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- Officiers et anciens élèves -

 

 

Georges Achille Marie Joseph ROBERT 
 
(1875 - 1965)

 

Remerciements Emmanuel Davoust

 

 

Né le 31 janvier 1875 à COURSEULLES-sur-MER (Calvados) - Décédé le 2 mars 1965 à PARIS (Seine).

Beau-frère d'Emile Gabriel Guillaume MARTEL

Marié à Lucienne Henriette Eugénie GUINGUET le 8 février 1902 à DUNKERQUE (Nord)

 

Entre dans la Marine en 1893

 

 

Aspirant le 5 octobre 1896; port CHERBOURG.

Au 1er janvier 1897, sur le cuirassé "MAGENTA", Escadre de Méditerranée (Cdt François LEYGUE); puis sur le "CHARLES-MARETL.

En 1898, sur le "furieux". Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1898.

Au 1er janvier 1899, port CHERBOURG.

En 1899, 1900, sur l'aviso-transport "RANCE", en mission hydrographique, Division navale de l'Océan Indien (Cdt Jules LEPHAY).

Le 20 octobre 1900, Second sur l'aviso-torpilleur "SAINTE-BARBE", Défense mobile de DUNKERQUE (Cdt René Le NEPVOU de CARFORT). Idem au 1er janvier 1902 (Cdt Fernand JAN-KERGUISTEL).

Aux 1er janvier 1903, 1904, en service à l'École des Mécaniciens torpilleurs.

Lieutenant de vaisseau le 12 octobre 1905.

Le 4 février 1906, Commandant le sous-marin "PHOQUE", 2ème Flottille de sous-marins de la Manche.

En 1907, sur la "COURONNE", École de canonnage.

Officier breveté Canonnier.

Au 1er janvier 1909, sur le croiseur cuirassé "AMIRAL-AUBE", Escadre du Nord (Cdt Elie SERRES).

Chevalier de la Légion d'Honneur.

Aux 1er janvier 1911, 1912, à PARIS, en service à la 2ème Section (Ports et côtes) de l'État-Major général de la Marine.

Officier breveté de l'École Supérieure de la Marine, promotion 1913.

Au 1er janvier 1914, sur le cuirassé "JUSTICE", Aide de camp auprès du Contre-amiral Antoine TRACOU, Commandant une division de la 2ème Escadre. Il participe aux opérations en Méditerranée et en Adriatique.

En août 1915, Commandant le torpilleur "MAMELUCK", il est cité en mars 1916 pour le sauvetage d'un transport torpillé et pour sa participation à l'évacuation de l'Armée serbe. De même, il reçoit un peu après, les félicitations du Ministre pour la capture d'un navire allemand à SYRA et pour l'arrestation de personnes suspectées d'espionnage.

 

 

En octobre 1916, en service à la Direction centrale de l'Artillerie navale.

Capitaine de frégate le 27 décembre 1916.

En service à la 5ème Section de l'État-Major général.

En mai 1918, Commandant le torpilleur "COMMANDANT-RIVIÈRE" et la 6ème Escadrille de torpilleurs en Orient.

Officier de la Légion d'Honneur.

En mai 1919, Commandant le torpilleur "CASQUE" et la 1ère Escadrille en mer Égée, puis en Mer Noire.

En février 1920, à PARIS, 3ème Bureau de l'État-Major général.

Capitaine de vaisseau le 9 mars 1921.

Commandant le cuirassé "JEAN-BART au Levant.

Contre-amiral le 5 novembre 1926.

En mai 1928, Commandant la Flottille de torpilleurs de la 1ère Escadre, pavillon sur le "JAGUAR".

 

Extrait Le Nouvelliste du Morbihan / 31 août 1929

 

Vice-amiral le 15 avril 1930.

Membre du Conseil supérieur de la Marine en janvier 1931.

En avril, Commandant en chef la 1ère Escadre à TOULON, pavillon sur le "PROVENCE".

Inspecteur général des forces maritimes en Méditerranée en janvier 1932.

 

Extrait Le Nouvelliste du Morbihan / 6 mai 1936

 

Il quitte le service actif en janvier 1937.

Rappelé en septembre 1939.

 

Promu Amiral, Commandant en chef la zone Atlantique Ouest, Haut-commissaire aux ANTILLES.

 

 

Il arrive à la Martinique à Bord de la Jeanne d'Arc en septembre 1939. Suite à la déblacle de l'armée française en juin 1940, Pétain le nomme représentant légal de l'ordre Vichyssois aux Antilles. L'Amiral Robert est dès lors le Haut commissaire de la France aux Antilles.

Dès lors, il devient le représentant du régime de Vichy en Martinique, où il est en poste. Il gère la situation des possessions françaises face aux intérêts britanniques et surtout américains. Avec ces derniers, il obtient une sorte d'arrangement à l'amiable qui cantonne les possessions françaises d'Amérique dans une certaine neutralité et entend préserver ainsi la souveraineté nationale sur les colonies. Il veillera aux réserves d'or de la Banque de France entreposées provisoirement au fort Desaix à Fort-de-France. L'amiral Robert impose un régime de rigueur et de répression accaparant les rares ressources disponibles et en particulier la nourriture qui n'arrivait dans l'île que via les ravitaillements américains. La période de l'administration de l'amiral Robert reste présente à la mémoire de nombreux Martiniquais, surtout les plus anciens. L'absence de commerce avec la métropole entraîna une pénurie quasi générale et une disette chronique. Les produits de première nécessité comme la farine, la viande salée, le savon, le tissu firent défaut et furent remplacés tant bien que mal par des productions locales On alla jusqu’à couper l’essence avec du rhum pour alimenter les voitures. Les Martiniquais n'ont pas oublié cette période qu'ils évoquent encore en disant "an tan Robè", c'est-à-dire "du temps de Robert". La mortalité infantile crût de façon dramatique.

 

1941

 

L'amiral Robert était un collaborateur zélé qui affichait clairement son mépris des populations de couleur. On lui reproche de ne pas avoir fait le choix du général de Gaulle et Il a tout fait pour empêcher le ralliement des Antillais et des Guyanais aux forces françaises libres multipliant les exactions contre les dissidents.

En septembre 1944, l’amiral Robert accusé de collaboration, est incarcéré à Fresnes. Mis en liberté provisoire le 24 mars 1946, il comparait devant la Haute Cour de justice le 14 mars 1947 et est condamné à 10 ans de travaux forcés. Cependant, la peine est remise à la demande de la Haute Cour de Justice qui l'a prononcée ; les juges ont constaté qu’il avait été très favorable aux Anglais et qu’après leur opération « Catapult » du 3 juillet 1940, il avait conclu un « modus vivendi » avec eux ; qu’il avait maintenu sa neutralité lors de l’occupation de Saint-Pierre par les FNFL (Forces Navales françaises libres) ; que son obédience à Vichy n’était que de pure forme et maintenue pour des buts diplomatiques et utilitaires locaux ; que les témoignages des autorités américaines étaient élogieux et qu’il avait contesté la procédure de serment au chef de l’État comme étant « superflue et dangereuse ». Il sort libre du Tribunal. Six mois plus tard, sa peine lui est remise. Il bénéficie d’une amnistie totale et de la réintégration dans ses grades et décorations le 15 avril 1954. Il est libéré six mois après. Il est relaxé en 1957.

De Gaulle, dans ses Mémoires de guerre note :

« Au début de 1943, tout annonçait qu'un grand mouvement entraînerait, bientôt dans le camp de la libération les territoires français d'Amérique et les forces qui s'y trouvaient. »
« En juin, la Martinique accomplit les actes décisifs. Depuis des mois, l'Amiral Robert recevait de ses administrés d'innombrables pétitions l'adjurant de laisser ce territoire ardemment français faire son devoir envers la France. J'avais moi-même trouvé l'occasion de faire passer à Fort-de-France, en avril 1943, le médecin général Le Dantec pour offrir à l'Amiral Robert une issue satisfaisante. Mais mes démarches restaient sans réponses. Par contre, menaces et sanctions redoublaient sur place contre les résistants. »
.

Une rue à Courseulles-sur-Mer, dans le Calvados, honore la mémoire de l'amiral Robert.

 

 

Source web

Informations complémentaires / Lien web
 

 

Remerciements Bernard Dulou

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

 

 

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