- Biographie de Fusiliers marins et Commandos -
Georges René Lucien LACHEVRE

© Musée Fusiliers Marins
Badge N° 237
Né le 29 juillet 1924 à ROUEN (Seine Maritime) - Décédé le
18 janvier 1976 à ROSENDAËL - Dunkerque (Nord)
Fils de Lucienne Madeleine LACHEVRE
Résidait au 930 avenue de Rosendaël, à son décès
Domicilié à Hondschoote, 4 rue de la Libération.

Engagement le 10 août 1944
Matricule 1108 CAS 44
Embarque aux commandos le 7 juin 1944 selon les sources
Fusilier marin au 1er BFMC
Renfort en Normandie
Il sera
blessé le 10 juin lors du pilonnage d'Amfreville par l'artillerie
allemande et évacué
Puis campagne de Hollande

Extrait de "Béret vert"":
" Pour sûr, c'est le Commando Lachèvre, jeune F.F.I. de 18 ans, le
premier rencontré le jour " J " en Normandie. Lachèvre avait été adopté
par le bataillon sans hésitation ; il était fluet et portait
difficilement plus de 15 ans. J'hésitais à le garder au bataillon, mais
sa bonne petite figure, son empressement à se rendre utile, sa fierté de
porter le béret vert, en avaient fait, au bout de quelque temps, une
sorte de mascotte dans le bataillon. Lachèvre avait deux passions :
faire la cuisine et parler anglais. Il avait fait avec bravoure le coup
de feu en Normandie et, après cette campagne, nous avait suivi en
Angleterre, puis en Belgique et en Hollande. Il montrait de jour en jour
une endurance marquée et son éducation militaire se faisait entre deux
combats. Je l'attachai plus tard à mon P.C. et il devint l'ordonnance du
Lieutenant Hattu. Brave entre les braves, le Lieutenant Hattu, mince et
grand, était cependant le plus gros mangeur du bataillon et refusait
énergiquement de prononcer un mot d'anglais après trois années passées
en Angleterre. Lachèvre lui convenait comme un gant avec sa rage de
cuisinier et son impudique audace à s'exprimer dans la langue anglaise.
Les deux géantes hollandaises, qui ne doivent guère avoir plus de 17 et
19 ans, passent au fur et à mesure leur vaisselle à Lachèvre qui, le
torchon à la main, les essuie. Le petit libérateur de Walcheren, de
temps à autre, récolte un sourire charmant des deux jeunes filles et ses
yeux brillent de plaisir. Tout d'un coup, d'une voix murmurante, comme
dans une prière, il demande à celle qui paraît l'aînée :
-- Can I kiss you ?
Il n'est pas compris. Il répète à deux ou trois reprises sa douce
requête. Pour tout résultat, un dialogue, coupé de rires, s'engage en
hollandais entre les deux jeunes filles. Lachèvre ne se décourage pas,
il se rappelle après tout qu'il parle français : -- Un petit baiser ?
Même silence, nouveau dialogue ponctué de rires. Il se dresse alors sur
la pointe des pieds, ramassant sa bouche en cul de poule et, pointant
tour à tour du doigt ses deux joues, il esquisse le geste d'un baiser.
-- Sehr kleine, sehr kleine.
Pour être sûre d'être bien comprise, la main étendue au-dessus du sol,
la Hollandaise montre à Lachèvre combien il est petit, trop petit. À ce
moment-là, Lachèvre m'aperçoit dans l'entrebâillement de la porte et je
crois que jamais, durant toute la campagne, il n'a tant souffert. Le "
pacha " a assisté à sa défaite. Je me retire doucement vers ma couche de
sable d'où je vois bientôt passer l'ombre légère et désenchantée de
Lachèvre qui va cacher sa confusion et chercher l'oubli dans le
sommeil."

© Musée Fusiliers Marins
Matelot fusilier commando, brevet élémentaire, pour compter du 1er
février 1945
Débarque des commandos, le 21 octobre 1945
Complément / Etats de service

© Musée Fusiliers Marins

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Cimetière / HONDSCHOOTE (59)

Remerciements JP Hélias et Benjamin Massieu
Remerciements P. Clivio
Mise à jour 13 octobre 2016
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Hollande
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