- Biographie de Fusiliers marins et Commandos -
René LOSSEC
Badge N° 10
Né le 24 juin
1920 à BREST (Finistère)
Décédé le 24
mai 2008 à à BREST (Finistère)
Inhumé au
cimetière de Carhaix (Finistère), rue Renan, secteur E noir 303
N° matricule
: 423FN42
1940 : le départ en Angleterre, 17-18 juin
1942 : engagement dans la troop 1 de Philippe Kieffer
14 juillet 1942 - Londres
1944 : débarquement du 6 juin et campagne de Hollande
Passe sa jeunesse à Saint-Pierre, quartier de Brest, à l’école communale
jusqu’à 13 ans ; part travailler aux PTT durant 5 ans, comme porteur de
télégrammes à domicile ; issu d’une famille modeste, père ancien de la
Première Guerre, ancien de la Marine ayant fait la guerre à
Constantinople, décédé en 1937 après s’être séparé avec son épouse ; sa
mère travaille également à la Poste ; part travailler à Saint-Pierre
dans une entreprise de construction de cuve à mazout jusqu’en 1940 ; un
après-midi se rend au travail et apprend l’invasion et l’avancée
foudroyante des armées allemandes en France ; sur la route du retour
vers son domicile apprend que certains sont partis au port de commerce
pour embarquer vers l’Angleterre ; décide après avoir fait sa valise de
se rendre par curiosité au port de commerce, et parvient à embarquer in
extremis sur le dernier bateau à quai, avec 500 autres Bretons, aux
alentours du 17 ou du 18 juin 1940.
Le départ pour l’Angleterre. – A
bord présence de la Légion étrangère, 6 et 12e Chasseurs Alpins de
retour de Norvège et qui faisaient escale à Brest ; les rumeurs à bord,
au sujet d’une destination vers Bordeaux puis finalement sur Southampton
; le débarquement à Southampton et l’embarquement dans un train pour
Stocke On Trent puis le camp de Trentham Park sous une pluie battante ;
l’installation dans des tentes militaires ; la présence de militaires
français qui revenaient de Dunkerque ; les premiers départs vers la
France ; décide de s’engager dans l’armée de Gaulle pour la durée de la
guerre plus 3 mois.
L’engagement dans la France Libre.
– Pris en mains par les chasseurs alpins pour les premiers entraînements
militaires pendant une dizaine de jours ; installation dans le camp
anglais d’Aldershot pourvu de baraquements en bois, et la poursuite de
l’entraînement militaire avec beaucoup de Bretons ; impressionné par la
logistique anglais et le confort du camp ; les premières corvées, la
remise du Pay Book, les premières sorties et les premiers contacts avec
la population civile ; lui et d’autres volontaires de la France Libre
sont alors conduits à Camberley au sud de l’Angleterre, logés dans des
villas réquisitionnées ; l’entraînement et les corvées se poursuivent
pendant deux à trois mois ; transfert des Français à Old Ean Camp, camp
moderne et largement équipé ; l’entraînement devient plus sérieux,
durant deux années, de 1940 à 1942 ; l’arrivée de parachutistes et de
fusiliers marins au camp, pour l’instruction ; commandés par des
officiers chasseurs alpins, suivent une instruction continue ; les
sorties en ville avec ses camarades, dont Hervé Lesecours ; prend son
mal en impatience devant les départs successifs, notamment ceux vers
l’Afrique ; la mise en place de pelotons de sous-officiers encadrés par
les cadres des Chasseurs Alpins ; après leur départ se retrouvent isolés
; avec le grade de caporal devient instructeur pour des élèves officiers
qui venaient de France, avec un ancien de 1914, le capitaine Broc.
L’engagement et l’entraînement chez les
commandos. – La venue au camp du capitaine Trépel pour recruter
des commandos ; se porte volontaire avec Gouriou, Kermarec, Roppers,
Zivolhava ; évocation des premiers entraînements à Camberley, puis à
Achnacarry, Ayr ; évocation de la personnalité de Trépel ; en mai 1942,
monte en Ecosse à Achnacarry,
Clairon sur la vidéo
Extrait vidéo /
Lien web
dans des conditions extrêmes ; les marches
forcées, les exercices ; souvenirs d’une marche forcée très difficile,
des marches en montagne par tous les temps, de jour comme de nuit ;
retour sur un épisode de chasse en montagne au terme duquel les
commandos reviennent avec un cerf, au grand scandale des Anglais ; la
fin du stage, et la remise du badge des commando ; souvenirs sur Pinelli,
officier du groupe ; de retour à Ayr durant quinze jours intègre avec
ses camarades commandos le n°2 commando, puis le 10 commando interallié
à Criccieth au Pays de Galles, pas loin de Puccelli, puis à Eastbourne
où il rencontre des commandos Hollandais, des Allemands, des Norvégiens
des Belges… ; retour sur le défilé à Londres devant le général de Gaulle
le 14 juillet 1942 ; regroupement du 10 commando par son chef le colonel
Lister ; l’arrivée de la troop 8 de Lofi à Eastbourne et la concurrence
avec la troop 1 ; la période des raids et l’évocation des raids de
Wassenaar ; participe au raid sur Etretat avec Pinelli, qui faire
demi-tour sur Newhaven ne pouvant pas débarquer ; reprend l’entraînement
au débarquement sur des bateaux spéciaux.
Le débarquement du 6 juin 1944. –
Les commandos sont mis dans un camp secret la veille des opérations ; le
5 juin 1944 au soir l’embarquement dans des barges pour traverser la
Manche ; retour sur la traversée et l’arrivée sur la plage ; porte le
fusil mitrailleur Bren, ses chargeurs, et des grenades défensives ;
revue de détail de ce q’il y avait dans son sac Bergam pesant 35 kg ce
jour-là ; la traversée de la plage et le regroupement dans l’ancienne
colonie de vacances ; les premiers tués sur la plage ; l’objectif du
casino ; se retrouve avec Lanternier sur la route vers le Casino ; la
perte du service de santé du docteur Lion ; l’attaque des blockhaus et
les premiers prisonniers faits avec la section de Lanternier ; l’arrivée
dans une ancienne ferme avec Lanternier, Rollin, le tireur de la Bren,
Allain, Derrien et d’autres commandos ; reçoit des éclats d’obus ; part
le lendemain, le 7 juin à Amfreville.
La guerre de position en Normandie.
– L’installation à Amfreville et la riposte allemande ; le mouvement sur
Bavent et la mise en place des patrouilles ; se porte volontaire pour
une patrouille de nuit dans le bois de Bavent ; la préparation de part
et d’autres de l’attaque chacun dans ses tranchées ; part avec Gouriou
dans le bois en éclaireur et reçoit à nouveau un éclat dans la cuisse
qui le contraint à être évacué pour être opéré ; reçoit les premiers
soins dans une tranchée, la piqûre de morphine ; est évacué le lendemain
par jeep dans une civière vers un terrain d’aviation, où un Dakota le
conduit en Angleterre avec d’autres blessés ; l’arrivée à Birmingham et
les soins reçus à l’hôpital ; y retrouve un autre commando, André Bagot
; transféré à Beaconsfield, maison de convalescence pour les Français ;
évocation de Lanternier et du système D utilisé en Normandie pour le
ravitaillement.
La campagne de Hollande et la fin de la
guerre. - Après un séjour de 8 jours à Beaconsfield, repart en
France rejoindre l’unité ; passe par la caserne de Wrexham puis part en
Belgique, à Dehâne où il retrouve ses camarades ; évocation du manque
permanent d’argent et du rôle de Mazéas ; en camions se rend à Walcheren
; le séjour à Walcheren après le débarquement avant d’être réévacué sur
l’Angleterre, par train et bâteau hôpital ; retour en maison de repos et
la visite de l’abbé de Naurois qui le sort de là.
La démobilisation et le retour à la vie
civile. - Le retour en France et à Brest à la fin de l’année 1944
; se rend au 2e dépôt de la Marine pour y être démobilisé ; les
retrouvailles avec sa mère ; le retour à la vie civile dans l’usine
d’avant-guerre pour y être terrassier ; retourne ensuite à la Poste de
Brest pour devenir facteur puis au dépôt de la gare ; il reste dans la
poste pendant 25 ans
Chevalier de la Légion d'honneur
6 juin 1999
6 juin 2004
Tombe à Carhaix
Remerciements Paul Lossec
Source Biographie /
Lien web
Mise à
jour / 5 janvier 2022
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