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Officiers et anciens élèves célèbres -
Pierre Paul François Camille de BRAZZA-SAVORGNAN
(1852 - 1905)
Photographie de De Brazza par Paul Nadar.
Né le 26 janvier 1852 à
CASTEL GANDOLFO (Latium, Italie) - Décédé le 14 septembre 1905 à
DAKAR (Sénégal)
Soutenu par l'amiral de MONTIGNAC, Ministre de la Marine, il
préparera à PARIS, le concours d'entrée à l'École Navale
Sera stagiaire étranger
en 1868.
Il sera naturalisé en
1874.
En 1875, il passe son
examen de Capitaine ai Long Cours pour rester dans la Marine
nationale.
Promu Enseigne de
vaisseau le 4 février 1879; port TOULON.
Lieutenant de vaisseau
le 15 février 1883.
Au 1er janvier 1885, en
congé sans solde et Hors cadre, Commissaire du Gouvernement français
dans l'Ouest africain.
Placé à la retraite
d'office en 1898.
Extrait L'Eclair / 16
septembre 1905
Extrait La Nouvelle
Presse / 15 septembre 1905
La Dépêche d'Eure et
Loir / 21 septembre 1905
Extrait Le Peuple
français / 29 septembre 1905
Extrait L'Eclair / 30
septembre 1905
Le Courrier du Soir / 4
octobre 1905
Extrait La Petite
République / 4 octobre 1905
Source web et autres informations
Complément par
Marc Nadaux :
Né à Castel Gandolfo près
de Rome le 25 janvier 1852, Pierre Savorgnan de Brazza est le
septième fils d’une famille de la noblesse italienne. L’enfant a une
âme aventureuse. Il est partagé entre les récits de son père, homme
de culture ayant parcouru les contrées du bassin méditerranéen, et
la bibliothèque familiale où abondent les atlas géographiques et les
récits des grands voyageurs.
Grâce à l’appui de
l’amiral de Montaignac, le jeune homme prépare à Paris le concours
d’entrée à l’École navale. Il y est admis, à titre d’étranger, en
décembre 1868. La guerre franco-allemande de 1870-18711 surprend
l’élève aspirant. Il demande néanmoins à être affecté à une unité
combattante de la flotte.
A la fin du conflit et après l’instauration de la Troisième
République, Brazza reçoit l’ordre de rallier le navire la Vénus.
Celui-ci croise au large des côtes du Gabon pour réprimer la traite
des Noirs désormais illégale. En 1874, il est ainsi à l’embouchure
du fleuve Ogooué. Germe alors en lui l’idée de remonter le cours du
fleuve afin de prouver que celui-ci et le Congo ne font qu’un.
Cependant le jeune Italien obtient à cette époque la naturalisation
française. Celle-ci le prive de ses grades. Pour demeurer dans la
marine française, il lui faut maintenant obtenir le brevet de
capitaine au long cours afin d’être réintégré en tant qu’enseigne de
vaisseau auxiliaire. Un court séjour à Paris lui permet de surmonter
ces obstacles à sa carrière. Brazza est bientôt de retour sur le
continent africain muni de l’ordre du ministère de la Marine lui
enjoignant de réaliser l’exploration de l’Ogooué.
L’expédition part de
Libreville le 3 novembre 1875. Sur un petit bateau à vapeur, Brazza
et ses compagnons remontent le fleuve jusque Lambaréné. Deux mois
plus tard, ils disposent enfin des pirogues et pagayeurs nécessaires
à la poursuite du voyage. L’expédition aborde bientôt à Lopé, le 10
février 1876. Elle atteint en juillet 1877 le confluent de l’Ogooué
avec la rivière Passa, après de multiples palabres avec les rois et
chefs de tribus locaux. Au delà cependant, Brazza ne rencontre que
chutes d’eau et rapides sur le cours du fleuve. C’est une double
déception pour l’explorateur. Désormais l’Ogooué ne peut plus être
confondu avec le Congo. Cela signifie également que le fleuve, qui
n’est plus navigable désormais, n’est donc pas la grande voie de
pénétration vers l’intérieur du continent qu’espéraient les
autorités françaises. Le voyage se poursuit cependant et Brazza
remonte maintenant le cours du N’Gambo, un affluent d’un autre
fleuve important appelé Alima par les indigènes. Dans cette région,
ceux-ci sont hostiles aux membres de l’expédition. Il faut se
protéger ou fuir car les réserves de munitions s’épuisent peu à peu.
Enfin le 11 août, exténués et rongés par la maladie, Brazza et ses
compagnons, décident de prendre le chemin du retour.
Quelques temps plus tard, l’explorateur s’occupe à Paris de monter
une nouvelle entreprise. Le temps presse d’autant plus que la
concurrence étrangères aux ambitions colonialiste des Français dans
l’Afrique équatoriale se précise. En effet, Léopold II, le roi des
Belges, s’entend avec Stanley, le journaliste du New York Herald,
devenu un héros pour avoir parcouru le bassin du fleuve Congo à la
recherche de Livingstone dont on était sans nouvelle. Brazza obtient
alors l’aval de son gouvernement, du ministre de l’Instruction
publique Jules Ferry notamment. Celui-ci, fervent partisan de
l’expansion coloniale, accorde au projet de l’explorateur un soutien
financier de 100.000 franc. Celui-ci embarque bientôt pour l’Afrique
le 27 décembre 1879 afin de préparer une expédition de plus grande
ampleur.
Celle-ci est rapidement mise sur pied. Au cours de la remontée du
cours de l’Ogooué, Brazza reçoit une invitation de Makoko, roi des
Batékés. Celui-ci réserve à l’explorateur un accueil princier. A
cette occasion, Brazza obtient de la part du potentat local la
concession de son territoire à la France. L’expédition fonde alors à
proximité un poste sur le fleuve baptisé N’Tamo. Il donnera
naissance à Brazzaville. Après avoir traversé les plateaux Batéké et
rejoint le Congo, Brazza tente de rallier l’océan depuis le poste de
Franceville. Sur son chemin, l’explorateur découvre les sources de
l’Ogooué tant recherchées.
De retour en France via
le port anglais de Portsmouth, Brazza est fort occupé à faire
reconnaître ses découvertes. Il parvient cependant à ameuter
l’opinion publique en multipliant les communications aux sociétés
savantes ainsi que les interviews aux grands journaux français et
étrangers. Finalement, le 30 novembre 1882, est promulguée la loi
par laquelle les Chambres ratifient les traités signés entre le roi
Makoko et l’explorateur. Les régions découvertes par Brazza sont
donc officiellement placées sous protectorat français, celui-ci
usant davantage de la persuasion, de la diplomatie avec les
indigènes que de la force armée. Un mois plus tard, de nouveaux
crédits sont votés afin d’organiser une troisième expédition,
toujours placée sous l’autorité de l’explorateur. Elle a cette
fois-ci pour but de créer de nouveaux postes afin de sécuriser les
voies de communication. Nommé lieutenant de vaisseau, Brazza se voit
conférer le titre de commissaire général de la République dans
l’Ouest africain. En 1885 enfin, l’Acte général de la conférence de
Berlin reconnaît tous les droits de la France sur le Congo.
Au
mois de novembre 1885, l’explorateur est nommé commissaire général
du gouvernement dans le Congo français.
Il occupe cette fonction
jusqu’en 1897. Tout en poursuivant ses explorations, Brazza
s’attache alors au cours de ces années à organiser la colonie qu’il
a contribué à créer. Critiqué dans ce rôle d'administrateur, il est
bientôt mis en disponibilité en 1898 avant de démissionner au mois
de mai 1901. Quelques années plus tard, l'explorateur est cependant
mis à nouveau à contribution. A la suite de scandales financiers,
il est sollicité pour se rendre au Congo y effectuer un voyage
d'inspection. Pierre Savorgnan de Brazza meurt à son retour à Dakar,
le 14 septembre 1905.
Autres photos
Remerciements Jean Casabianca
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Extrait Twitter / 3 octobre 2021
Complément PDF
/ Remerciements Bernard Dulou
Remerciements
Bernard Dulou
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Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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