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Officiers et anciens élèves -
Frédéric Marie Gérard VIÉ
(1911 - 1943)
Né le 11 juin 1911 à SECLIN (Nord) - Décédé en mer, le 5 janvier
1944, embarqué sur le sous-marin "PROTEE"
Fiche Mémorial
Entre dans la marine en octobre 1931
Enseigne de vaisseau de 2ème classe le 1er octobre 1933
1933 à 1934, embarqué sur le Croiseur "JEANNE d'ARC", école
d'application
1934, sur le Croiseur "FOCH"
1934 à 1935, sur le Cuirassé "JEAN BART"
Enseigne de vaisseau de 1ère classe le 1er octobre 1935
1937 à 1938, sur le sous-marin "ONDINE" à Bizerte
1939 sur le cuirassé "COURBET", et sur le Contre-torpilleur
"CHEVALIER PAUL"
1940, breveté Torpilleur
A partir de 1939, sur le sous-marin "PROTEE", à ALEXANDRIE puis
ALGER
Lieutenant de vaisseau le 12 juillet 1941
Officier en second sur le "PROTEE" en 1944
Par décision ministérielle n°195 EMG/3 du 10 mars 1944, le
sous-marin Protée a reçu la citation suivante à l'ordre de l'Armée :
"Le sous marin Protée, sous le commandement du LV Millé, a réussi au
cours d'une patrouille dans le voisinage des côtes occupées par
l'ennemi à avarier à la torpille un cargo ennemi. Sévèrement
poursuivi après ce torpillage, a succombé pavillon haut, donnant à
tous un haut exemple de courage et d'abnégation totale. Bâtiment
déjà cité à l'ordre de la Division pour une attaque réussie au cours
de la précédente patrouille dans les mêmes parages."
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec
palme.
Par décision du 10 mars 1944, le lieutenant de vaisseau Vié a reçu
la citation suivante à l'ordre de l'Armée :
"Après avoir été par son exemple un puissant soutien moral pour son
personnel, a participé à une mission et deux patrouilles à proximité
des côtes occupées par l'ennemi, toutes couronnées de succès. A
disparu avec son bâtiment au cours de la seconde patrouille donnant
ainsi un haut exemple de courage et d'abnégation totale."
Par décret du 21 juin 1951 (JO du 24 juin 1951), le Lieutenant de
vaisseau Vié a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.
LA PERTE DU PROTEE
Le 18 décembre 1943 le sous marin Protée commandé par le lieutenant
de vaisseau Millé appareille d’ALGER avec 74 hommes à bord, dont
trois britanniques, pour une patrouille au sud est de MARSEILLE.
Son retour est prévu pour le 31 décembre à ALGER. Le Protée n’a
jamais accusé réception d’un message envoyé le 25 décembre, lui
demandant de permuter de secteur avec le Casabianca.
Il a vraisemblablement disparu aux alentours du 20 décembre.
Le 6 avril 1995, le Protée est découvert par le directeur de la
COMEX, Henri DELAUSE, qui opère à bord du sous-marin d’exploration
REMORA 2000. L’épave gît sur un fond de 125 mètres, sur le plateau
des Blauquières, près de la fosse de Cassidaigne, à 20 milles de
MARSEILLE. Le sous-marin repose à plat, légèrement incliné.
De l’examen il ressort que le Protée a heurté une mine qui n’a
endommagé que le kiosque. Tous les panneaux sont fermés. L’épave,
est en état de conservation remarquable et contient encore les corps
de l’équipage. Elle a été déclarée « sépulture maritime » par la
Marine Nationale.
74 victimes dont 3 Britanniques
Cdt au 19 décembre 1943 : LV Georges MILLÉ
Etat Major : LV Frédéric VIÉ - I.M Louis LAUBIE - EV René DUBOIS -
EV Robert ETIENNE
Le Protée git au large de la Ciotat par 127 mètres de profondeur
Extrait Article Presse
Publié le 1 juin 1995 - La Vie n°2596
Retrouvé par la Comex le 6 mai près de Marseille, le Protée avait
disparu en 1943
"Un demi-siècle, déjà. En décembre 1943, le sous-marin Protée est
porté disparu "corps et biens" en mer Méditerranée. Plus de trace.
Jusqu’au 6 avril dernier. Parti pour essayer un nouveau sonar au
large de Marseille, le patron de la Comex, Henri Delauze, décide
d’explorer une bizarrerie locale. Un "gros rocher", non répertorié
sur les cartes, que lui ont signalé des pêcheurs locaux lassés d’y
déchirer leurs filets. Fleuron de la haute technologie de cette
entreprise spécialisée dans les travaux sous-marins, le Rémora 2000
plonge. A 125m de fond, dans le faisceau des projecteurs du petit
bathyscaphe biplace, apparaît la silhouette effilée d’un sous-marin.
Menée le 6 mai, une exploration plus poussée confirme que cette
épave est bien celle du Protée, le seul sous-marin français de cette
classe coulé en Méditerranée durant la Seconde Guerre mondiale. Il
gît là, sur les fonds du plateau des Blauquières, à 20km au large du
Bec de l’Aigle, depuis près de 52 ans. Presque intact.
18 décembre 1943. Le Protée, accompagné d’un autre sous-marin, le
CASABIANCA, appareille d’Alger pour une patrouille classique.
Mission d’espionnage et de harcèlement des forces ennemies entre
Marseille et Toulon. A son bord, 72 hommes d’équipage et trois
agents anglais. Le lieutenant de vaisseau Georges Millé en assure le
commandement. Ce jeune polytechnicien, formé à l’Ecole navale, est
une "forte tête". En 1940, il saborde son sous-marin, l’Achille, en
rade de Brest. En 1942, il refuse d’obéir à l’amiral Darlan, sauve
son bâtiment du sabordage de la flotte française en rade de Toulon,
rejoint les forces alliées à Alexandrie et la France libre. C’est un
apport précieux, tant les sous-marins ont un rôle important dans
l’acheminement et la récupération des résistants et des agents de
renseignements agissant en France. Mais le 31 décembre, le
Casabianca rentre seul à son port d’attache.
Cinquante ans après la chute de l’Allemagne nazie, la cause de la
disparition du Protée est connue, grâce aux hommes qui l’ont sorti
de l’oubli. Sur les images vidéo prises par la Comex, seul le
kiosque du sous-marin apparaît nettement endommagé. Pour la Marine,
il ne fait aucun doute que cette blessure mortelle est l’œuvre d’une
mine allemande.
le sous-marin restera au fond de la mer
"Une enquête plus approfondie n’est pas nécessaire", explique le
lieutenant de vaisseau Morizur du Service historique de la Marine à
Paris. C’est pourquoi le Protée ne fera pas l’objet d’un
renflouement coûteux et de fait inutile. Mais un ultime hommage,
demandé par les familles très émues, sera prochainement rendu aux
marins disparus. Ils pourront reposer en paix dans leur linceul
d’acier. "
Mémorial Toulon
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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