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Officiers et anciens élèves -
Paul Louis Félix PHILASTRE
(1837 - 1902)
Né le 4 février 1837 à
BRUXELLES (BELGIQUE) - Décédé le 11 septembre 1902 à BUYAT-BEAUJEU
(Rhône)
Entre dans la Marine en
1854
Aspirant le 18 avril
1855
Enseigne de vaisseau le
1er mai 1859; port BREST.
Chevalier de la Légion
d'Honneur le 11 juin 1863
Lieutenant de vaisseau
le 13 août 1864
Extrait La Dépêche
coloniale / 23 septembre 1902
Dossier Légion d'Honneur /
Lien web
Autres informations :
Entré à l’Ecole navale
en 1854, Philastre sert en Méditerranée puis dans les mers de Chine
sur le Laplace, la Némésis, l’Avalanche, le Primauguet, la Durance
et la Persévérance (1857-1864).
Deux fois inspecteur
des affaires indigènes en Indochine (1864-1870), il est rappelé en
France pour servir à terre contre les Prussiens.
Il retourne en
Cochinchine comme chef de la justice et inspecteur des affaires
indigènes (1871-1874).
Après un congé en France (1874), il est de
nouveau affecté au Cambodge et en Cochinchine.
Lieutenant de vaisseau
depuis 1864, il est sur sa demande admis à la retraite en 1879.
Complément / Extrait
Dictionnaire de biobibliographie générale, ancienne et moderne de
l\'Indochine française / A. Brebion
Né à Bruxelles
(Belgique) le 7 février 1837. Mort au Buyat-Beaujeu (Rhône) le 11
septembre 1902. Il entra à l'Ecole navale en 1854. Aspirant de lère
classe le 1er mai 1857. Lieutenant de vaisseau le 13 août 1864, il
arriva en Cochinchine en 1861, ayant pris part à l'expédition de
Chine sur «L'Avalanche » en qualité d'enseigne. Nommé inspecteur des
Affaires indigènes le 7 janvier 1863 à Mytho, où, le 1er avril, y
était élevé à la seconde classe. Il fut nommé chef de la justice
indigène le ler juin 1868 et promu inspecteur des Affaires
indigènes, nouvelle formation, le 1er avril 1873. En décembre 1873
il s'embarqua pour Hué avec le second des Ambassadeurs annamites
venus à Saïgon pour y signer le traité de reconnaissance de
l'annexion des provinces de Chaudoc, An Giang et Hatien, aux
possessions françaises de la Basse-Cochinchine, pièce diplomatique
que voulait obtenir l\'amiral DUPRÉ (voir ce nom) pour pallier les
inconvénients pouvant résulter pour lui de son intervention dans les
affaires de Jean DUPUIS (voir ce nom) avec la Cour de Hué au sujet
de la liberté de navigation sur le Fleuve Rouge du Tonkin. PHILASTRE
devait persuader à la Cour de Hué de donner pleins pouvoirs aux deux
ambassadeurs qu'elle avait envoyés à Saïgon. Il fut très mal reçu
par les Annamites auxquels cependant il essaya de très bonne foi à
persuader que l'amiral DUPRÉ était leur ami et voulait seulement
régulariser une situation que l'Annam n'avait encore admise comme
définitive. Mais la Cour de Hué ne fut point dupe des assertions et
exigea qu'il se rendit au Tonkin avec l'ambassadeur qu'il avait
accompagné pour enquêter sur les agissements de F. GARNIER et de
Jean DUPUIS, qui, l'amiral le prétendait du premier, agissait contre
son gré et les ordres qu'il lui avait donné. Il se rendit au Tonkin
où il débarqua le 24 décembre 1873, s'y étant fait conduire de sa
propre autorité alors qu'il avait ordre de rentrer, à Saïgon.
Au Tonkin, F. GARNIER
venant d'être tué, le Commandant du croiseur « Le Décrès » mouillé
dans le Cua-Cam, prit le commandement de l'expédition laissé vacant
par la mort de son chef, le 21 décembre, et accrédita auprès d'elle
PHILASTRE, lequel muni des pouvoirs d'un officier qui, à aucun titre
n'avait le droit de les lui donner, agit en la circonstance sous
l'influence d'une documentation fausse, de renseignements
contraires, déniant les instructions et la liberté d'action donnés
par l'amiral DUPRÉ à GARNIER. Il arriva à Hanoï le 3 janvier 1874.
Il y eut une altercation d\'une extrême violence avec l'Enseigne
ESMEZ (voir ce nom) au sujet de l'abandon de la citadelle. Jugeant
mal du fait de son anamitophilie, persuadé de la bonne foi du
Gouverneur la Cochinchine, PHILASTRE blâma la conduite de F. GARNIER
et accepta, par ordre supérieur, la dure responsabilité du traité de
Hué (février 1874) qui jeta sur son nom un discrédit que ne
méritaient point en la circonstance et son abnégation et son
héroïque sentiment hiérarchique. Représentant du protectorat au
Cambodge en 1876, puis chargé d'affaires à Hué, il rentra en France
très souffrant en 1879, il demanda sa mise à la retraite le 13
octobre de cette même année. Rentré dans la vie civile, pour vivre
il professa les mathématiques à Cannes et à Nice de 1882 à 1894.
En 1870 se trouvant en
France en congé de convalescence, il fut mis sur sa demande à la
disposition du général Faron le 12 septembre, au premier secteur de
la défense de Paris où il commanda la 7e batterie du 21e régiment
d'artillerie (lère division du ler corps). Il démissionna de ses
fonctions de représentant à Hué en avril 1880.
Homme rigide, juste et
droit, sa mémoire doit être lavée de toute inculpation de basse
jalousie et de faiblesse coupable. Sa haute et belle intelligence,
sa modestie et son dévouement dévouement son pays doivent valoir à
sa mémoire le juste hommage qui lui est dû. C'est à sa profonde
profonde et à sa grande connaissance de la langue et des caractères
chinois que nous devons la très remarquable traduction du Code
Annamite et de ses commentaires qui lui valut le prix Stanislas
Julien (1877) et celle si ardue de l'obscur YI-KING, un des plus
célèbres ouvrages de la Chine antique.
Remerciements Emmanuel
Chantebout
Sources : SHD/DM Vincennes : CC7 α 1973
/ Notice historique SHM
transmise par André Coutard
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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