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Officiers / Hors EN -
Albin Reine ROUSSIN
(1781 - 1854)
Né le 21 avril 1781 à DIJON (Côte-d'Or) - Décédé le 21 février 1854
à PARIS (Seine)
Père d'Albert Edmond Louis
Amiral de France, gentilhomme honoraire de la chambre du roi, préfet
maritime à Brest
Ministre de la Marine et des Colonies (1834),
Ministre de la Marine et des Colonies (1840),
Ministre de la Marine et des Colonies (1843)
Albin Roussin s’embarqua comme mousse à l'âge de treize ans, au mois
de décembre 1793, sur la batterie flottante la République chargée de
la défense de la rade de Dunkerque. Quelques mois plus tard, il fut
fait novice sur la canonnière La Chiffonne, employée à l’escorte des
convois sur les côtes de Flandre. Au mois d’août 1794, il fut
embarqué comme matelot timonier sur Le Tortu, et, pendant les
vingt-huit mois qu’il passa sur cette frégate, il fit une campagne
en Norvège, une à Saint-Domingue et diverses croisières dans les
mers d’Europe.
En décembre 1796, n’ayant pu rejoindre sa frégate déjà en mer,
Roussin fit la campagne d’Irlande à bord du Trajan. A son retour à
Brest, il passa quelques mois sur La Fouine, puis rentra dans sa
famille pour se préparer aux examens à la suite desquels il fut reçu
aspirant de 1ère classe (1801) et embarqué comme second sur le
bateau canonnier le Mars, d’où il passa au commandement du Mentor
(flottille de la Manche).
En 1802, il fit une campagne à la Martinique sur la corvette La
Torche, passa, au retour, sur La Sémillante, frégate qui soutint
cinq combats glorieux dans les mers de l’Inde. Roussin devint
lieutenant de vaisseau en 1807. Sur la côte de Sumatra, avec un
canot armé de 22 hommes, il s’empara de sept bâtiments dont deux de
26 canons furent incendiés.
En mai 1808, Roussin passa comme second sur L’Iéna 14 canons de 18.
Le 28 octobre 1808, elle fut rencontrée par la frégate britannique
La Modeste de 44 canons. L’Iéna soutint un combat de nuit de deux
heures et demie à portée de fusil et n’amena son pavillon qu’après
avoir été entièrement désemparé et coulant bas d’eau. Le lieutenant
de vaisseau Roussin fut fait prisonnier puis, revenu à l'île de
France par suite d'un échange, il fut embarqué, le 11 janvier 1810,
sur La Minerve, en qualité de second capitaine.
Le 3 juillet suivant, cette frégate soutint un combat contre trois
vaisseaux de la compagnie : Le Ceylan, Le Windham et L’Assell. A
l’apparition de la frégate La Bellone et à ses premières volées, ces
bâtiments amenèrent leur pavillon. Les 20, 22 et 23 août 1810, La
Minerve prit une part active aux combats contre les frégates
britanniques Le Syrius, La Magicienne, La Néréide et L’Iphigénie. Le
lieutenant de vaisseau Roussin avait accidentellement le
commandement de La Minerve et prit ensuite celui de La Néréide,
l’une des frégates capturées. A l’issue de ces combats, il fut nommé
capitaine de frégate provisoire par le gouverneur de l’île de France
; le ministre de la marine le confirma dans ce grade et le fit
nommer chevalier de la Légion d'honneur.
Compris dans la capitulation de l’île de France en 1810, il débarqua
à Morlaix en mars 1811 et fut présenté à l’Empereur qui lui fit un
accueil flatteur. En octobre 1811, il fut nommé commandant de la
frégate La Corée ; il parvint à sortir du Havre, malgré la vigilance
des Britanniques, le 16 décembre ; ayant établi sa croisière à
environ 20 lieues du cap Lézard, il fit, dans ces parages
fréquentés, cinq prises dont une corvette de 18 canons.
Le capitaine de frégate Roussin se porta ensuite sur Lisbonne dans
le dessein d’intercepter la correspondance entre cette ville et le
Royaume-Uni. Il parvint à échapper à la poursuite de deux frégates
qui croisaient dans ces parages. En croisant entre Madère et les
Canaries, il captura six bâtiments. Le 28 février 1813, il ramenait
à Brest 396 prisonniers, après avoir fait aux Britanniques un
dommage estimé à 5 millions de francs. En 1814, il fut chargé de
conduire à Rīga 360 blessés de la Garde impériale russe. Dans le
cours de cette campagne, il fut nommé capitaine de vaisseau et
chevalier de Saint-Louis et chevalier de l'Ordre de Saint-Wladimir.
En 1815, apprenant le débarquement de Napoléon Ier à Golfe-Juan, il
demanda à prêter serment aux Bourbons, et le prêta en effet le 14
mars. Néanmoins, pendant les Cent-Jours, il accepta le commandement
des fédérés de marine du port de Brest. A la Seconde Restauration,
il fut renvoyé de la marine sans grade et sans pension de retraite.
Mais la protection du nouveau ministre de la Marine, le vicomte
Dubouchage, qui avait pour lui une estime particulière, le fit
réintégrer presque aussitôt.
En décembre 1816, il fut chargé de l’exploration des côtes
occidentales d’Afrique ; il rectifia la position du banc d’Arguin
sur lequel La Méduse venait de faire naufrage, environ 420 lieues de
côtes. Il fut promu officier de la Légion d'honneur.
En 1819, il explora les côtes du Brésil, reconnut et décrivit
l'archipel des Abrolhos et la vigie de Manoel-Luiz, écueil
dangereux, et environ 900 lieues des côtes orientales de l’Amérique.
Louis XVIII le créa baron (octobre 1820) et l’empereur Pierre Ier du
Brésil officier commandeur de l’Ordre de Cruzero.
En 1821, il fut nommé au commandement de la frégate l’Amazone et de
la station navale sur les côtes de l’Amérique méridionale. Pendant
cette campagne, le capitaine Roussin fut nommé au grade de
contre-amiral (17 août 1822).
Au mois de juin 1824, il prit, à Brest, le commandement d’une
division de l’escadre du vice-amiral Duperré, qui manœuvra pendant
trois mois dans l’océan et la Méditerranée. En 1824, il fut nommé
membre du Conseil d’amirauté et, en 1825, commandeur de la Légion
d'honneur. En 1826, il fit adopter la création du vaisseau-école de
Brest.
En 1828, il prit le commandement d’une escadre de neuf bâtiments de
guerre, destinée à agir contre le Brésil, afin d'obtenir du
gouvernement de dom Pedro la réparation des dommages causés aux
nationaux français lors du siège de Buenos Aires. Le 5 juillet 1828,
il arriva devant Rio de Janeiro, il entra dans la rade et plaça ses
bâtiments devant la ville à 100 mètres des quais. En moins de huit
jours un traité fut conclu qui, en faisant droit aux demandes de la
France, rétablissait les relations amicales qui existaient
auparavant entre les deux pays. Le contre-amiral Roussin fut
récompensé du succès de sa mission par le titre de gentilhomme
honoraire de la chambre du roi, et à son retour en France, par la
croix de commandeur de Saint-Louis.
Le 25 janvier 1830, l’Académie des sciences l’admit comme membre de
la section de géographie et de navigation, succédant au
contre-amiral de Rossel.
Roussin avait blâmé l’expédition d'Alger comme marin, mais quand
elle fut décidée, il demanda à en faire partie, faveur qui ne lui
fut pas accordée.
Après les Trois Glorieuses, Roussin se rallia à Louis-Philippe, fut
appelé au Conseil d’amirauté réorganisé, et nommé directeur du
personnel au ministère de la marine (31 août 1830).
Chargé, en juillet 1831, d’obtenir la réparation de dom Miguel, qui
refusait de reconnaître la monarchie de Juillet, Roussin força
l’entrée du Tage avec une escadre composée de six vaisseaux, trois
frégates, une corvette, deux bricks et un aviso. L’escadre mouilla
sur les quais de Lisbonne en face du palais du gouvernement. Vaincu
par la force, le gouvernement céda et envoya son adhésion à toutes
les demandes de la France.
En récompense de cette expédition, Albin Roussin fut alors promu au
grade de vice-amiral (26 juillet 1831), nommé préfet maritime à
Brest (17 septembre), membre du Bureau des longitudes (11 janvier
1832), pair de France (11 octobre 1832) et ambassadeur à
Constantinople (octobre 1832). Le 4 avril 1834, le roi lui offrit le
portefeuille de la Marine, mais Roussin, occupé à la négociation
d'un nouveau tarif douanier avec la Sublime Porte, refusa cette
promotion.
En 1836, il vint en France en congé et prit part aux travaux de la
Chambre des pairs en 1837, lorsque la rupture entre le sultan et
Méhémet-Ali le rappela à Constantinople. Il eut le tort d'appuyer la
note collective des cinq puissances dirigée contre le vice-roi
d'Egypte, qui avait les sympathies de la France, et fut rappelé le
18 septembre 1839.
Secrétaire de la Chambre des pairs à son retour, il devint ministre
de la marine le 1er mars 1840 dans le second ministère Thiers. Il se
retira avec le ministère le 29 octobre 1840. Pendant son
administration, et malgré l'imminence d'une guerre avec le
Royaume-Uni, il créa un service de paquebots à vapeur pour les
liaisons transatlantiques.
Promu amiral à sa sortie du ministère (30 octobre 1840), il reprit
son siège à la Chambre des pairs où il se fit remarquer par son
soutien constant au ministère. Aussi François Guizot le choisit-il
de nouveau comme ministre de la Marine le 7 février 1843 dans le
troisième ministère Soult. Mais son état de sa santé le contraignit
à la démission dès le 23 juillet suivant. Il se retira dans le Midi
et cessa d'assister aux séances de la Chambre haute.
Rallié, après la Révolution de 1848, à la politique du prince
Louis-Napoléon Bonaparte, il entra de droit, en sa qualité d'amiral,
au Sénat du Second Empire le 26 janvier 1852. Il mourut deux ans
plus tard.
Grand croix de la Légion d'honneur,
commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis,
Chevalier de 1° classe de l'Ordre du Nichan-Iftikhar,
Ambassadeur de France à Constantinople (1832-1839),
Président de la Société de Géographie (1843-1844).
Frère d'Edme Roussin
Inspecteur en Chef des services administratifs de la Marine
Nationale
Né le 30 thermidor an II (17 août 1794) - Arc-sur-Tille (Côte-d'Or)
Commandeur de la Légion d'honneur.
Prénommé en réalité "Denis Guillaume", il entre dans la Marine le 17
octobre 1818, Commis principal le 5 novembre 1824, Sous-commissaire
le 6 novembre 1826, Commissaire le 16 décembre 1829, Commissaire
général le 27 décembre 1844, Inspecteur en chef de 1ère classe le 12
janvier 1853. Au 1er janvier 1860, dans le cadre de réserve.
Dossier Légion
d'honneur /
Lien web
Remerciements Stéphane Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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