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Officiers et anciens professeurs -
Marie Joseph Charles Philippe KIEFFER
(1899 - 1962)
Badge n°1
Né à Port-au-Prince le 24 octobre 1899 et décédé à
Cormeilles-en-Parisis le 20 novembre 1962, atteint d'hémiplégie, maladie paralysant une ou plusieurs parties du
corps.
Un fils, Claude, né le 7 septembre 1923 à Port au Prince
(Haïti), entré dans le mouvement de Résistance "Turma Vengeance", et
fusillé par les Allemands le 25 août 1944 (son nom est gravé sur le
monument commémoratif de Villeneuve St Denis -
Lien web) - En savoir plus /
Lien web
Les informations de cette page sont issues des travaux de Benjamin
Massieu à l'Université de Caen et de sa fiche sur le site Compagnon
de la Libération /
Lien web .
15 octobre 1940, Professeur de langue Anglaise à l’Ecole Navale en
plus de ses fonctions d'officier de liaison avec les services
anglais de Portsmouth suite à la décision prise le 5 octobre 1940
par l'amiral Muselier.
Remerciements Benjamin Massieu / Livre "Philippe Kieffer" /
Lien web
Mariage le 19 août 1940
Extrait livre de Benjamin Massieu / Archives Kieffer
Ses cours ont lieu deux fois ¾ d’heure chaque semaine, le lundi et
le mercredi de 11h à 11h45.
Parmi ses élèves figure le fils du général de Gaulle...
Souhaitant une affectation plus active, il obtient de quitter son
poste d’interprète en août 1941 et est envoyé en stage d’officier
fusilier le mois suivant.
Très bien noté par l’encadrement
britannique, il persuade alors le vice-amiral Muselier de convaincre
les Britanniques de constituer une unité de commandos de fusiliers
marins de la France libre.
Après de longues discussions, le principe
est accepté.
Promu enseigne de vaisseau de 1ère classe en décembre 1941, il prend
à la même date le commandement d’une compagnie de fusilier marins
commandos dont il assure lui-même le recrutement sur la base du
volontariat.
En avril 1942 la trentaine d’hommes ainsi recrutés suit
le stage commando en Ecosse au camp d’Achnacarry puis un
entraînement spécialisé pendant un an. Incorporée au n°10 Commando
dès juillet 1942 la compagnie reste sous les ordres de Philippe
Kieffer promu à la même date lieutenant de vaisseau.
Remerciements Joël
Tanter / Extrait "La Bataille de Normandie"
Extrait photo
Extrait Daily Telegraph Service / 14 juillet 1943 / Page 2
Défilé à Londres
14 juillet 1943
Extrait The Birmingham Mail / 22 juillet 1943
Le 8 octobre 1943, le 1er Bataillon de fusiliers marins commandos
(1er BFMC) est créé et la troupe française, composée de deux
compagnies, est affectée à l'exécution de quelques raids nocturnes
sur les côtes françaises occupées, en petits groupes, dans le cadre
de la préparation au débarquement.
En 1944 les efforts du commandant Kieffer sont récompensés.
Le 1er BFMC est rattaché à l'un des plus glorieux commandos anglais, le n°
4 (lieutenant-colonel Dawson), au sein de la 1st Special Service
Brigade (Brigadier General Lord Lovat). Les hommes que Kieffer avait
réunis et entraînés, allaient être les premiers Français à débarquer
pour libérer la France.
Le 6 juin, les 177 "Bérets verts" débarque à Sword
6 juin 1944 / De gauche à droite :
Joseph Le Naour, René Goujon (de dos), Robert Dawson, Philippe Kieffer
et Maurice Chauvet.
et prennent pied
à Ouistreham ; puis à Benouville, Amfreville et Bavant. Blessé le 6
juin, refusant de se laisser évacuer pendant deux jours, Kieffer
retrouve son unité le 13 juillet, au moment où elle allait percer
vers la Seine et Honfleur.
D'intéressants
documents retrouvés par hasard dans le fonds de bibliothèque de
l'hôpital maritime de Cherbourg : deux registres estampillés «
Maison de santé FNF [forces navales françaises] de Beaconsfield ».
L’un est un registre d’hospitalisation courant de janvier 1944 à
juin 1945, l’autre recense les expertises médicales rendues par des
médecins militaires français entre avril et août 1944 sur des
soldats des FNFL. On peut y lire entre autres le nom du LV Kieffer
de Furcy, blessé au combat sur le front de Normandie le 10 juin 1944
et hospitalisé à Beaconsfield. Philippe Kieffer de Furcy a créé en
1942 les premiers commandos de marine français ; connus sous le nom
de "commandos Kieffer", ils ont été la seule unité française à
participer au débarquement de Normandie.
16 juillet 1944 - Carrière de l'Ecadre à Amfreville, remise de
décoration par le maréchal Montgomery / Médaille : Immediat Military
Cross (Croix militaire - 3e plus haute décoration militaire du
Royaume Uni)
Décidé à entrer à Paris avec les
premiers, il prend une jeep, deux hommes, et fonce vers la capitale,
à travers la Normandie à peine libérée. Il est le premier à entrer à
Paris par Saint-Cloud ; quelques jours plus tard il a la fierté d'y
faire défiler son unité.
Dans les combats de la libération, il a la douleur de perdre un de
ses trois enfants, son fils de 18 ans qui, ayant rejoint un maquis
est tué par les allemands en Île-de-France.
22 septembre 1944
En octobre 1944, le capitaine de corvette Kieffer, avec son
bataillon - porté à l'effectif de trois compagnies - conduit son
unité à l'attaque de Flessingue et de Walcheren, clé du port
d'Anvers. Puis il participe à des raids sur les îles hollandaises
occupées, toujours avec le n° 4 Commando britannique.
Remise de la Croix de la Libération
Source Facebook / Ordre de la Libération / Alain Savary,
à droite
7 octobre 1945, est élu conseiller
municipal de Grandcamp-les-Bains lors d'une élection municipale
complémentaire où il recueille 72,54% des voix. Populaire dans cette
petite cité maritime, il y fut enterré à sa demande en 1962. La rue
où il habitait porte aujourd'hui son nom.
Remerciements Sylvain Renouf
6 octobre 1946, est démobilisé après 2591
jours sous les drapeaux soit 7 ans, 1 mois et 4 jours : un dixième
de toute sa vie…
Ensuite fonctionnaire international à
l'Etat-major des Forces interalliées (OTAN).
Extrait journal La Presse / Journal
canadien - 7 juin 1947
Extrait La Gazette provençale / 7 juin 1947
Source "Philippe KIEFFER Chef des Commandos de la FRANCE LIBRE" /
Eté 1948
Remerciements Jean-Louis Leduc
Dévoilement du monument mémorial - Pays-Bas / 31 mai 1952 -
Vlissingen
2e en partant de la gauche, 1er plan, Robert Dawson
Défilé / Extrait film
4e en partant de la gauche, costume clair
En 1954 il est nommé capitaine de frégate
de réserve.
Saint Mandrier, pour la
remise du fanion du 1er BFMC, avec le commandant Kieffer
19 mars 1954
Date ?
Extrait / Photo
d'identité
Sur le tournage du Jour le plus long
Avec le réalisateur du film "Le jour le plus long"
Avec l'acteur (à gauche)
Extrait Cols Bleus / 28 mai 1994
Philippe Kieffer est décédé le 20 novembre 1962 à Cormeilles en
Parisis. Il a été inhumé à Grandcamp dans le Calvados.
20 novembre...1962: disparition de Philippe Kieffer.
Lorsqu’à l’été 1961, Philippe Kieffer était venu assister au
tournage du film Le jour le plus long, il était apparu très fatigué.
Il souffrait de divers ennuis de santé depuis quelques a...nnées, en
particulier de problèmes cardio-vasculaires qui lui avaient déjà
occasionné plusieurs AVC . En 1960, un très sérieux l’avait laissé
hémiplégique à 10% des membres inférieurs et supérieurs gauche. Il
souffrait également d’une sclérose aortique de 20% ce qui augmentait
de manière très conséquente le risque d’accident cardio-vasculaire.
Un autre AVC l’avait même surpris au volant de sa voiture, en plein
Paris. Après plusieurs arrêts maladie, il avait dû prendre congé de
son poste à l’OTAN en raison de son invalidité de 25%.
Il restait chez lui, soigné par Mme
Tamburini, l’ancienne infirmière en chef du professeur Leriche.
L’homme physique, l’homme d’action qu’il était, était très affecté
moralement par cette maladie qui le diminuait physiquement. Millie
déclara par la suite : « Depuis trois ans, mon mari était toujours
malade. Il payait après coup les longues années de surmenage
physique et moral qu’il avait vécues pendant la guerre. Sa seule
distraction ces derniers temps, c’était la lecture. Et puis, il
aimait par-dessus tout recevoir, chez nous, ses anciens compagnons
de combat qui, fidèlement, venaient le voir » . Philippe Kieffer
souffrait aussi de plus en plus de sa blessure à la cuisse reçue le
6 juin 1944, si bien qu’il devait se déplacer avec une canne : « Un
souvenir du débarquement ! » disait-il…
Le 24 octobre 1962, il fêta son
soixante-troisième anniversaire.
Le dimanche 18 novembre suivant, après la
messe, il se rendit au bureau de vote de Cormeilles-en-Parisis pour
le premier tour des élections législatives. À l’heure de prendre le
repas, il se trouvait dans la salle à manger avec sa fille
Dominique, tandis que Millie était dans la cuisine. Au moment de
s’asseoir, ses mouvements se firent hésitants, il tenta de fléchir
les genoux puis s’écroula. Appelée par sa fille, Millie arriva.
Constatant la gravité de cette nouvelle attaque, elle envoya
Dominique chercher Jean Thierry, un voisin qui vint immédiatement le
relever et l’installer dans le lit de la chambre attenante. Philippe
était paralysé. Il venait de faire un nouvel AVC. Millie, sentant
que la fin était proche, demanda à sa voisine et amie la comtesse de
Vogüe de rester à ses côtés pour la soutenir et la rassurer. Après
deux journées et demi ainsi, le mardi 20 novembre 1962 à 20h,
Philippe Kieffer s’éteignit dans les bras de Madame de Vogüe « dans
une paix complète, totale ».
Le commandant Kieffer, ici avec sa femme et ses deux filles,
résida de 1951 jusqu'à sa mort en 1962 à Cormeilles-en-Parisis
(Val-d'Oise). DR
Extrait Cols Bleus / 1er décembre 1962
Date ? / Lorient
Décorations :
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 28 août 1944
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Military Cross (GB)
• British Empire Medal (GB)
Hommage au Cdt Kieffer suite à l'annonce de son décès
Fiche sur site Compagnon de la Libération /
Lien web
Actualités :
Le 11 novembre 2012, une cérémonie a eut
lieu à Otterwiller en Alsace (2 km de Saverne), dans le village d'où
était originaire le père du commandant. Après l'office religieux à
15h, la cérémonie militaire a commencé à 15h30 au monument aux
morts, présidée par le Commandant de Marine Strasbourg. Après la
présentation au fanion de la PMM, une plaque a été dévoilée sur cette
place qui portera désormais le nom du commandant Kieffer. Un défilé
se dirigea ensuite vers la salle polyvalente où un vin d'honneur fut servi
Article Presse / Dernières nouvelles
d'Alsace / 13 novembre 2012
Cliquez sur l'image pour agrandir
20 novembre 2012
Grandcamp-Maisy. Le commandant Philippe Kieffer repose depuis 50 ans
au cimetière
Photo / Ouest-France
Une cérémonie anniversaire de la mort de Philippe Kieffer a eu lieu
ce mardi dans le cimetière où il repose depuis cinquante ans à
Grandcamp-Maisy. Philippe Kieffer reste dans les mémoires pour être
à l’origine de la libération d’Ouistreham le 6 juin 1944. « Après
avoir connu Dunkerque, le capitaine de frégate Kieffer rejoint les
Forces françaises libres en répondant à l’appel de De Gaulle », a
rappelé Serge Bigot, le maire de Grandcamp. Sur le modèle des
commandos britanniques, Philippe Kieffer a eu l’idée de créer les
commandos de marine, qui sont devenus les fameux Bérets verts. Après
la guerre, Philippe Kieffer s’était installé à Grandcamp-Maisy. Il
était devenu conseiller général et député en 1946. À sa mort, il
avait demandé à être inhumé face à la mer.
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