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Officiers et anciens élèves -
Roger Vincent Marie VIENNOT de VAUBLANC
(1900 - 1983)

Né le 12 décembre 1901
à EPERVANS (Saône et Loire)
- Décédé le 23 juin 1983 à PARIS VII
Fils de Jean Gabriel
Alphonse Edme et de Céciel Marie Gabrielle BELLAIGUE de BUGHAS
Entre dans la Marine en 1919.
Enseigne de vaisseau de
2ème classe le 1er octobre 1920; port TOULON.

Extrait album Jeanne d'Arc / Promotion 1918 et 1919
Remerciements Alain Vignat
Enseigne de vaisseau de
1ère classe le 1er octobre 1922.
Officier breveté
Canonnier.
Lieutenant de vaisseau
le 2 juillet 1927.
Au 1er janvier 1932,
port TOULON; inscrit au tableau de concours de la Légion d'Honneur.
Capitaine de corvette.
Le 6 avril 1939,
Commandant le torpilleur "ORAGE".

Citation à l'ordre de
l'armée de Mer, affichée coursive commandant TCD Orage


Fin du Torpilleur
"Orage"
Capitaine de frégate.
Complément
La fin de l’Orage
(autre version)
Le 23 mai 1940, le
torpilleur ORAGE, appartenant à la 4ème Division de la 3ème
Flottille de Torpilleurs, appareille de Cherbourg pour Dunkerque, où
il doit transporter des approvisionnements et collaborer à
l'évacuation des armées du nord.
Utilisé jusqu'à présent pour l'escorte des convois au Maroc et dans
la mer d'Irlande, il vient d'être rattaché aux forces maritimes du
nord, commandées par l'Amiral Abrial. Après le dur métier un peu
monotone qu'il vient de faire, l'équipage est heureux d'entrer cette
fois dans la vraie bataille.
La mer est calme.
L'ORAGE file à toute vitesse vers la mission qui lui est assignée.
Son commandant, le Capitaine de Corvette VIENNOT de VAUBLANC, est
sur la passerelle. Son regard parcourt avec fierté le beau navire
qui lui est confié et dont il a su entraîner l'équipage à la
perfection.
Soudain, dans le poste
de TSF, les radios de quart interceptent des messages importants :
Boulogne attaqué par de puissantes forces motorisées, a appelé pour
sa défense les contre-torpilleurs. Ces forces navales, accompagnées
des chasseurs de sous-marins 5 et 42 sont engagées dans la bataille.
Le tir de leurs canons soutient les défenseurs de Boulogne en
prenant à partie sur le rivage les colonnes blindées allemandes.
D'après la teneur des
ordres qu'on vient d'intercepter, le commandant VIENNOT de VAUBLANC
comprend que la situation est sérieuse. Il estime que la présence de
L'ORAGE peut apporter à ses camarades engagés une aide utile. Sans
hésiter, il fait modifier la route et met le cap sur Boulogne. De
toute la vitesse de ses turbines, L'ORAGE marche au canon.
A 17h00, il arrive en
vue du CYCLONE, bâtiment du chef de la deuxième flottille, le
commandant URVOY de PORPZAMPARC, qui lui signale de se joindre
immédiatement à la deuxième division. L'ORAGE prend son poste de
combat en queue de ligne derrière le FRONDEUR. La deuxième Division
se rapproche de la côte, prête à bombarder les positions ennemies
dès que la sixième actuellement engagée aura épuisée ses munitions.
Vers 18h00, 34 avions
allemands attaquent 3 torpilleurs anglais qui sortent de Boulogne.
Ils sont repoussés par la chasse alliée. Mais pendant ce temps, un
autre groupe d'une trentaine d'avions surgit au-dessus de la
deuxième division et fonce à la verticale en piquant à mort.
Immédiatement les torpilleurs tirent à toute vitesse, augmentant
leur allure au maximum, zigzaguant pour éviter les bombes au milieu
des gerbes d'eau soulevées par les projectiles allemands.
L'ORAGE, dont la
position en serre-file rend l'attaque moins dangereuse pour
l'ennemi, voit se concentrer sur lui le plus gros de l'offensive. En
quelques secondes, il reçoit 4 bombes sur la passerelle. Une
cinquième éclatant dans la mer contre la coque, provoque une voie
d'eau, le bâtiment donne immédiatement de la bande.
Le poste de TSF et le
poste central sont éventrés. La passerelle s'effondre en partie. Les
transmetteurs d'ordre sont brisés. Des incendies éclatent
simultanément près de la pièce de 130 avant et dans les parcs
renfermant les explosifs. Le feu atteint rapidement les soutes à
mazout et la chaufferie avant. Les munitions du parc explosent,
projetant dans toutes les directions de multiples débris.
Au milieu de ce
cataclysme, l'équipage réagit splendidement, le canon de 37 de
tribord canonne à toute vitesse les avions ennemis. Au quinzième
coup, l'armement est submergé par les gerbes d'eau provoquées par
des bombes qui éclatent le long du bord. Des cadavres jonchent le
pont.
Chassés par l'incendie,
les survivants refluent vers l'avant. Le capitaine d'armes, qui est
parmi eux, prend le commandement. On essaie d'arracher aux flammes
les blessés tombés dans le roof avant. Sans hâte, ce qui reste de
l'équipage assure les brassières de sauvetage et s'apprête à sauter
à l'eau quand le bâtiment aura perdu sa vitesse.
Bientôt les machines
ralentissent, les pompes stoppent faute de pression. L'ORAGE n'est
plus qu'un brasier flottant à la dérive. Le bâtiment va sauter.
Aucune embarcation n'est plus utilisable. Le Capitaine de Corvette
VIENNOT de VAUBLANC, qui porte de multiples blessures, n'a pas de
ceinture de sauvetage, le quartier-maître infirmier le force à
prendre la sienne. Le commandant refuse et la donne à un marin.
Cependant les autres
torpilleurs sous une nouvelle avalanche de bombes s'élancent au
secours du navire blessé. La BOURRASQUE veut accoster pour hâter le
sauvetage. On lui crie de s'éloigner, car les soutes vont sauter. Le
chasseur 42, plus petit et plus maniable, n'hésite pas à se ranger
quand même le long du bord et embarque les survivants.
Quant tout le monde est
transbordé, les officiers demandent au commandant VIENNOT de
VAUBLANC, grièvement blessé, de quitter le bâtiment, il refuse. Il
faut que le chef de flottille donne l'ordre aux officiers de
l'emmener de force. Ceux-ci le transbordent malgré lui.
Le chasseur 42 démarre
à toute vitesse, tout en mitraillant les avions qui reviennent à
l'attaque.
A peine s'est-il
éloigné, que sur L'ORAGE, la soute avant saute; L'ORAGE flotte
encore un moment pavillon haut. Il disparaîtra dans la nuit.
Les survivants sont
recueillis par les autres navires de la flottille.
Ainsi périt L'ORAGE,
quatrième du nom, en défendant la côte de France. Il emportait avec
lui 28 braves.

Source Twitter / 23 mai
2021
Remerciements Bernard
Dulou
Remerciements Stéphane
Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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