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- Médecin de la Marine -



François-Henry SABATIER

(1822 - 1868)

 


 

Né le 18 octobre 1822 à TOULON (Var) - Décédé le 19 février 1868, en rade de Montevideo, victime du choléra, au moment où il s'apprêtait à rentrer en France.

Fils de Joseph Thomas Dominique SABATIER, maître-canonnier entretenu, et de Marie Élisabeth Joséphine SIMON, elle-même fille de François Zacharie SIMON, sous-garde du magasin d'artillerie de la marine

 

États de service :

Chirurgien de 3e classe par ordonnance du 11 décembre 1841

Chirurgien de 2e classe par arrêté du 28 décembre 1848 avec effet au ler janvier 18494

Chirurgien de 1ère classe le 2 mai 1855

Docteur en médecine le 26 février 1864 (thèse soutenue devant la faculté de médecine de Montpellier : Quelques considérations sur les maladies observées pendant une campagne dans les mers de Chine, de 1859 à 1863)

Médecin principal le 17 janvier 1866

 

 

 

Légion d'Honneur :

Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 7 novembre 18607

Officier de la Légion d'honneur le 3 août 1867

 

Campagnes et postes occupés :

Côtes occidentales d'Afrique (de 1846 à 1848)

Crimée

1855-1856 : à bord de l'Hercule, il se distingue par sa grande activité et son grand dévouement pendant une épidémie de choléra qui a éclaté à bord. Il est une première fois pressenti pour la Légion d'Honneur.

Italie

Chine

1859-1860 : il est chirurgien-major de la Forte, partie de Cherbourg le 8 décembre 1859. Il n'est assisté que d'un dénommé SOBOUL, chirurgien auxiliaire de 3e classe. Au cours de la descente de l'Atlantique, il doit faire face à une épidémie de fièvre pernicieuse (typhus) qui vient aggraver l'état de membres de l'équipage ou de passagers soignés pour autres raisons. Quatre hommes décèdent du 2 au 12 janvier mais des dizaines sont touchés9. Cet épisode lui vaudra la citation suivante de la part du vice-amiral CHARNER, commandant en chef la division navale des mers de Chine : « M. Sabatier a parfaitement compris tous les devoirs de sa profession. — Dévouement sans borne à ses malades, soins intelligents, tout leur a été prodigué. C'est, sans nul doute, au docteur Sabatier que la frégate doit d'avoir été préservée de l'épidémie de fièvre pernicieuse qui menaçait de nous envahir, et qu'il a su détourner avec autant d'habileté que de bonheur. » en sus de sa Légion d'Honneur.

1860-1862 : Arrivée en Chine, la Forte étant avariée et immobilisée à Shanghaï, puis y restant stationnée après le traité de paix, SABATIER occupera pendant deux ans le poste de médecin en chef des hôpitaux de Macao et de Shanghaï. Là encore il devra faire face, seul, à une épidémie de choléra.

1864-1865 : à bord du vaisseau l'Iéna, bâtiment central de la réserve à Toulon

Montrant le zèle le plus entendu pour les malades, il est à nouveau proposé pour la croix d'officier.

1866-1868 : médecin en chef de la division navale du Brésil et de la Plata, à bord de la Magicienne.

Début 1868, il doit à nouveau faire face à une épidémie de choléra mais cette fois-ci il n'en sortira pas vainqueur.

Il succombe à la maladie le 19 février 1868.

 

Nécrologie de l'intéressé publiée dans le Journal des connaissances médicales pratiques et de pharmacologie (1868) p. 224

 


 

Complément :

À bord de la Forte, SABATIER était assisté d'un dénommé SOBOUL, prénom non indiqué (voir les différents ouvrages consacrés à l'Expédition), chirurgien auxiliaire de 3e classe qui n'apparaît même pas dans les éditions successives de l'Annuaire de la Marine et des Colonies.

Toujours dans le même grade et le même échelon, il n'en fera pas moins fonctions de chirurgien-major du bâtiment lorsque la Forte restera stationnée à Shanghai après la signature du traité de paix (pendant que SABATIER est à Macao ?). C'est du moins dans cette qualité qu'il est présenté comme témoin au décès du commis aux vivres LE PRIEUR, l'acte ne précisant toujours pas son prénom (AD 50 – Cherbourg – D 1862 - vue 28).

Dernière mention de l'intéressé, une dépêche ministérielle du 6 août 1866 indique que « M. Soboul, chirurgien auxiliaire de 3e classe, ayant refusé d'aller continuer ses services en Cochinchine sera licencié du service de la marine et dans l'avenir ne pourra plus y être réadmis » (Archives de médecine navale, Volume 6 p. 233)

En toute « logique », il doit s'agir de l'Ardéchois Claude-Casimir SOBOUL, né à Joannas vers 1824, aide-médecin du bâtiment central de la réserve lors d'un dépôt à la Caisse des gens de mer en 1867 (prescrit trente ans plus tard : JORF 1897 p. 6962) et auteur de la thèse Considérations sur la colique sèche ou colique nerveuse endémique des pays chauds suivies de quelques observations, soutenue devant la faculté de médecine de Montpellier l'année suivante (Montpellier Médical 01/09/1868). Mais sa soutenance a-t-elle reçu les faveurs du jury ? Il n'était pas le premier à présenter ce sujet et, son acte de décès, le 24 janvier 1889 à Largentière, ne le dit que chirurgien de marine (AD 07 – Largentière – D 1889 – vue 5).



Remerciements Christophe Canivet

 

 

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