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Officiers et anciens élèves -
François Benoît ROLLAND
(1869 - 1940)
Né le 23 janvier 1869 à
AUDIERNE (Finistère) - Décédé le 30 décembre 1940 à BORDEAUX
(Gironde)
Entre dans la Marine en 1887
Aspirant de 1ère classe
le 5 octobre 1890; port CHERBOURG.
Au 1er janvier 1892,
sur le cuirassé "HOCHE", Escadre de Méditerranée occidentale et du
Levant (Cdt Hippolyte BOUTET).
Enseigne de vaisseau le
1er mai 1893; port BREST.
Au 1er janvier 1894,
port BREST.
Au 1er janvier 1896,
sur le croiseur "PRIMAUGUET", Division navale de l'Océan Indien (Cdt
Augustin Le DÔ).
Au 1er janvier 1897,
sur le croiseur "AMIRAL-RIGAULT-DE-GENOUILLY", Division navale de
l'Océan Atlantique (Cdt Jules NÉNY).
Au 1er janvier 1899,
port BREST.
Au 1er janvier 1900,
faisant fonctions de Lieutenant de vaisseau sur le cuirassé
"AMIRAL-BAUDIN", Escadre du Nord (Cdt Michel HUGUET).
Lieutenant de vaisseau
le 10 août 1900.
Au 1er janvier 1901,
sur le cuirassé "AMIRAL-BAUDIN", Escadre du Nord (Cdt Michel
HUGUET).
Aux 1er janvier 1902,
1903, sur le cuirassé "FORMIDABLE", Escadre du Nord (Cdts Louis
LORMIER puis Eugène Le LÉON, Cdt).
Officier breveté
Gymnaste.
Le 1er août 1903,
Commandant un groupe de torpilleurs armés, Défense mobile de
CHERBOURG.
Le 11 mai 1905,
Commandant un torpilleur armé de la 2ème flottille de torpilleurs
des mers de CHINE.
Chevalier de la Légion
d'Honneur, le 30 décembre 1905
Au 1er janvier 1908, en
instruction à l'École des Officiers canonniers à TOULON.
Officier breveté
Canonnier.
Au 1er janvier 1909,
sur le croiseur cuirassé "VICTOR-HUGO", Escadre de Méditerranée (Cdt
Louis DUFAURE de LAJARTE).
Au 1er janvier 1911,
port BREST.
Le 2 décembre 1911,
Commandant le transport "DRÔME", Service du littoral.
Versé dans le cadre de
réserve le 26 juin 1913, port ROCHEFORT.
Capitaine de corvette
de réserve le 1er juillet 1917.
Cet Officier était le
Commandant du "BURDIGALA"
Extrait Excelsior / 17
novembre 1916
Extrait Le Petit Journal
/ 21 novembre 1916
Cité à l'ordre de l'Armée navale : "Commandant le BURDIGALA. A fait
preuve de grandes qualités de marin dans le commandement d'un
croiseur auxiliaire depuis le début des hostilités. Son bâtiment
étant attaqué par un sous-marin, a dirigé la défense avec le plus
grand sang-froid et, après torpillage, a organisé le sauvetage de
telle façon que la totalité de l'équipage et des passagers a été
sauvée. A donné à tous le plus bel exemple d'énergie et
d'abnégation.".
Extrait Dossier Légion
d'honneur
Médaille Militaire.
Au 1er janvier 1918,
inscrit au tableau d'avancement; port ROCHEFORT.
Capitaine de frégate de
réserve le 12 juillet 1918.
Versé dans le cadre de
réserve après 6 mois et 28 jours dans le grade en service actif;
port ROCHEFORT.
Officier de la Légion
d'Honneur, le 2 mars 1917
Dossier Légion
d'honneur /
Lien web
Complément d'information /
Source web
La seconde vie du paquebot «Burdigala»
Oubliée durant 90 ans, l'épave du Burdigala devient un site
archéologique majeur dans les Cyclades.
De nouvelles fouilles sont
envisagées
L'épave du « Burdigala » a été retrouvée et identifiée en 2008.
L'histoire du bateau aux trois cheminées penchées a refait surface.
Photos KFB Collection et collection Jean Fournol/«SO »
Etonnante histoire que celle du « Burdigala », le seul paquebot
ayant porté un jour le nom du Bordeaux antique. Durant plus de 90
ans, entre 1916 et 2007, ce paquebot de 183 mètres de long (3 mètres
de plus que le croiseur « Colbert » !) a totalement disparu des
radars de l'histoire. Comme s'il n'avait jamais existé.
Voilà qu'il resurgit ! Sous la forme d'une épave dans les Cyclades,
tout près de l'île de Kéa en Grèce. Ce sont les géologues de
l'université de Patras qui, en 2007, l'ont repéré, avec leur sonar à
balayage latéral. Un an plus tard, en 2008, les plongeurs
spécialisés du club Téthys l'ont découvert et identifié.
La « Saga du Burdigala », tel sera le titre de l'exposition proposée
sur le site de Bordeaux fête le fleuve. Gratuite, elle restera
ouverte jusqu'à la fin du mois.
Raconter une telle histoire lors d'une exposition en plein air est
un vrai défi. Pour retenir l'attention des visiteurs, Bordeaux
Grands Evènements a retenu une formule originale. L'exposition sera
à découvrir en marchant le long des quais du port de la lune. Le
tout sur 180 mètres pour se faire une idée de la grandeur du navire.
Vingt étapes de la vie du bateau, vingt panneaux Decaux. Le tout
réalisé avec la collaboration généreuse des plongeurs grecs et de
plusieurs collectionneurs. Avec une magnifique cerise sur le gâteau
: un plongeon en mer Egée pour découvrir l'épave comme si on y
était. Une exclusité. Les images vidéo et photographies réalisées
par les plongeurs n'ont jamais été présentées en public. Émotion
garantie !
George Karelas, qui était aux commandes de la caméra vidéo en 2008
et 2010, sera présent samedi et dimanche pour répondre aux questions
et évoquer la suite de l'aventure.
A partir de là, l'histoire du bateau aurait pu de nouveau regagner
l'étagère d'une bibliothèque. Sous la forme d'un rapport avec
quelques photos. C'était mal connaître l'opiniatrié et la passion
qui animent les Grecs. Les universitaires et les plongeurs de
Patras, d'Athènes et d'ailleurs ont créé un groupe de recherches
pour reconstituer, pièce par pièce, la vie du navire.
Un travail fabuleux qui redonne aujourd'hui vie et gloire à l'oublié
des mers. Et là, on est surpris ! Fabriqué en Allemagne en 1897 sous
le nom de « Kaiser Friedrich », ce bateau devait être le plus beau,
le plus luxueux et le plus rapide du monde. Comme devait l'être une
douzaine d'années plus tard un certain « Titanic ».
A l'époque, les compagnies maritimes se livraient une lutte sans
merci pour décrocher le ruban bleu, le record de vitesse pour
traverser l'Atlantique Nord. La NDL (compagnie allemande) avait
décroché ce ruban en 1897 et voulait faire mieux encore avec le «
Friedrich ». Le plus beau, il était bien lors de sa première sortie
en mer, le plus luxueux aussi, le plus rapide… il n'a jamais pu
l'être. Il n'a pas franchi les 20 nœuds alors qu'il devait dépasser
les 22,5 nœuds. La compagnie allemande NDL l'a renvoyé à son
constructeur. Après une dizaine d'années de galères, le navire a été
racheté par la compagnie Sud Atlantique. Voilà comment il est arrivé
à Bordeaux, baptisé « Burdigala » et chargé d'assurer la première
ligne postale entre Bordeaux et Buenos Aires.
Une « ville flottante »
Dans son édition du 7 septembre 1912, le journal local « La Petite
Gironde » annonce son arrivée et parle de « véritable ville
flottante ». Le navire a un défaut cependant. Il est trop gourmand
en charbon. La Sud Atlantique s'en aperçoit vite. Aussi lorsque le «
Lutetia », un navire neuf est livré, elle met de côté le « Burdigala
». La guerre survient, il est réquisitionné pour le transport des
troupes. Et c'est au retour de Salonique, qu'il percute une mine
allemande avant de couler.
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Les grandes dates :
1897 La compagnie allemande NDL commande un bateau pour battre le
record de la traversée de l'Atlantique.
1898 Le « Kaiser Friedrich » sort du chantier. Avec ses 183 mètres
et ses trois cheminées, il est magnifique.
1899 Mal conçu, le navire ne dépasse pas les 20 nœuds. Il est
renvoyé chez son constructeur.
1900 La plus belle année du navire sous les couleurs de l'HAPAG.
1901-1911 Trop gourmand en charbon, le bateau est abandonné à
Hambourg.
1912 Le navire est acheté par la compagnie Sud Atlantique et arrive
à Bordeaux. Il est baptisé « Burdigala »
1914 Le navire est réquisitionné par l'armée et part en
Méditerranée.
1916 Le 14 novembre, le « Burdigala » coule dans le chenal de Kéa.
2007 Les universitaires de Patras repèrent l'épave ; un an plus
tard, les plongeurs l'identifient.
Le 14 novembre 1916 à 10 h 45…
Devenu croiseur auxiliaire, en 1914, le « Burdigala » assure le
transport des troupes, mulets, chevaux et matériels entre Marseille
(ou Toulon) et Salonique en Grèce.
C'est au retour de l'une de ses navettes, le 14 novembre 1916, que
tout se gâte. Il est 10 h 45. « Nous nous trouvions à 2 miles
environ du port Saint-Nicolas de l'île Kéa, raconte le lieutenant de
Vaisseau Rolland dans son rapport de naufrage. Lorsque tout à coup,
le navire fut fortement ébranlé en même temps qu'une explosion se
produisait. »
Le bateau vient de toucher une mine. Le lieutenant pense qu'il
s'agit d'une torpille provenant d'un sous-marin. Il ordonne de
tirer. Pour rien. Le bateau commence à tanguer, l'eau envahit la
salle des machines et gagne très vite les autres parties du navire.
Le lieutenant lance un appel de détresse. Le contre-torpilleur
anglais « Rattlesnake », tout près, arrive à toute vitesse, se colle
au « Burdigala ». Beaucoup de matelots sont déjà dans les barques,
les autres sont pris en charge.
Dans l'impossibilité de sauver le navire, les officiers sont
contraints de quitter le pont à leur tour. « Quelques instants aprés,
le "Burdigala" s'engloutissait, le batiment avait mis 35 minutes à
couler », témoigne le lieutenant. Grâce à son sang-froid, tous les
marins sont sauvés. Un seul décédera le lendemain : Losco, un
ouvrier qui travaillait au niveau des chaudières. Gravement brûlé,
il n'a pu être sauvé.
Six jours plus tard au même endroit, un autre bateau coulait. Le «
Britannic », le frère du « Titanic » tranformé en navire hopital.
Les deux épaves sont à moins de deux miles l'une de l'autre. C'est
le commandant Cousteau qui a découvert le « Britannic ». Il
suffisait qu'il se déplace un peu pour tomber sur le « Burdigala ».
S'il avait su…
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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