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Officiers et anciens élèves -
Louis Marie André PLOIX
(1906 - 1985)
Né le 10 novembre 1906 à PARIS Ier
(Seine) - Décédé le 12 juin 1985 à PARIS XVème (Seine).
Élève de l'École polytechnique promotion 1927, opte pour la Marine.
Après l’X, il a coulé avec le
navire-école Edgar Quinet
Enseigne de vaisseau de 2ème classe le
1er octobre 1929; port CHERBOURG.
Enseigne de vaisseau de 1ère classe le
1er octobre 1931.
Aux 1er janvier 1932, 1937, port
TOULON.
Lieutenant de vaisseau le 10 avril
1937.
En Juin 1940, Pilote de chasse.
En septembre 1940,
partant de MARSEILLE, il tente de rallier GIBRALTAR par la mer à
bord d'un yacht mais le bateau sera arraisonné en octobre.
Condamné pour
désertion, il sera interné dans différentes prisons françaises.
Capitaine de corvette
le 5 janvier 1943.
Libéré sous condition
en juillet 1943, il est assigné à résidence à GRENOBLE.
Il réussit à passer en
ESPAGNE en octobre et à rejoindre CASABLANCA où il rejoint les
Forces Navales Françaises Libres.
Il commande l'aviso
"La-MOQUEUSE" en 1944-1945 et participe au débarquement de Provence.
Capitaine de frégate le
1er octobre 1946.
En 1948, Commandant
l'Aéronautique navale en INDOCHINE.
En 1948, en service au
Cabinet du Ministre de la Défense.
En 1950, Commandant la
BAN de SAINT-RAPHAËL.
Capitaine de vaisseau
le 15 janvier 1951.
Au 1er janvier 1954,
Adjoint à la Section État-Major de la Division aéronautique navale à
l'État-Major général de la Marine.
Il commande ensuite le
croiseur "MONTCALM" en INDOCHINE
Extrait cols Bleus / 6
novembre 1954
Puis en 1956, l’aéronautique navale
de la IV° région militaire qui comprenait l’ensemble des BAN
d’Afrique du Nord.
Contre-amiral le 1er
septembre 1957.
Extrait Cols Bleus
Extrait Cols Bleus -
1958
le contre-amiral Ploix
passe en revue l'équipage du Provençal, en Novembre 1958.
(photo parue dans le
"Cols Bleus n°1882 du 1er février 1986).
Au 1er janvier 1959,
Commandant la Marine et l'arrondissement de LORIENT.
Vice-amiral en 1961.
Port matriculaire
CHERBOURG
Breveté des
Transmissions
Breveté d'Aéronautique
Breveté Pilote
Chevalier de la Légion
d'Honneur
Officier de la Légion
d'Honneur
Commandeur de la Légion
d'Honneur
Croix de Guerre
Médaille de la
Résistance avec Rosette (Capitaine de frégate, Décret du 30/11/1946)
Source : livre "Médaille de la Résistance française", annuaire des
médaillés établi par l'Association nationale des médaillés de la
résistance française (Editions BRODARD et TAUPIN - 1955)
Complément :
Une des figures les
plus originales, les plus attachantes et, il faut bien aussi
l'avouer, les plus dérangeantes de la marine d'après la Libération
vient de disparaître en la personne du vice-amiral Ploix emporté le
12 juin 1985 par un cancer généralisé contre lequel il a lutté
jusqu'au bout avec ce courage indomptable que nous lui avons connu
en toute circonstance.
Entré à Polytechnique en 1927, Ploix sortait dans la marine en 1929
et, début de carrière peu banal, assistait au naufrage, sur les îles
Habibas, du croiseur Edgar Quinet, école d'application des enseignes
de vaisseau. Son esprit curieux et son sens aigu de l'anticipation
le poussaient vers les techniques d'avenir et déjà breveté de
l'École des transmissions il entrait en 1936 à l'École
d'aéronautique et servait à partir de 1937 dans l'Aéronavale.
Il s'était déjà fait connaître comme un esprit original et
anticonformiste aussi est-ce tout naturellement qu'il rejeta l'idée
de servir dans les armées de l'armistice. Il tente donc en septembre
1940, à bord d'un yacht de 40 tonneaux qu'il s'est procuré à
Marseille, de rallier Gibraltar. Arraisonné le 7 octobre 1940,
arrêté, interné et jugé par le tribunal maritime de Toulon réuni en
cour martiale, il est condamné à cinq ans de détention et à la
dégradation pour désertion à l'étranger. Il est interné
successivement à Toulon, Saint-Étienne, Gannat et Riom.
Il est, à notre connaissance, le seul officier d'active de la marine
à avoir fait de la prison pour gaullisme actif. Plus heureux dans
nos entreprises et favorisés par des circonstances plus faciles nous
avons été contumax.
Libéré sous condition le 23 juillet 1943 et assigné à résidence à
Grenoble, Ploix, bien que diminué physiquement par ses années de
prison, se hâte d'aller reprendre sa place au combat. Il quitte
Paris le 13 octobre 1943, passe la frontière d'Espagne le 30 octobre
et arrive à Casablanca le 15 décembre. Il participe en 1944 aux
opérations qui conduisent au débarquement de Provence comme
commandant de l'aviso La Moqueuse un des bateaux de la France Libre
avec le pavillon de beaupré à croix de Lorraine.
Après la libération, la carrière de Ploix le mène rapidement vers
les sommets de la hiérarchie: capitaine de frégate en 1946,
capitaine de vaisseau en 1951, affectation à la présidence du
conseil, commandant de l'aéronavale en Indochine, l'institut des
hautes études de Défense nationale, centre des hautes études
militaires, contre-amiral en 1957, vice-amiral en 1961.
Partout où il passe il laisse un sillage où l'admiration se mêle à
la consternation. Admiration pour son intelligence exceptionnelle
qui domine aisément tous les problèmes et leur donne des solutions
simples et efficaces. Consternation, parce que Ploix, à tous les
niveaux d'autorité où il a pu se trouver, n'a jamais cessé d'être un
anticonformiste actif, bousculant les habitudes acquises et les
idées reçues toutes les fois où elles s'opposaient à l'idée très
exigeante qu'il se faisait de la bonne exécution du service.
Il n'était pas souple. Ayant adhéré de tout son cœur à la notion de
l'Algérie française, il n'a pas voulu rester silencieux quand la
politique de la France s'est orientée différemment. N'ayant rien à y
gagner et tout à y perdre il s'est opposé. Profondément républicain
et respectueux de la loi il n'a pas cédé au vertige des soldats
perdus et n'a rien commis d'illégal mais il a manqué à cette fameuse
« obligation de réserve », le plus souvent en apportant devant les
tribunaux son témoignage de moralité à des amis en difficulté.
Placé en disponibilité le 1er octobre 1962, il est admis par
anticipation dans la deuxième section du cadre des officiers
généraux à compter du 1er avril 1963 (décret du 26 mars 1963). Un
arrêté du Conseil d'État du 26 avril 1967 a annulé cette décision et
rétabli la situation administrative du vice-amiral Ploix.
Les Français Libres qui, si notre souvenir est encore fidèle
quarante-cinq ans après, n'étaient pas des agneaux résignés
comprendront certainement pourquoi nous avons voulu rendre ce
dernier hommage à un camarade au caractère difficile mais hautement
estimable qui a souffert dans les prisons du régime de Vichy, qui a
combattu et qui vers la soixantaine a abandonné honneurs et emplois
par fidélité à l'idée, sans doute chimérique, mais généreuse, qu'il
se faisait de son devoir.
Amiral Patou
ancien chef d'état-major de la marine
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 252, 3e trimestre 1985.
Complément
Entre 1930 et 1940, il
a commandé un petit bateau sans doute un garde-côte à Djibouti : le
Baccarat, puis il a été élève à l’école de pilotage à Hourtin, puis
il a embarqué sur le Colbert.
Il y avait à la tête de
l’OTAN trois officiers généraux de nationalités différentes : un
pour l’armée de terre, un pour l’armée de l’air, un pour la marine.
Mon père était Adjoint-mer (Si j’ai bien retenu l’appellation). En
mai 1962, il a été mis en disponibilité pour avoir témoigné au
procès Salan à la demande de l’avocat du général
Remerciements Philippe Ploix
Remerciements Thierry Le Breton
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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