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Officiers et anciens élèves -
René Léon NOËL
(1892 - 1980)

Né le 12 novembre 1892 à CASSANIOUZE
(Cantal) - Décédé le 13 octobre 1980 à CUERS (Var)
Fils de Jean-Philippe NOËL et de Marie
VIGIER
Marié le 11 décembre 1918 à ANGOULÊME
(Charente)
avec Jeanne Emilie Françoise VIENNE
Grand-père de Jean LENGELLE, EMF 1992
Entre dans la Marine en 1910
Classé n° 6 sur la
liste d'admission du concours 1910 de l’École navale
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Archive familiale / René
DUCOM, Lieutenant de Vaisseau (1892-1989) |
Vaisseau Le "BORDA"
octobre 1910 à août 1912


Aspirant de marine le
1er octobre 1912 (JO du 6 août 1912 p. 7090)
Croiseur "JEANNE D’ARC" octobre 1912 à août 1913


Campagne d’application
des aspirants de marine
Brest – Funchal
(Madère) – Rio de Janeiro – Fort de France – Colon (Panama) – Vera
Cruz (voyage à Mexico) –
La Nouvelle Orléans – La Havane – Port au Prince (Haïti) – Les
Saintes – Fort de France – Dakar – Las Palmas (Canaries) – Gibraltar
– Toulon – Fréjus – Naples – Bizerte – Alger – Oran – Mers el Kebir
– Cadix – La Pallice – Kronstadt (voyage à Saint Pétersbourg) –
Stockholm – Karlskrona – Copenhague – Brest
Enseigne de vaisseau de
2e classe le 5 octobre 1913 (JO du 1er septembre 1913 p. 7870)
Cuirassé "JUSTICE"
octobre 1913 à mars 1914
Adjoint à l’officier
fusilier et chef de section (mitrailleuses) dans la compagnie de
débarquement


Cuirassé "COURBET" mars 1914 à décembre 1915
Service artillerie (chef d’une tourelle de 30)
Chef de section (mitrailleuses) dans la compagnie de débarquement


Enseigne de vaisseau de 1e classe le 5 octobre 1915 (JO du 29
septembre 1915 p. 6950)
Torpilleur "HALLEBARDE" décembre 1915 à juin 1916


Cuirassé "VERGNIAUD" juin 1916 à mars 1917
Service artillerie (canons de 75)
Chef de section dans la compagnie de débarquement, prend part aux
opérations d’Athènes le 1er décembre 1916,
au cours desquelles son
capitaine de compagnie est tué



Rapport du capitaine de vaisseau Pugliesi-Conti, commandant le corps
de débarquement de l’Escadre A
(5 décembre 1916)
Opérations effectuées à Athènes le 1er décembre 1916
Force alliée (Français, Anglais, Italiens) à l’effectif de 3 000
hommes mise à terre le 1er décembre vers 3h30 du matin.
1er bataillon : compagnies WALDECK ROUSSEAU, ERNEST RENAN, EDGAR
QUINET, LIBIA (Italiens)
2e bataillon : compagnies VERITE, JUSTICE, PATRIE, REPUBLIQUE
3e bataillon : compagnies MIRABEAU, VERGNIAUD, VOLTAIRE,
CONDORCET, DUNCAN et EXMOUTH (Anglais)
… Itinéraire suivi par le 3e bataillon : Pirée, route de Phalère,
boulevard Syngros et Zappeion, avec détachement à la poudrière près
de la colline du Stade.
Les bataillons trouvèrent les positions qui leur avaient été
assignées préalablement occupées par de forts contingents de troupes
régulières grecques qui prirent, en plusieurs cas, une formation de
combat.
… Le 3e bataillon occupait le Zappeion et entourait une poudrière
située sur la route de la cartoucherie.
Un fort contingent régulier grec lui était opposé auprès de cette
poudrière.
… Vers 11h les premiers coups de feu retentirent … subitement
tirés par des réguliers grecs et des civils sur la compagnie
REPUBLIQUE stationnée aux abords de la passerelle franchissant le
chemin de fer électrique. Ces coups de feu furent le signal de
l’engagement général, tant au Rouf que sur les collines des Nymphes
et qu’à la poudrière.
… Les troupes entourant la poudrière dans le sud du Zappeion,
compagnie VERGNIAUD et compagnie de Marines anglais, furent
attaquées soudainement vers 11h10, au moment de l’ouverture générale
du feu, par des réguliers grecs en nombre considérable. Les
compagnies surprises se mirent d’abord à l’abri sous le mur de
l’enceinte et ripostèrent.
C’est à ce moment que le lieutenant de vaisseau Devé, servant
lui-même en terrain découvert avec l’enseigne de vaisseau Noël une
mitrailleuse dont les servants avaient été mis hors de combat, fut
tué.
Une fraction des troupes alliées battant en retraite se retira
vers le rivage du Phalère et fut recueillie par les torpilleurs
français. Quelques hommes sous la conduite d’un second maitre purent
rallier Philoppapos vers 16h.
L’autre fraction des troupes, se cramponnant à la position sous
le commandement du capitaine Palmer (Royal Navy) et de l’enseigne de
vaisseau Martin du VERGNIAUD s’introduisit de vive force dans la
poudrière défendue intérieurement par une petite garnison et s’y
installa définitivement avec une mitrailleuse. Elle ne fut plus
sérieusement inquiétée par la suite. A 4h le 2 décembre ce
détachement rallia le Pirée.
Rapport de l’enseigne de vaisseau Martin, commandant la 2e compagnie
du 3e bataillon (VERGNIAUD)
(3 décembre 1916)
Effectif de la compagnie au départ : 161 hommes dont 3 officiers
Effectif actuel : 144 dont 2 officiers
6 tués, dont le lieutenant de vaisseau Devé commandant la 2e
compagnie, et 11 blessés
Vers 10h la compagnie du VERGNIAUD reçoit l’ordre du commandant
supérieur de quitter le Zappeion et d’aller occuper la poudrière. La
compagnie était précédée d’un détachement du DUNCAN et de l’EXMOUTH.
Arrivée à la poudrière la compagnie, après avoir constaté qu’elle
était occupée par 6 grecs, s’est installée autour, les Français dans
le nord et l’ouest, les Anglais dans le sud.
Vers 10h30 une compagnie grecque est venue se placer dans le nord
de la poudrière à environ 200m. Le capitaine de cette compagnie est
venu d’une façon très amicale dire au capitaine Devé et au major
Harmour qu’il avait l’ordre de se tenir devant nous aussi longtemps
que nous occupions cette place.
Vers 11h après entente avec le capitaine grec, les Français et
les Grecs se mirent à déjeuner. C’est vers ce moment-là que nous
avons entendu des coups de fusil dans le nord d’Athènes.
Vers 11h30 après avoir entendu plusieurs coups de fusil plus
rapprochés, paraissant venir des rues avoisinantes, la compagnie du
VERGNIAUD essuya tout d’un coup le feu à volonté de la compagnie
grecque qui se trouvait devant elle.
La compagnie, sur l’ordre du capitaine Devé, alla en rampant se
chercher un abri derrière le mur sud en chargeant ses fusils. Le
major Harmour ayant donné l’ordre aux marins anglais de battre en
retraite vers le sud-ouest, une partie de la compagnie a suivi le
mouvement des Anglais. Quelques hommes se sont groupés autour d’un
second maitre et ont rallié le Philoppapos, d’autres ont rallié la
côte où ils ont été recueillis par le DEHORTER et la RAILLEUSE,
enfin 8 hommes ont été faits prisonniers par les Grecs dans les
maisons où ils s’étaient réfugiés. Ces hommes ont rallié le
lendemain l’Escadre après avoir été désarmés.
Ceux de nos hommes qui, encadrés par leurs officiers, avaient
réussi à atteindre le sud de la poudrière, se couchèrent sous un feu
violent venant de l’est et de l’ouest. Le capitaine Devé fit armer
une mitrailleuse et tirer face à l’ouest en feu à volonté ; les
servants ayant été blessés, la mitrailleuse a été servie par
Messieurs Devé et Noël.
Le tir des Grecs étant très meurtrier pour nous, on a décidé de
s’emparer de la poudrière, défendue par 6 hommes et un corps de
garde. Je réussissais à y rentrer par la porte est avec 2 hommes
pendant que l’enseigne de vaisseau Noël s’emparait du corps de garde
avec 3 hommes et me ralliait ensuite à la poudrière. Un officier
anglais et un sergent major y entraient par la porte ouest. Dès que
nous fûmes à l’abri nous criâmes à ceux qui étaient dehors de faire
comme nous.
La fusillade était tellement intense qu’ils ne purent parvenir
jusqu’à la porte. Je donnais l’ordre aux 4 ou 5 Anglais et Français
qui se trouvaient avec moi de percer un trou dans le mur sud de
l’enceinte, ce qui fut fait en 5 minutes. C’est par ce trou que tous
les gens de l’extérieur, une centaine d’hommes environ, tant Anglais
que Français, entrèrent dans la poudrière en ramenant les corps des
tués et blessés. Le capitaine Devé se trouvait parmi les morts.
Je pris alors le commandement de la compagnie et la poudrière fut
mise en état de défense.La poudrière a été défendue par 58 Français
valides et environ 45 Anglais dont un capitaine.
Les troupes grecques se tinrent dès lors hors de vue du plateau
et la poudrière ne fut pas attaquée jusqu’au moment où elle fut
évacuée par ordre du commandant supérieur vers 4h du matin. Les
blessés et les morts furent laissés sous la garde d’un médecin major
anglais. J’arrivais au Pirée vers 8h sans avoir été inquiété.
Référence : Service Historique de la Marine / SS Og 6 / combats
d’Athènes 1er décembre 1916
Journal de bord du cuirassé "VERGNIAUD" / PV du 7 décembre 1916 (en
rade d’Argostoli)
Munitions dépensées par la compagnie de débarquement aux
opérations de guerre du 1er décembre à Athènes
Cartouches pour fusil de combat 11 034
Cartouches pour mousqueton de combat 621
Cartouches pour mitrailleuse 1 250
Cartouches pour révolver 224
Référence : Service Historique de la Marine / SS Y 623 / journal de
bord
Centre d’aviation maritime de DUNKERQUE mars à juillet 1917
Observateur sur hydravion de patrouille









JO du 14 mai 1917 (p.
3873)
Croix de guerre avec
palme
Centres d’aviation
maritime de HOURTIN puis de SAINT RAPHAEL août à décembre 1917
Elève pilote
d’hydravion

Breveté pilote aviateur
le 25 novembre 1917
Centre d’aviation
maritime de SOUSSE (Tunisie) décembre 1917 à février 1919
Officier en second
Chef du poste de combat
de LAMPEDUSA en juin et août 1918
Escorte de convois –
Recherche de sous-marins et de mines
Prend part à une
attaque de sous-marin le 29 avril 1918
Référence : Service
Historique de la Marine / SS Vg 33 / aviation Sousse
Centre d’aviation
maritime d’ALGER février à juin 1919
Chef d’escadrille,
chargé de la réserve régionale
Lieutenant de vaisseau
le 6 juin 1919

JO du 11 juin 1919
(p. 6016)
Aviso "BAPAUME" juin à
novembre 1919
Officier en second


Centre d’aviation
maritime de SAINT RAPHAEL décembre 1919 à janvier 1920
Disponible au dépôt du
personnel de l’aéronautique
Centre d’aviation
maritime de TOULON février à mai 1920
Adjoint au chef des
services aériens du 5e arrondissement maritime

JO du 22 janvier 1920
(p. 1151)
Centre d’aviation
maritime de BERRE mai 1920 à février 1923
Officier en second

JO du 6 mai 1920 (p. 6793)



Chevalier de la légion
d’honneur le 30 avril 1921 (tableau spécial)

JO du 10 août 1921
(p. 9408)
Centre d’aviation
maritime de SAINT RAPHAEL février 1923 à novembre 1924
Chef du service essais
à la commission d’études pratiques d’aviation (CEPA)

JO du 14 décembre
1922 (p. 11970)
Commandant le centre
d’aviation maritime de LORIENT novembre 1924 à juillet 1925

JO du 31 octobre 1924
(p. 9727)

JO du 6 novembre 1924
(p. 9854)
Commandant le centre
d’aviation maritime de BREST juillet 1925 à décembre 1926

JO du 10 novembre
1926 (p. 12033)

JO du 9 décembre 1926
(p. 12845)

Croiseur "THIONVILLE"
janvier 1927 à décembre 1928
Chef du service
conduite du navire
Ecole d’application de
tir des torpilles à la mer et commission d’études pratiques de tir
des torpilles
Rédaction et
présentation d’une étude complète sur les gyrocompas

JO du 9 février 1927
(p. 1671)

Aéronautique de la 3e
région maritime à TOULON janvier à juin 1929
Adjoint au commandant

JO du 20 septembre
1928 (p. 10376)
Capitaine de corvette
le 12 mai 1929

JO du 14 mai 1929 (p.
5447)
Centre d’expériences de
SAINT RAPHAEL juin 1929 à avril 1932
Chef des services de la
commission d’études pratiques d’aviation (CEPA) et adjoint au
président de la CEPA

JO du 13 juin 1929
(p. 6490)
Officier de la légion
d’honneur le 24 décembre 1931

JO du 27 décembre
1931 (p. 13237)
Commandant la base
d’aéronautique maritime de MARIGNANE mai 1932 à décembre 1934

JO du 8 mars 1932 (p.
2504)

JO du 17 mars 1932
(p. 2769)
Capitaine de frégate le
15 décembre 1934

JO du 13 décembre
1934 (p. 12185)
Cuirassé "BRETAGNE"
janvier 1935 à octobre 1937
Chef du service
intérieur puis commandant en second

JO du 6 décembre 1934
(p. 11966)



JO du 3 juin 1937 (p.
6168)
Commandant l’aviso
"YPRES" octobre 1937 à septembre 1939
Mission hydrographique
de l’Afrique occidentale française – Campagnes en Tunisie, Guinée,
Sénégal

Commandant
l’aéronautique de la 1e région maritime octobre 1939 à juin 1940
(sur la base
d’aéronautique navale de CHERBOURG Chantereyne)

JO du 29 août 1939
(p. 10827)
Evacué de Cherbourg le
18 juin 1940 la veille de la prise de la ville par les Allemands
Replié en Angleterre
jusqu’au 26 novembre 1940
Service à terre en 3e
région maritime à TOULON novembre 1940 à avril 1941
Commandant la base
d’aéronautique navale de CUERS avril 1941 à décembre 1942
(occupation par les
Allemands) puis août 1944 à janvier 1945 (rappelé à l’activité)


Congé d’armistice en
1943
Congé du personnel
navigant de l’aéronautique navale (5 ans) de janvier 1944 à décembre
1948
En retraite au 1er
janvier 1949
Référence : Service
Historique de la Marine / dossier personnel de carrière MV CC7 4e
moderne 1151/1
Remerciements complément, photos et textes / Jean Lengelle
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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