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Officiers et anciens élèves -
Cyprien Paul Marie RATIER
(1869 - 1930)
Né le 1er août 1869 à INZINZAC
(Morbihan) - Décédé le 7 avril 1930 à MOISSAC (Tarn et Garonne)
Fils d'Hilaire Cyprien François auguste
et de Lucie Marie Périne KERLERO de ROSBO
Marié avec Lucie Marie Périne DELBEZE
Entre dans la Marine en 1886.
Aspirant le 5 octobre 1889.
Au 1er janvier 1892,
sur le cuirassé garde-côtes "REQUIN", Escadre du Nord (Cdt Jules
LEFÈVRE).
Enseigne de vaisseau le
8 juillet 1892.
Au 1er janvier 1894,
sur l'aviso "HUSSARD", Division navale de l'Atlantique (Cdt Pierre
MEUNIER dit JOANNET).
Au 1er janvier 1896, en
résidence libre.
Au 1er janvier 1897,
sur le croiseur "TROUDE", Escadre de Méditerranée (Cdt Marie
AUBERT). Au 1er janvier 1899, sur l'aviso "IBIS", Station de la
Manche et de la Mer du Nord (Cdt Frédéric SCHILLING).
Lieutenant de vaisseau
le 1er août 1899.
Le 22 octobre 1899, en
service à la Direction des mouvements du port de CHERBOURG.
Le 15 mars 1900, 2ème
Aide de camp à la Majorité générale du 1er arrondissement maritime à
CHERBOURG.
Le 10 décembre 1902,
Commande le torpilleur autonome submersible "SIRÈNE", Station des
sous-marins de CHERBOURG. Idem au 1er janvier 1904.
Cet officier commande
ensuite le sous-marin "FARFADET".
Photo du 14 juin 1905
Cette photo de
l’équipage du S/M Farfadet prise en l’arsenal de Bizerte, le 14 juin
1905 est un document exceptionnel. C’est sans doute la dernière du
Cdt Ratier (tenue tropicale, casque de liège sur les genoux) avec 13
des 16 hommes de son équipage. Ceux-ci présentent l’ogive d’une
torpille et sa partie propulsive.
Trois semaines plus tard, le 6 juillet 1905, le " Farfadet "
appareille de la darse de Sidi-Abdallah pour effectuer une sortie
d'exercice. Son déplacement est de 200 tx., sa vitesse de 12 nœuds
et il est équipé de 5 tubes lance-torpilles. Il est accompagné d'une
chaloupe à vapeur réglementaire. Dès la sortie de la passe, le
Commandant Ratier fait mettre au poste de plongée…Sur le Farfadet,
il fallait laisser le capot ouvert pour permettre l'échappement de
l'air intérieur pendant le remplissage des ballasts, la plus petite
imprudence suffisait à favoriser une entrée d'eau par cette
ouverture près de la surface. Le lieutenant de vaisseau Ratier, ne
pouvant pas seul fermer le panneau bloqué, donne l'ordre à son
équipage de fermer le panneau inférieur sous leurs pieds afin de
conserver l'étanchéité du submersible. Brusquement, l'avant
s'enfonce, l’eau s’engouffre à l’intérieur du bâtiment. Le
Second-Maître Troadec et le Quartier-maître Lejean se précipitent et
rejoignent le Commandant dans le kiosque en essayant de refermer le
capot derrière eux. L'eau surgissant de l'intérieur du sous-marin «
souffle » les trois hommes hors du kiosque, ce seront les seuls
survivants. Le sous marin pique vers le fond à 10 mètres. Les trois
rescapés sont immédiatement repêcher par la chaloupe
accompagnatrice. Une bouée est mouillée à l'endroit de la
disparition et la chaloupe fait route vers la terre afin d’avertir
les autorités pour les secours.
Le sauvetage paraît se présenter dans des conditions des plus
favorables, dix mètres de fond, sept seulement au-dessus du
sous-marin, mer calme, à quelques centaines de mètres de l’arsenal.
Si les quatorze hommes restant à bord ont pu se réfugier dans des
compartiments non envahis par l'eau et fermer derrière eux les
portes étanches, ils pourront survivre jusqu'à ce que l'on puisse
soulever la partie du navire où ils se trouvent.
Remorqueurs, gabares, pontons-grues, scaphandriers se rendent sur
les lieux du naufrage. Les quatorze matelots emprisonnés dans le
sous-marin immergé ne peuvent rien tenter mais ils entendent que
l’on s'occupe d’eux. Ils frappent sur la coque. Le sous-marin remue,
on l'arrache, soudain, un choc, le navire est retombé !
L'avant du navire est profondément enfoncé dans la vase, les
scaphandriers ont toutes les peines du monde à placer des châssis et
des aussières d'acier sous cette coque circulaire et lisse sans
aucun point d'accrochage. Le 7 juillet, un petit espoir : la gabare
" Kébir " et le ponton-grue de la Compagnie de Port réussissent à
soulever et à faire apparaître l'arrière du " Farfadet ". Un contact
avec les naufragés a été pris, on a même réussi à renouveler un peu
l'air dans un compartiment. C'est alors que la grue de la Compagnie
du Port s'abat et le sous-marin glisse de nouveau au fond. Le 8
juillet, les efforts continuent sans succès. On n’entend plus les
hommes prisonniers taper contre la coque. L'arsenal de Bizerte
adapte un dock flottant de quatre cents tonnes pour soulever le
sous-marin et pour l'emmener ensuite dans un bassin de radoub. Le
Ministre de la Marine Gaston Thompson débarque du croiseur " Desaix
", à Bizerte le 9 juillet à 13 heures et constate que tous les
moyens sont mis en œuvre par l'amiral Aubert qui a même
réquisitionné des appareils appartenant à des compagnies privées.
Les 10, 11, et 12 juillet, les travaux continuent, aidés par le
navire de sauvetage allemand " Berger Wilhem ", qui avec ses
puissantes pompes, arrive à enlever la vase de sous la coque du
sous-marin. Le 12 au soir, une chaîne et deux aussières sont amarrés
autour de la coque et attachées sous le dock. Le 15, le remorqueur
de haute mer " Cyclope " remorque l'ensemble dock et sous-marin dans
un bassin de radoub. Le sous-marin est posé sur le fond, le dock
ressort et on commence à vider le bassin. Neuf jours après la
catastrophe, le " Farfadet " apparaît couché sur bâbord. Une
ouverture est pratiquée au-dessus du compartiment arrière pour
sortir les corps. Le 18 juillet, à Sidi-Abdallah, des obsèques
solennelles ont lieu, puis le remorqueur " Cyclope " transporte les
cercueils à Bizerte. Dix jours plus tard, ils sont rapatriés en
France par le paquebot " Ville-de-Naples ".
Quant au " Farfadet ", à la remorque du " Cyclope " il regagne
Toulon en octobre 1905. Remis en état, il reprendra du service puis
sera rayé des effectifs le 22 novembre 1913.
Le lieutenant de
vaisseau Ratier gardera le commandement du Farfadet jusqu’en juin
1907
Date ?
Remerciements photo /
Joffrey Ratier
Le 6 juillet 1905 à
08h30, le sous-marin coule par 10 mètres dans la darse de Sidi-Abdalllah,
en rade de Bizerte, à la prise de plongée suite à la mauvaise
fermeture du capot supérieur du kiosque. Il sera rescapé avec le
Quartier-Maître Le JAN.
Il sera rescapé avec le
second maître Le Troadec et le quartier-maître Lejean
L'enseigne de vaisseau
ROBIN y décèdera
Le 18 décembre 1904,
2ème Aide de camp à la Majorité générale du 1er arrondissement
maritime à CHERBOURG.
Chevalier de la Légion
d'Honneur, le 29 décembre 1907
Au 1er janvier 1908,
port CHERBOURG.
Le 25 novembre 1908,
Second du 1er Dépôt des Équipages de la Flotte à CHERBOURG.
Ne figure plus dans les
effectifs 1911.
Dossier Légion
d'honneur /
Lien web
Remerciements André Coutard
Remerciements Bernard
Dulou
Remerciements Stéphane
Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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