- Biographie de Fusiliers marins et Commandos -
Jean Etienne NEVEN

Badge N° 189
Né le 16 mai 1916 à à DIEKIRCH (Luxembourg)
Décédé le 2 novembre 1944 à VLISSINGEN (Hollande)
Inhumé au cimetière communal de Diekirch au Grand-Duché de Luxembourg
Matricule 10023FN43
Avec son frère
Antoine, et Félix Peters, quitte Dierkirch (Lux) le 19 Juin 1941, traverse la France
à pied, atteint Barcelone le 28 Avril 1942 et arrive à Glasgow en
Écosse
le 28 Juillet 1942.
Après ses études au Luxembourg, Jean s’oriente vers la mécanique et
devient ajusteur.
En février 1940, il trouve un travail à Lyon pendant quelques mois et
rentre au Luxembourg.
Devant la situation, avec son frère
Antoine, et Félix Peters, Jean quitte clandestinement le Grand-Duché
le 19 juin 1941.
Pendant un an, il va traverser la France, l’Espagne, le Portugal et se
retrouver à Gibraltar fin juin 42.
Le 6 juillet de la même année, Il quitte Gibraltar pour le Royaume Uni.
Après quelques mois en Angleterre, il est envoyé au Congo Belge comme
ouvrier spécialisé le 28 octobre 1942.
En mai 1943, il quitte le Congo Belge et rallie Pointe-Noire au Congo-Brazaville.
Jean Neven décide alors de participer activement à l’épopée de la France
Libre et le 4 juin 1943, signe son engagement à Pointe Noire comme
matelot sans spécialité.
Transféré en Angleterre par Freetown, il arrive à Liverpool le 24
novembre 1943 à bord du cargo « Orbita ».
Il est immédiatement dirigé sur la caserne Surcouf à Londres pour
quelques jours avant de rejoindre la caserne Bir-Hakeim près de
Portsmouth, haut lieu de la France-Libre, pour faire ses classes de
marin de la France Libre.
C’est au cours de ce séjour à la caserne Bir-Hakeim que Jean réussi à se
faire affecter à la nouvelle compagnie de fusiliers constituée par le
lieutenant Amaury qui regroupe des personnels de l’armée de terre qui
ont été versés à la marine afin de grossir les effectifs du 1er BFMC du
LV Kieffer.
Jusqu’au début de l’année 1944, cette compagnie s’entraîne durement pour
être prête à suivre le stage commando d’Achnacarry.
Le 17 janvier 1944, la compagnie Amaury part faire le fameux « stage
commando ». Hélas, en cette période hivernale, le mythique camp d’Achnacarry
est bloqué par la neige, la compagnie est dirigée vers le centre
d’entraînement commando de Wrexhamm dans le nord du pays de Galles.
Le programme est identique et aussi dur que celui du camp écossais.
Le 3 mars 1944, Jean Néven, ayant réussi le stage, se voit décerner le
fameux béret vert avec le badge n°189.
Ce renfort de personnel fraîchement breveté, constituera au sein du 1er
BFMC, pour partie la section K.Guns, section de mitrailleuses lourdes
Vickers et pour le reste, renforcera les deux troops existantes.
Jean Neven pour sa part est affecté à la troop n°1 du sous-lieutenant
Guy Vourc'h
L’entraînement intensif se poursuit.
Du 27 au 30 mars, le commando interallié n°10 dont fait partie le 1er
BFMC effectue un exercice de débarquement de grande ampleur à Nairn dans
le Nord-Est de l’Écosse.
A l’issue, le 1er BFMC est intégré au commando N°4, franco-anglais,
commandé par le lieutenant-colonel Robert Dawson.
En avril et mai 1944, le 1er BFMC va déménager vers Bexhill on Sea puis
vers Titchefield.
Le 5 juin 1944, le commando gagne le port de Southampton. Jean Néven et
sa troop embarquent sur le LCI 527 avec le Pacha, son état-major et la
moitié de la section K-Gun. A 16h30, l’armada appareille vers les côtes
de Normandie.
La grande aventure commence.
Jean Neven en fait partie.
Le 6 juin, il débarque sur la plage de Colleville sur Orne, les
bâtiments amphibies n’ont pas pu atteindre la zone sèche, il faut donc
que les commandos sautent à l’eau avec leur barda, la progression à
travers la plage se fait sous les balles et les explosions. Jean s’en
sort sans dommage. Une fois la plage traversée, la mission continue, il
faut libérer Ouistreham. Les combats sont intenses, les allemands
résistent très fortement. Malgré tout, au soir du 6 juin, les objectifs
assignés à Kieffer sont conquis. Jean s’est montré un combattant
courageux et déterminé, il fait honneur au béret vert.
S’engage alors la « bataille de Normandie ».
Le 10 juin, les allemands contre-attaquent, les commandos sont en
positions et tiennent face à l’ennemi.
Pendant trois mois, Jean sera de tous les combats, en particulier au
village de Plain les 10 et 11 juin, puis aux Ecardes, au bois de Bavent
près de Troarn le 16 août et enfin à l’Epine le 19 août.
Le 5 septembre 1944, Jean Neven, matelot sans spécialité se voit
attribuer par l’état-major de la marine, la spécialité de fusilier pour
faits de guerre.
Le 7 septembre 1944, le 1er BFMC est relevé et rejoint Arromanches puis
regagne le Royaume-Unis pour se reconditionner.
Un mois plus tard, le 7 octobre 1944, le 1er BFMC et ses camarades
britanniques gagnent la Belgique.
Pendant un mois, les commandos vont préparer la prochaine mission : «
libérer l’île de Walcheren à l’embouchure de l’Escaut » afin de
sécuriser la navigation alliée jusqu’au port d’Anvers.
Le 1er novembre, il pleut, le vent est glacé et la mer formée, les
commandos embarquent sur des LCA et appareillent pour Flessingue,
capitale de l’île de Walcheren.
A 05h40, le débarquement commence sans grande résistance.
Jean Neven, au sein de la troop n°1 progresse vers ses objectifs, très
vite la réaction allemande est violente.
Les commandos avancent mètre par mètre, chaque maison doit être
fouillée.
Au cours de la progression, Jean perd le contact avec sa section, il se
retrouve isolé à l’intérieur des lignes ennemies.
Il va chercher à rejoindre sa section.
Découvert par les allemands, il refuse de se rendre, s’enferme dans une
maison.
C’est là qu’il sera gravement blessé.
Ses camarades le retrouveront plus tard en fouillant la maison.
Jean décèdera pendant son évacuation.
Le matelot fusilier Jean Neven sera cité à l’ordre du corps d’armée :
« Luxembourgeois, engagé dans les Forces Françaises Libres. Volontaire
pour les commandos, a participé avec son unité au débarquement du 6 juin
1944 à Ouistreham, ainsi qu’à toute la campagne de Normandie.
Au cours du débarquement à Flessingue, le 1er novembre 1944, coupé de
son unité et isolé dans les lignes allemandes, a refusé de se rendre, a
continué le combat seul, cherchant à rejoindre sa compagnie jusqu’à ce
qu’il soit mortellement blessé. S’est enfermé à clé dans une chambre
pour empêcher à l’ennemi de le découvrir. A été trouvé quelques heures
après par nos troupes au cours d’une contre-attaque et est mort pendant
qu’on l’évacuait. »
Cette citation comporte l’attribution de la croix de guerre 39-45 avec
étoile de vermeil.
Ce n’est qu’en 1952 que lui sera concédée à titre posthume la médaille
militaire.
Source / Ecole des fusiliers marins de Lorient
Complément :


Tombe


Panneau / Ouistreham - Juin 2018



Archive Calvados / Fonds LOFI

Archive Calvados / Fonds LOFI





Source Facebook

Source Facebook
Remerciements Photo Tombe / Daniel Jordao
Remerciements Source documents /
Lien
web
Remerciements Bernard Dulou
Retour Base de données / 177 commandos
Kieffer
|