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Officiers et anciens élèves -
Charles Jean Guillaume PLATON
(1886 - 1944)

Source web / Photo Louis Silvestre
Né le 19 septembre 1886
à PUJOLS SUR DORDOGNE (Gironde) - Exécuté le 28 août 1944 au manoir
de la QUERRERIE (Dordogne)
Père de
Jean Georges Raymond,
promotion 1931
Entre dans la Marine en 1904
Aspirant le 5 octobre 1907; port
TOULON.
Au 1er janvier 1908, sur le croiseur cuirassé
"LÉON-GAMBETTA", Escadre du Nord (Cdt Jules HABERT).
Au 1er janvier
1909, port TOULON.
Enseigne de vaisseau le
5 octobre 1909.
Au 1er janvier 1911,
sur le croiseur-cuirassé "VICTOR-HUGO", 1ère Escadre (Cdt Jean
PRADIER).
Au 1er janvier 1912, en instruction à l'École des
Officiers torpilleurs à TOULON.
Officier breveté
Torpilleur.
Au 1er janvier 1914
(nomination du 1er octobre 1912), Second du sous-marin "GERMINAL",
1ère escadrille de sous-marins de la 2ème Escadre légère basée à
CHERBOURG (Cdt Charles BOURDEAUX).
Lieutenant de vaisseau
le 17 mars 1917.
En octobre 1917,
Commandant le sous-marin "OPALE" en Méditerranée.
Chevalier de la Légion
d'Honneur.
Au 1er janvier 1921,
Commandant le sous-marin "FULTON", Escadrille de sous-marins du 5ème
arrondissement maritime à TOULON.
Officier breveté de
l'École Supérieure de la Marine, promotion 1922.
Capitaine de corvette
le 14 juin 1923.

Extrait Ouest-France /
21 aout 1925
Capitaine de frégate le
11 janvier 1927.
Officier de la Légion
d'Honneur.
Mérite Maritime.
Le 22 février 1929,
Commandant le torpilleur "TORNADE".
Au 1er janvier 1932,
port TOULON, inscrit au tableau d'avancement.
Capitaine de vaisseau.
le 1er novembre 1935
Commandant le contre-torpilleur "FANTASQUE".

Extrait Comoedia / 30
avril 1936
En 1939, il commande le
secteur de Dunkerque et dirige, en juin 1940, l'évacuation du port
avec le commandement britannique.

Extrait Ouest-France / 2
juin 1940

Extrait Le Nouvelliste
du Morbihan / 2 juin 1940


Extrait Ouest-France / 8
aout 1940
Il est nommé secrétaire
d'État aux Colonies dans le gouvernement du maréchal Pétain en 1940.


Extrait Ouest-France / 8
septembre 1940

Extrait Ouest-France /
13 décembre 1940



Source / Photovintage - Arnaville

Témoignant de vifs
sentiments antigaullistes et antibritanniques, il est partisan d'une
politique de collaboration avec l'Allemagne nazie et propose la
reconquête des colonies d'Afrique équatoriale qui ont rallié de
Gaulle.

Extrait Ouest-France /
30 novembre 1941

Extrait La Dépêche de
Brest / 16 décembre 1941
En avril 1942, il devient secrétaire d'État auprès de Pierre Laval
qui vient de reprendre le pouvoir, et est chargé de la coordination
des forces armées.
Lors du débarquement anglo-américain en Afrique
du Nord le 8 novembre 1942, il est partisan d'une alliance avec
l'Allemagne et s'oppose à l'amiral Auphan qui est favorable à un
arrêt des combats entre Français et Américains.

Extrait Ouest-France / 3
décembre 1942
Charles Platon est éliminé du gouvernement en mars 1943 par Pierre
Laval, et se rapproche des ultras de la collaboration, tels Marcel
Déat ou Fernand de Brinon. Au nom de ces derniers, il est porteur en
juillet 1944 d'une déclaration commune auprès du Maréchal Pétain,
visant à remettre en cause Pierre Laval, qu'ils jugent trop tiède
face à l'offensive Anglo-américaine en Normandie. Cette tentative
échoue et Charles Platon est assigné à résidence dans son domicile
en Dordogne.
Le 18 août 1944, il est capturé par les maquisards FTP Dordogne du
6e bataillon des Forces françaises de l'intérieur, conduit au hameau
de Paternoster, traduit en cour martiale et condamné à mort.
Il aurait été fusillé selon plusieurs sources, soit le 18 août 1944
près d'Auriac-du-Périgord à 22 heures 40 soit, d'après un compte
rendu FTP du 30 août, le 28 août 1944 en présence de plusieurs
témoins, torturé selon d'autres.
Source web

Date ? Vichy

Avec Pétain

Autres informations
Platon, le soldat perdu
Comment un officier de marine, à la carrière exceptionnelle, a-t-il
pu être compté parmi les plus ultras de la collaboration ? Il fit
partie de la « foule des égarés » dont parlait François Mauriac.
Né le 19 septembre 1886, à Pujols-sur-Dordogne, Charles Platon est
issu du milieu social cévenol converti au protestantisme (1). Père
bibliothécaire à la faculté de droit de Bordeaux, mère professeur à
l'École normale d'instituteurs, le jeune Charles veut devenir marin.
Admis à l'École navale à dix-huit ans, il en sort dans un rang
honorable. Aspirant de 1re classe, en 1907, il « voit du pays » et
aspire à commander les sous-marins. Ces supérieurs ne tarissent pas
d'éloges sur lui : « Officier remarquablement doué à tous les points
de vue, haute valeur morale et professionnelle, à utiliser et à
faire avancer… ». Lieutenant de vaisseau, en 1917, capitaine de
frégate, en 1922, sous-chef d'État-Major, en 1931, commandant la 10e
division légère de contre-torpilleurs, en 1935, Platon est nommé à
la tête de la Marine, à Dunkerque, le 1er décembre 1937. En octobre
1939, il est promu contre-amiral et commande le groupe
Dunkerque-Calais-Boulogne. Il a 53 ans.
Le 10 mai 1940, c'est l'invasion allemande. Le 18 mai, à Dunkerque,
c'est l'horreur. Sur le port et en ville, les victimes se comptent
par centaines. Le contre-amiral y est admirable. Et puis, Londres
décide l'abandon de la ville martyre et le réembarquement des
troupes alliées.
Comme ses supérieurs, Platon est un anglophobe obstiné. La
présentation par la presse anglaise du désastre de Mers El Kébir, le
3 juillet 1940, comme une grande victoire navale, rend les marins
français furieux et le contre-amiral entre dans une rage dangereuse
pour son équilibre psychique. L'Armistice est signé. Dès l'entrée en
fonction du Maréchal, Platon, lui le protestant strict et austère,
change brutalement. Guidé par une sorte de paranoïa, il se croit la
victime personnelle des événements.
Le maréchal Pétain l'appelle au secrétariat d'État aux Colonies.
Rapidement, l'amiral de la Flotte Darlan, de Laborde et Platon
considèrent que l'ennemi c'est l'Angleterre. De là, l'adhésion au «
pangermanisme » et la reconnaissance à l'Allemagne d'un rôle
messianique, favoriseront une collaboration déterminée, totale.
Vichy lui a confié la lutte contre la franc-maçonnerie responsable,
selon le gouvernement, de la guerre et de l'armistice !
Platon oublie, alors, sa rigueur morale, sa droiture intellectuelle,
sa foi chrétienne. Le 27 novembre 1942, le sabordage de 61 navires
français, à Toulon, le fait basculer dans un état de fureur aiguë
qui fera dire au Maréchal, plus tard : « Mais il est fou ! ». Laval
le contraint de se retirer à Pujols, le 26 mars 1943.
Arrêté à son domicile par les FTP, le 22 juillet 1944, il est
exécuté après un jugement sommaire, le 28 août, pour intelligence
avec l'ennemi. Digne et hautain, il commandera la mise en joue et le
feu aux trois hommes du peloton. Un beau livre fort bien documenté.
(1) "Le Vice-Amiral Platon (1886-1944) ou les risques d'un mauvais
choix" - Jean-Marc Van Hille - Préface d'Etienne Taillemite -
Édition PyréGraph - septembre 2003.

En savoir plus /
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Mentionné dans

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Photo avec le maréchal Pétain

Maroc, Visite de l'Amiral Platon à Rabat

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Source web
Remerciements PDF / Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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