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Officiers et anciens élèves -
François Auguste Pierre RENAUD
(1912 - 1944)

Né le 25 août 1912 à TOULON (Var) -
Disparu le 9 septembre 1944 à BREST (Finistère).
Fils de Joseph François et de Julie
Thérèse Désirée LORIENT
Fiche Mémorial

Entre dans la Marine en 1931.
Enseigne de vaisseau de 2ème classe le
1er octobre 1933; port LORIENT.
Enseigne de vaisseau de 1ère classe le
1er octobre 1935.
Au 1er janvier 1937, port TOULON.
Lieutenant de vaisseau, le 11 avril
1941
En service à l'État-Major de
l'arrondissement maritime de BREST, il disparait dans l'incendie et
l'explosion de l'abri Sadi-Carnot.
Port matriculaire LORIENT
Officier canonnier
Complément :
Le lieutenant de
vaisseau Renaud a subi l'amputation d'une jambe après les blessures
qu'il a reçues à bord du torpilleur d'escadre L'Adroit.
Par ordre n°493 FMN/1 du 1er juin 1940, il a été nommé chevalier de
la Légion d'honneur avec la citation suivante à l'ordre de l'armée
de Mer : "Officier d'élite d'un grand courage personnel, grièvement
blessé à son poste de combat à bord de l'Adroit."
Cette citation comporte
l'attribution de la Croix de guerre avec palme.



Source Généanet
Complément
François Renaud est mort pour la France le 9 septembre 1944 à Brest
lors de l’incendie de l’abri Sadi-Carnot.
François Auguste Pierre Renaud, né à Toulon le 25 août 1912, était
le fils de Joseph Renaud, second-maitre mécanicien et Julie Lorient.
Il commença ses études à l’école de Merville puis entra au lycée
Dupuy-de-Lôme à partir de la classe de sixième à la rentrée 1923.
C’était un brillant élève. Il se fit remarquer de nombreuses fois
lors des distributions annuelles de prix : il reçut le prix du
souvenir « en mémoire des professeurs et anciens élèves tombés au
champ d’honneur » en 1927 en classe de 3e, le prix d’excellence en
1930 en classe de terminale mathématiques, le prix du candidat le
plus méritant et le prix d’excellence en 1931. Cette année-là,
François fut reçu au concours d’entrée à Navale et sortit major de
la promotion à la fin de l’année 1932.
Le 1er octobre 1933, après une année comme aspirant de marine,
François Renaud fut nommé au grade d’enseigne de vaisseau de 2e
classe et affecté au port de Toulon. Le jeune officier effectua sa
première campagne sur l’Argus en Extrême-Orient, puis à son retour,
embarqua sur le torpilleur Boulonnais (1937).
Lorsque la guerre éclata, il était à Toulon à l’école des élèves
officiers-canonniers. Il embarqua sur le torpilleur d’escadre
l’Adroit . Ce navire était bien connu au port de Lorient pour ces
nombreux séjours en 1938, 1939 et en 1940 quelques semaines après
avoir détruit un sous-marin allemand.
En réponse à l’offensive allemande déclenchée le 10 mai 1940, les
Alliés envoyèrent un corps expéditionnaire composé des meilleures
divisions alliées à la rencontre des troupes motorisées allemandes
en Hollande. Un pont maritime fut organisé pour acheminer des
troupes jusqu’à Flessingue, près de l’Escaut. Quatre convois étaient
prévus. La première rotation s’effectua sans encombre et l’Adroit
rentra à Dunkerque dans la matinée du 11 mai. Après s’être
ravitaillé, le torpilleur repartit avec le troisième convoi. Arrivée
à Flessingue, la situation devint préoccupante. Le 15 mai, le navire
fut mitraillé par un avion. Des mines magnétiques furent mouillées
obligeant les torpilleurs français à prendre un nouveau mouillage.
Dans la nuit et le lendemain, ils furent bombardés. Des éclats
d’obus firent cinq blessés parmi l’équipage de l’Adroit.
François, grièvement blessé, fut hospitalisé à l’hôpital de
Zuydcoote (Nord) où il dut subir l’amputation de la jambe droite.
Le 20 mai, lors de l’évacuation des navires les plus importants du
port de Dunkerque, l’Adroit fut désigné avec deux autres torpilleurs
pour escorter le pétrolier Salomé en finition aux Chantiers de
France. Vers 23 heures, le bâtiment fut victime d’une attaque de
stukas à la sortie du port. Traversé par une bombe qui explosa sous
la carène, il dut s’échouer en feu sur la plage de Malo-les-Bains
(Nord).
François Renaud reçut la Légion d’honneur en août 1940 et fut
l’objet d’une citation à l’ordre de l’Armée de mer : « Officier
d’élite d’un grand courage personnel, grièvement blessé à son poste
de combat à bord de l’Adroit ». Le 11 avril 1941, il fut promu
lieutenant de vaisseau.
En 1944, en service à l’état-major de l’arrondissement maritime de
Brest, il décida de rester dans la poche, malgré l’ordre
d’évacuation générale de la ville du 14 août.
Son corps fut retrouvé parmi les victimes de l’abri Sadi Carnot. Il
était célibataire et avait 32 ans.
Il est inhumé au cimetière de Carnel à Lorient (Carré 28 Place 26).
Remerciements Marc Bellezit
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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