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Ingénieurs du Génie maritime -
Camille ROUGERON
(1893 - 1980)
Né le 8 janvier 1893 à GUERET (Creuse). Décédé le 19 décembre 1980 à
PARIS (Seine)
1911 : il est reçu à l’Ecole Polytechnique.
A la sortie, il opte pour le Génie maritime.
1914 : il est incorporé dans le Génie, sous-lieutenant puis nommé
lieutenant.
Il se distingue au point d’être promu officier de la Légion
d’honneur et d’obtenir la Croix de Guerre.
1919 : il est nommé ingénieur de première classe.
Il est affecté à Brest.
1923 : il est nommé Ingénieur principal.
1923-1925 : il est affecté à Toulon, à la Commission d’études
pratiques de l’artillerie navale.
1925 : à Brest il suit la construction des croiseurs de 10 000
tonnes, de plusieurs sous-marins de 1500 tonnes et du cuirassé
Dunkerque.
Il découvre l’importance de l’arme aérienne dont il devient un grand
théoricien.
1929 : il est promu ingénieur en chef de deuxième classe.
Il est détaché au ministère de l’Air comme directeur du Service
technique et des recherches scientifiques.
Il combat les théories du général italien DOUHET sur la toute
puissance et l’invulnérabilité du croiseur aérien de bombardement.
Il conçoit une formule qui connaitra un grand succès pendant la
seconde Guerre mondiale, celle du chasseur bombardier monoplace
rapide, maniable et capable de voler à des altitudes élevées.
Il n’est pas écouté par les décideurs politiques et militaires dont
il déplore l’inertie.
1937 : il est promu Ingénieur en chef de première classe.
1938 : critique sur les choix techniques de la Marine, considérant
par exemple que les navires au mouillage sont vulnérables aux
attaques aériennes, ses propos lui valent l’hostilité de l’Amirauté
qui provoque sa démission de la Marine.
Il est embauché comme ingénieur conseil chez Brandt et s’adonne au
journalisme.
1940 : il rejoint l’Algérie et se rallie au Général de Gaulle.
1945-1946 : il est conseiller technique au Ministère de la guerre.
Après la guerre il donne des conférences à l’Ecole Supérieure de
Guerre et à l’IHEDN.
Considéré comme un stratège iconoclaste, « nul n’est plus expert que
Camille Rougeron dans l’art de battre en brèche les idées reçues, de
remettre en cause les évidences ou les prétendues évidences ».
(Raymond Aron).
De nombreux articles et publication dont :
Une rue porte son nom à Guéret (Creuse).
SOURCES : bio Rougeron, E.Taillemite, Dictionnaire des marins
français.
Remerciements Patrick Labail
Remerciements Bernard Dulou
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