwich. Le matelot de veille sur la
passerelle bâbord, crie « 90 une torpille ». Augustin Baule,
passager était dans la chambre de veille avec le Commandant Masson.
Le bâtiment atteint par le milieu, par le travers de la cale soute
placée sous la passerelle, s’enfonça immédiatement de l’avant et si
rapidement que le capitaine dût donner l’ordre d’évacuation et
d’abandon presque aussitôt après l’explosion.
Augustin BAULE avec le plus grand sang-froid veille à l’embarquement
dans les canots, il refuse de quitter le bord, avant de s’être
assuré que tout le monde était parti. (L’évacuation s’était
effectuée dans l’ordre le plus parfait, deux minutes après l’ordre,
tout le monde était dans les canots). Il s’est occupé auprès du
Quartier Maître T.S.F. de savoir si les signaux réglementaires
avaient été faits et ne s’est embarqué dans sa baleinière, qu’après
en avoir presque reçu l’ordre du Capitaine du bord, qui tenait à
quitter son bâtiment le dernier.
Le lieutenant BAULE est dans sa baleinière, elle n’arrive pas à se
dégager du bord du navire qui sombre l’aspirant par les remous.
Quatre hommes se jettent à la mer, ce qui les sauvera. L’embarcation
pique du nez, pivote deux ou trois fois sur elle-même avant de
disparaître. Un panneau des machines du cargo s’ouvre : les
passagers de la baleinière sont aspirés et précipités dans ce
compartiment au moment où il a est envahi par l’eau.
Selon le Capitaine au long cours Carré « si le Lieutenant de
Vaisseau Baule avait voulu se jeter à l’eau, il se serait sûrement
sauvé …Il a craint sans doute de donner le mauvais exemple et de
créer une panique et a disparu, victime de son devoir ».
Entre l’impact de la torpille et le naufrage il ne s’est déroulé que
quatre minutes. Grâce au sang froid du Commandant et du Lieutenant
Baule il n’y a eu dans ce naufrage « que neuf victimes …».
Le 2 mars 1918 Augustin BAULE est cité à l’ordre de l’Armée : « A
fait preuve d’un beau dévouement et d’un haut esprit de devoir, lors
du torpillage d’un navire sur lequel il était passager. Disparu avec
le bâtiment ». Son nom figure sur le monument au Mort de La
Rochelle. Jugement déclaratif de décès le 5 juin 1919 à MARSEILLE.
le 3 Octobre 1918 le commandant Kurt HARTWIG du sous-marin U-63 qui
torpilla La Ville de Bordeaux est décoré "Pour le Mérite" (appelé
aussi Blue Max) était la plus haute et la plus prestigieuse
décoration qui puisse être attribuée dans l'Allemagne Impériale !
Sources :
-Service historique de la Marine, Vincennes : dossier
militaire de Charles Marie
Augustin Baule. Rapport de la commission d’enquête sur le naufrage
de la « Ville
de Bordeaux ».
-Claude Farrère et Paul Chack : Combats et batailles sur mer.1925.
-Lettres d’Augustin Baule à son épouse Marthe (1914-1915).
M.P.F.
Dossier Légion
d'honneur /
Lien web
Remerciements Bernard
Dulou
Remerciements Stéphane
Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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