- Biographie de Fusiliers marins et Commandos -
René Paulin de NAUROIS
Badge N° 396
Né le 24 novembre 1906 à Paris (9e arrondissement) dans une
famille de propriétaires agricoles en Haute-Garonne.
Décédé le 12 janvier 2006 à Brunoy dans
l'Essonne.
Il est inhumé à Ranville, cimetière civil dans le Calvados.
Licencié ès-sciences mathématiques, licencié en lettres et
théologie de l'Université de Toulouse.
Il effectue une PMS (Artillerie) de 1926 à 1928 à Toulouse.
Réformé temporaire pour raisons de santé à plusieurs
reprises, il effectue finalement, à sa demande, son service
militaire en 1931 comme EOR à l'Ecole d'Artillerie de
Poitiers.
René de Naurois est ordonné prêtre le 29 juin 1936. Il est
nommé aumônier adjoint de la colonie de langue française à
Berlin de 1937 à 1939, ce qui lui permet d'observer, in
situ, l'application de la doctrine nationale socialiste au
pouvoir en Allemagne.
Mobilisé en qualité de lieutenant de réserve au 93e Régiment
d'artillerie de montagne puis affecté au 1er Bureau de la
1ère Armée pendant la campagne 1939-1940, il est démobilisé
le 1er août 1940.
Décidé à rejoindre la France libre dès la fin juin 1940, il
en demande l'autorisation à son évêque, Monseigneur Saliège
(qui sera, lui aussi, fait Compagnon de la Libération), qui
le lui refuse.
De 1940 à 1942 il est l'aumônier de plusieurs groupements
universitaires en France et, parallèlement, à partir de la
fin de l'année 1940, participe activement à la résistance en
zone libre, à Pau, à Grenoble, à Toulouse au sein du
mouvement "Vérités", qui deviendra le mouvement "Combat",
animé par son fondateur Henri Frenay.
L'abbé de Naurois fait de nombreuses prédications contre le
National-socialisme, notamment à l'Ecole des cadres d'Uriage
dont il est chassé en juin 1941 sur l'intervention de
l'amiral Darlan.
A partir d'octobre 1941 à Toulouse, il constitue un noyau de
résistance groupant des étudiants et des ouvriers et vient
en secours aux victimes de la législation antisémite du
gouvernement de Vichy. Il entre également en décembre 1941
dans le mouvement de Résistance "Témoignage Chrétien". Au
cours de l'année 1942, il organise le sauvetage d'Israélites
en leur faisant passer la frontière suisse à Argentières en
Haute-Savoie. Ses activités suscitent également à plusieurs
reprises l'intérêt de la police de Vichy.
Le 6 novembre 1942, les Allemands font une perquisition à
son domicile de Toulouse. Interrogé au Groupe mobile de
réserve, remis en liberté temporaire, il est alors entendu
que le Père de Naurois devra répondre quelques jours plus
tard à un questionnaire adressé directement par Otto Abetz
qui avait connu René de Naurois à Berlin en 1937. Celui-ci
quitte alors son domicile de Toulouse où les Allemands se
présentent encore vainement cinq fois jusqu'au 15 décembre
1942.
L'Abbé de Naurois, traqué par la Gestapo, et cette fois
autorisé à se rendre en Angleterre par Monseigneur Saliège,
réussit à franchir la frontière espagnole le 26 décembre
1942 et à gagner l'Angleterre, où il arrive le 15 mars 1943
(via Gibraltar).
Engagé aux Forces françaises libres en avril 1943 et bien
que d'une santé fragile, il demande à rejoindre les
commandos en qualité d'aumônier, mais il est nommé à la
Direction de l'Aumônerie générale en Grande-Bretagne.
Sur une nouvelle demande, il obtient d'être affecté aux
Commandos pour les opérations de débarquement.
En qualité d'aumônier du 1er Bataillon de fusiliers marins
commandos (1er BFMC), il fait partie, avec 176 camarades,
des seuls Français qui débarquent en Normandie, le 6 juin
1944.
Pendant le débarquement il remplace volontairement le
médecin tué dès les premières heures du combat et se dépense
sans compter pour soigner les blessés. Ce seul 6 juin 1944,
l'unité du Père de Naurois, qui réussit à prendre son
objectif, le casino de à Ouistreham, comptera 40% de pertes.
Messe en plein air, 1944, à Amfreville
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web
Au centre
A droite
Au centre
Le 1er novembre 1944, relevant à peine de maladie, il
participe, avec son unité, au débarquement sur l'île de
Walcheren et à la prise de Flessingue encore occupée par
l'ennemi.
Remerciements Thierry Le Breton
De fin novembre 1944 au 1er mai 1945 il est en traitement
dans un hôpital en Angleterre et le 2 mai 1945, il est de
retour au 1er BFMC en Hollande. D'octobre 1945 à mars 1946,
il sert à Berlin dans l'Armée d'occupation.
Démobilisé, le père de Naurois retourne au diocèse de
Toulouse, où il enseigne dans les Facultés libres.
6 juin 1954 à Colleville-Montgomery
Promu lieutenant-colonel de réserve, il fait plusieurs
découvertes ornithologiques importantes, en 1959 et 1960, en
Mauritanie, qui lui valent d'entrer au CNRS en 1960 dans la
section biologie animale.
En 1969, il soutient sa thèse de doctorat d'Etat sur les
oiseaux de la côte occidentale d'Afrique et est nommé
correspondant du Museum National d'Histoire Naturelle à
Paris.
En 1988, il se voit conférer le titre de "Juste parmi les
nations" par le Mémorial de Yad Vashem en Israël.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du
17 novembre 1945
• Croix de Guerre 1939-45 (2 citations)
• Military Cross (GB)
• Officier de l'Ordre National de la République Islamique de
Mauritanie
• Médaille de "Juste parmi les Nations" de Yad Vashem
(Israël)
Juin 2005
Remerciements photo / Nadia Avd
6 juin 1998
Extrait Magazine Le Lien / Musée Fusiliers Marins
Crédits : Xavier ROSSI / Collection : Gamma-Rapho / Mars
2004
Publications :
• Peuplements et cycles de reproduction des oiseaux de la
côte occidentale d'Afrique, Paris 1969
• Les oiseaux de l'archipel du Cap Vert, Lisbonne 1994
• Les oiseaux des îles du Golfe de Guinée, Lisbonne 1994
• Aumônier de la France libre. Mémoires, Perrin 2004
et de nombreux articles scientifiques
Source web
Complément
René de Naurois a marié Guy de Montlaur et Adelaide Oates le
21 août 1943 à Londres et leur fille Dauphine avec Robert
Sloan le 2 mars 1984 à Rome.
1998
Remerciements photo / Stéphane Saint Martin
Avec le Président Chirac / Archives Famille Begot - Musée
Fusiliers Marins
Source web
Extrait L'Auta
Complément / Presse du 12 février 2017
Source web
Source web
Extrait reportage TF1 / Juin 1994 -
Lien
web
Remerciements Alastair McDougall
Source Facebook / 29 août 2021
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Remerciements Stéphane Saint Martin
Mise à jour 30 août 2021
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