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Officiers et anciens élèves -
André Gaston TARRADE
(1886 - 19..)
![](celebres/offici1880.jpg)
Né le 7 janvier 1886 à PARIS Ve (Seine)
- Décédé le 1er septembre 1951 à PARIS XVIIIe
Entre dans la Marine en 1904
Aspirant le 5 octobre 1907; port
CHERBOURG.
Au 1er janvier 1908, sur le croiseur cuirassé
"LÉON-GAMBETTA", Escadre du Nord (Cdt Jules HABERT).
Au 1er janvier
1909, sur le croiseur "CATINAT", Division navale de l'Océan
Pacifique (Cdt Henri BÛCHARD).
Enseigne de vaisseau le
5 octobre 1909.
Au 1er janvier 1911 sur
le cuirassé "LIBERTÉ", 1ère Escadre (Cdt Marie JAURÈS).
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Extrait Ouest-France /
27 septembre 1911
Officier breveté
Fusilier.
Au 1er janvier 1912,
sur le cuirassé "DÉMOCRATIE", 1ère Escadre (Cdt Alexandre YTIER).
Officier breveté
Canonnier.
Au 1er janvier 1914,
sur le cuirassé "GAULOIS", Division de complément, 1ère Armée navale
(Cdt André BIARD).
Le Samedi 17 avril
1915, affecté au 1er Régiment de fusilier Marin, il est grièvement
blessé, et cité à l'ordre de l'Armée navale : "Officier remarquable
par sa vaillance, son énergie et son courage. Commandait avec
autorité une section de mitrailleuses. Grièvement blessé par un
éclat d'obus dans sa tranchée (bras droit sectionné), a refusé le
brancard pour le laisser à un de ses hommes blessé auprès de lui".
Chevalier de la Légion
d'Honneur,
Croix de Guerre.
Lieutenant de vaisseau
le 12 mars 1916.
Au 1er janvier 1918,
port CHERBOURG.
Ne figure pas dans les
effectifs 1921.
Extrait du "Le journal de route d'un officier de fusiliers marins,
le mois d'Octobre 1914-Gand-Dixmude." paru dans la revue "Étude"
publiée par les pères de la compagnie de Jésus en 1915:
Samedi 17. — Au point
du jour, gros émoi pour la compagnie. Une section, qui travaillait
au loin à de nouveaux fortins, encore intenables de jour, s'est
laissé surprendre par la lumière au moment où elle traversait en
terrain découvert. Les Mauser ne perdent pas une si belle occasion,
et deux mitrailleuses se mettent de la partie. Une dizaine d'hommes,
pris par la rafale, n'ont que le temps de se jeter à terre là où ils
sont, en plein champ. Chaque fois que l’un d'eux essaye un
mouvement, le « tacatacata » reprend avec une fureur nouvelle. On
les voit absolument immobiles, le sac posé devant la tête. Rien à
faire pour les secourir ; et toute la journée, ce spectacle
angoissant reste dans le champ de nos jumelles.
Combien sont morts ?
Blessés ? Qu'est devenu le reste de la section ? A la nuit, le
colonel, prévenu par téléphone, trouve moyen de se glisser jusqu'à
nous ; le jour est lent à tomber..., n'y tenant plus, il franchit,
en quelques enjambées, 40 mètres de terrain découvert, jusqu'au
fortin suivant. Deux salves. Manqué ! L'obscurité s'établit petit à
petit ; des ombres se glissent venant de l'arrière, les
brancardiers, l'aumônier. Les balles sifflent, incertaines. Un par
un, les hommes rentrent, le premier maître vérifie l'appel sur sa
liste. Chose surprenante ! Trente hommes au moins ont été exposés au
feu intense de la mousqueterie, dix sont restés là, devant nous,
pendant quatorze heures, un seul est blessé, légèrement ; deux sont
perclus de rhumatismes, étant demeurés dans l'eau ; des balles dans
les sacs, dans les capotes, et c'est tout. Je crois décidément que
notre compagnie a la veine.
Les Boches sont un peu
énervés ce soir : sans doute ils croient nous avoir à moitié
massacrés. A l'heure où l'on nous relèvera, il y aura de la casse.
Les précautions sont prises, les hommes filent sans bruit. Je viens
d'arriver, avec les derniers, hors de la zone la plus dangereuse,
lorsque deux salves de 77, l'une percutante, l'autre fusante,
s'abattent sur les environs de Saint-Georges. Un caporal mitrailleur
tombe raide. Le même obus arrache le bras droit du jeune enseigne
mitrailleur Tarrade. Celui-ci refuse l'unique brancard à portée : «
Mettez mon quartier-maître dessus, il est plus grièvement atteint. »
Et lui, toujours calme, s'engage à pied dans le long boyau qui mène
au poste de secours, trouve encore la force de s'arrêter auprès du
capitaine le plus proche pour rendre compte.
Trois kilomètres plus
loin, au poste de secours, il fallait pratiquer d'urgence une
amputation."
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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