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Officiers et anciens élèves -
Jean Henri ZUBER
(1844 - 1909)

Né le 24 juin 1844 à RIXHEIM
(Haut-Rhin) - Décédé le 7 avril 1909 à PARIS (Seine).
Entre dans la Marine en 1861.
Aspirant de 2ème classe le 1er août
1863; port TOULON.
Enseigne de vaisseau le 2 octobre 1867.
Démissionnaire en 1868, il se consacre
à la peinture.
Autres informations :
Jean Henri Zuber est un peintre
paysagiste alsacien
Il fit ses
premières armes dans la Marine impériale de Napoléon III où ses
talents de dessinateur et de peintre vont se révéler lors de ses
voyages au long cours. Sa carrière de peintre de la nature s'étend
de 1872 à 1909. Resté en dehors des courants nouveaux qui
caractérisent la seconde moitié du XIXe siècle, peintre polyvalent
pratiquant avec autant de bonheur l’aquarelle, l’huile, le dessin et
le pastel, Henri Zuber connaîtra la célébrité avec ses paysages et
rencontrera un grand succès auprès de ses contemporains exposant
chaque année au Salon des artistes français où il recevra de
nombreuses récompenses.
Après des études à
Strasbourg puis à Paris, il intègre l'École navale de Brest en 1861
où il fera la connaissance du peintre de marine Étienne Mayer dont
il sera l'élève de 1862 à 1863.
Nommé aspirant, il embarque sur le Montebello.
En 1864, il embarque sur la frégate La Thémis qui escorte l'Empereur
Maximilien d'Autriche vers le Mexique.
Le voyage de
Maximilien, empereur du Mexique, vers le Mexique, vu par le peintre
Henri Zuber - Une autre révélation à l'actif de Henri Zuber : la
Corée - archives Biarritz, Hervé Bernard, historien de marine /
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En janvier 1865 il est à bord de la corvette Le Primauguet qui
rallie la division navale des mers de Chine, partie des Forces
navales françaises d'Extrême-Orient basées à Saïgon dont le
commandant en chef à cette époque est l'amiral gouverneur
d'Indochine Pierre-Paul de La Grandière. Dans cette longue
navigation, Zuber prend notes et dessins des paysages qu'il traverse
: île du Cap-Vert, cap de Bonne-Espérance où son bâtiment s'échoue,
île Maurice, Singapour puis Saïgon en novembre. C'est ensuite Hong
Kong et enfin Yokohama au Japon où le Primauguet intègre l'escadre
française qui l'attend.
Le 8 juin 1866, le Primauguet reçoit l'ordre d'appareiller pour
Shanghaï, où, sous les ordres du contre-amiral Pierre-Gustave Roze
se prépare une expédition française contre la Corée qui aura lieu,
en deux temps, du 12 septembre au 12 novembre. De par sa formation,
le jeune enseigne Zuber participe au relevé hydrographique des côtes
de l'île de Kanghwa et du fleuve Han, procède au relevé du plan de
mouillage de l'île Boisée, et lève la première carte occidentale de
la Corée d'après des documents locaux.
Puis il revient en France par Java, Sydney, et la
Nouvelle-Calédonie.
Il illustre son journal de bord de nombreux croquis, esquisses et
caricatures.
Durant cette longue campagne, Zuber réalise de nombreuses
aquarelles, en particulier en Chine et au Japon.
De retour en France en
1868 il démissionne de la Marine et entre dans l'atelier du peintre
Gleyre embrassant définitivement la carrière de peintre et,
accessoirement celle d'illustrateur. Il est admis au Salon des
artistes français en 1869.
En 1870-1871, Zuber, mobilisé lors de la guerre contre la Prusse,
participe à la défense de Paris et aux combats du Mont-Valérien. Il
est démobilisé en mars 1871 et, l'Alsace étant devenue allemande,
opte pour la France et s'installe à Paris. Il se marie avec
Madeleine Oppermann, voyage beaucoup et peint. Il installe son
atelier rue de Vaugirard à Paris en 1872. À partir de cette date, en
plus de ses voyages, il fera de très nombreuses excursions autour de
Paris, et peindra beaucoup dans Paris même.
C'est en 1873 qu'il fera la narration de sa participation à
l'expédition en Corée du contre-amiral Roze en 1866 (vide supra)
dans le journal Le Tour du monde illustré de la maison Hachette,
célèbre périodique consacré aux voyages et découvertes. Zuber est le
premier auteur français à livrer sur le pays un texte accompagné
d'images réalisées in situ et d'après nature. Plus qu'à la
description de l'action militaire à laquelle il est intimement mêlé,
il donne la première place aux Coréens du peuple, si déférents,
cultivés et si chaleureusement hospitaliers, aux lettrés, aux
magnifiques paysages bien entendu. Au passage, en bon occidental
nourri des principes égalitaires du christianisme, il juge
sévèrement la hiérarchie sociale qui caractérise leur culture
confucéenne et qui bloque leur société comme en Chine, la véritable
tyrannie que semble exercer le régent Taewon'gun (ou Heungseon
Daewongun) et son gouvernement farouchement xénophobe auquel Roze a
reçu mission de demander des comptes. Textes et illustrations, d'une
grande finesse, feront l'objet d'une diffusion importante et
inspireront, pas toujours heureusement, nombre
d'extrême-orientalistes français de l'époque.
Le Troupeau de Vieux-Ferrette (1884)En 1874 H. Zuber figure parmi
les premiers actionnaires de l'École alsacienne à Paris. Il séjourne
en Alsace, en forêt d'Oltingue et découvre les splendeurs de ses
immenses futaies qui influenceront son œuvre.
Il travaille d'abord dans la technique de la peinture à l'huile ; il
fait deux séjours à Dinard en 1875 et 1877, propose ses toiles aux
salons de 1876 et de 1878 mais fait aussi une trentaine d'études à
l'huile, une dizaine d'aquarelles et quelques dessins. Il partage
son attention entre les paysages agrestes de la région dont Le
Vallon de la Richardais est le type, et les paysages côtiers. Il ne
reviendra pas ensuite en Bretagne.
Il est à Cannes en 1881 quand son épouse décède. Il a alors quatre
enfants. Seul dans le Midi, le peintre acquiert la maîtrise de
l'aquarelle. Il est remarqué et apprécié par des amateurs anglais et
continue ses envois au Salon où son œuvre est de plus en plus
appréciée.
En 1883, Henri Zuber se remarie avec Hélène Risler, dont il aura
trois enfants.
Il est admis à la Société des aquarellistes français et y exposera
tous les ans. Le peintre atteint une grande notoriété, il expose
deux grandes toiles Le Troupeau de Vieux-Ferrette et Les Premiers
Sillons (acquises respectivement par le Musée d'art moderne et
contemporain de Strasbourg et le Musée du Louvre). Il présente pour
la seconde année consécutive à Londres, chez GOUPIL & Co, 52
aquarelles.
En 1886 H. Zuber est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Un
incident avec l'occupant allemand lui interdit tout séjour en Alsace
jusqu'en 1890.
1890 - 1894 Nombreux voyages à Londres, à Mailly-le-Château avec le
peintre P. Lecomte, dans le Midi, et à Beauvais pour la Tapisserie
des 4 saisons. Henri Zuber peint beaucoup en Île-de-France et à
Paris, notamment le jardin du palais du Luxembourg.
Il s'installe à Ferrette en Alsace chaque été.
En 1897 il entre au jury du Salon des artistes français. Il refuse
de se présenter à l'Académie des beaux-arts. Il obtient une médaille
d'or à l'Exposition universelle de 1889.
1900 - 1904 Il continue ses séjours réguliers à Ferrette. Son
immeuble de la rue de Vaugirard étant démoli en raison du percement
pour le boulevard Raspail, il emménage rue Vavin sur deux étages ;
son atelier existe encore aujourd'hui.
En 1906 il est élevé au grade d'officier dans l'ordre de la Légion
d'honneur.
C'est en 1909 que Jean-Henri Zuber décède après une intervention
chirurgicale, d'un ulcère à l'estomac dont il souffrait depuis 1883.
Une grande rétrospective sera organisée en 1910 par sa veuve et ses
enfants sous le patronage du ministère des Beaux-Arts.
L'œuvre de Jean Henri Zuber est aussi variée que considérable. Le
musée des Beaux-Arts de Mulhouse possède un fonds Zuber mais les
œuvres du peintre sont disséminées dans de nombreux musées à travers
toute la France, voire à l'étranger.
Citons entre autres :
La Rue de Pékin (1869)
Marée basse à Dinard (1876), coll. SIM, musée de Dinant
Entrée du port de Gênes (1876) Musée d'art moderne et contemporain
de Strasbourg (MAMC)

Chercheurs de Marne à marée-basse (1876), musée de La Rochelle
Soleil couchant (1878) musée de Nancy
Dante et Virgile (1878), musée d'Orléans
Le Flon à Massignieu (1880)
La Forêt de Hêtres (1880) musée de Niort
Hylas et les Nymphes (1881) musée municipal de Brest
Tryptique décoratif (1881)
Les Premiers Sillons (1882) musée du Louvre
Hollandsche Diep (1885) musée du Louvre
Le Troupeau de Vieux-Ferrette (1888) MAMC de Strasbourg

Brumes du soir (1890) musée d'Anvers
Pâturage de Bendorf (1891) MAMC Strasbourg
L'Hiver (1892) carton pour la Tapisserie de Beauvais
Floraison d'Avril, environs d'Artemare - Ain (1893) musée de
Saint-Étienne
Le Passé (1897) musée d'Amiens
Les Marches de marbre rose (1898) musée de Bordeaux
Mais plus appréciées encore sont ses nombreuses aquarelles, fort
lumineuses.
Complément

"Collection François
Pétry"
Remerciements Claude
Millé

"Collection François
Pétry"
Remerciements Claude
Millé

"Collection François
Pétry"
Remerciements Claude
Millé

"Collection François
Pétry"
Remerciements Claude
Millé

"Collection François
Pétry"
Remerciements Claude
Millé
Source web
Remerciements Claude Millé
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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