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- Officiers et anciens élèves -

 


Eugène Charles Joseph MOYSAN

(1875 - 19..)

 

 

 

Né le 27 septembre 1875 à LORIENT (Morbihan) - Décédé.


Entre dans la Marine en 1893

Aspirant le 5 octobre 1896, port LORIENT.

Au 1er janvier 1897, sur le croiseur "DUBOURDIEU", Division navale de l'Atlantique (Cdt Joseph BONNIN de FRAYSSEIX).

Enseigne de vaisseau le 1er octobre 1898.

Au 1er janvier 1899, sur le croiseur "DUBOURDIEU", Division navale de l'Atlantique (Cdt Eugène LE LÉON).

Au 1er janvier 1900, sur le contre-torpilleur "CASSINI", Escadre du Nord (Cdt Marie De la CROIX de CASTRIES).

Au 1er janvier 1901, sur l'aviso-transport "RANCE", Division navale de l'Océan Indien (Cdt Marius CROS).

Au 1er janvier 1902, sur le transport "VIENNE", Service du littoral (Cdt Gilles De MAUPÉOU d'ABLEIGES); puis au 1er janvier 1903, Second sur le même bâtiment, Service du littoral (Cdt Etienne BARBIER).

Au 1er janvier 1904, sur le croiseur "BUGEAUD", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt Paul COUSTOLLE).

Au 1er janvier 1906, port LORIENT.

Lieutenant de vaisseau le 2 août 1906.

Le 1er décembre 1907, Commandant le sous-marin "ANGUILLE", 1ère flottille de sous-marins de la Méditerranée à TOULON. Idem au 1er janvier 1909.

Le 19 avril 1910, Commandant le sous-marin "FLORÉAL", Station des sous-marins de CHERBOURG.

Chevalier de la Légion d'Honneur.

Au 1er janvier 1912, à PARIS. Au 1er janvier 1914, sur le croiseur-cuirassé "WALDECK-ROUSSEAU", 1ère Escadre légère, 1ère Armée navale (Cdt Louis CAUBET).

Au 1er janvier 1915, port LORIENT.

Au 1er janvier 1917, port LORIENT.

Capitaine de corvette le 1er juillet 1917.

De juin 1918 à avril 1919, Commandant le torpilleur "MANGINI".

 

 

Cet Officier sera blessé le 13 août 1918, lors de l'explosion d'un chaland de munitions à proximité du bâtiment dans le port de LIVOURNE.

 

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« Rapport au sujet de l’accident survenu à la suite de l’explosion d’un chaland de munitions dans le voisinage du Mangini », copie conforme effectuée en décembre 1922 (Torpilleur d’escadre Mangini, Pochette de correspondance : S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 339, p. num. 940 à 942, pièce n° 5).


« Le 13 août [1918], le Mangini était amarré dans le port de Livourne, l’ancre tribord mouillée, l’arrière vers le quai. Parallèlement à lui, environ à 40 mètres à tribord, se trouvait le croiseur italien Etruria, avec le long de son bord, à bâbord, un chaland contenant les munitions d’un torpilleur anglais. Entre le Mangini et l’Etruria, se logeait un torpilleur italien.
A 13 h 19, l’équipage réuni à tribord arrière, on procédait à une distribution d’habillement. A ce moment, les douilles contenues dans un chaland prirent feu. Le Commandant du Mangini donna l’ordre de mettre le dynamoteur en marche, puis de virer la chaîne. A peine ces ordres avaient été donnés qu’une explosion se produisit dans le chaland, puis une deuxième d’une extrême violence.

Le Mangini fut entouré de fumée, puis submergé par une vague et violemment secoué, en même temps que des éclats d’obus tombaient à bord. La fumée dissipée, on s’aperçut que de nombreux hommes avaient été blessés. En parcourant le pont, on découvrit le corps du matelot Astier, le visage défiguré par un éclat d’obus ; le second maître Jouan, horriblement blessé à la cuisse, était couché près du 65 Tribord AR. Entre temps, l’Etruria avait coulé, et le remorqueur italien, penché sur son tribord, achevait de disparaître. Le Mangini s’était déplacé vers bâbord par suite de la rupture de son amarre tribord. Aucun incendie ne s’était déclaré à bord du Mangini. Le bâtiment, après s’être légèrement enfoncé de l’AR par suite de l’embarquement d’eau, avait repris sa stabilité. On évacua les blessés à l’aide des embarcations du bord, qui eurent l’occasion de repêcher des marins italiens de l’Etruria et du remorqueur.

Le dynamoteur n’ayant pu mis en marche, le commandant donna l’ordre de mettre une chaudière en pression pour épuiser l’eau embarquée. Le commandant, puis quelque temps après l’officier en second, blessés, furent évacués sur l’hôpital français.

Après une inspection détaillée, on s’est rendu compte que le Mangini n’avait pas de voie d’eau. Les superstructures ont souffert, notamment la passerelle et le roof AR et la passerelle AV.

Les appartements de l’AR ont été endommagés à la fois par le souffle de l’explosion et par l’eau. Certains hublots ne ferment plus. Les aménagements de l’AV sont à peu près intacts.

Les grenades n’ont pas été touchées par les éclats d’obus. Les tubes lance-torpilles ont été avariés (transmissions de mise à feu détruites). On ne peut rien dire sur les machines, à part la constatation d’avaries de détail (rupture de tuyautages secondaires ou de caisses à huile).

Les canons n’ont pas d’avaries évidentes, mais on peut faire des restrictions quant à leur emploi. Les douilles n’ont pas été mouillées. Seuls 3 projectiles de la soute de 10 AR ont reçu de l’eau.

Après l’accident, le consul de France s’est rendu à bord, ainsi que le commandant Perigot du gîte d’étapes français de Livourne, l’aumônier de l’hôpital français et le capitaine de frégate Tonta, envoyé par le contre-amiral commandant l’Académie navale.

Je joins au présent rapport la liste des blessés évacués sur un hôpital.

Le contre-amiral commandant l’École navale a fait savoir récemment que l’Académie navale se refusait à recevoir des munitions en dépôt.

P.C.C.

20 décembre 1922

Le Capitaine de corvette Diaz de Soria,
Commandant du Mangini

Mention manuscrite précédant la signature : « Ni adresse, ni date, ni signature. D’après sa place se rapporte à 1917 [apostille : « Non, à 1918 »]. Paraît avoir été rédigé par l’E.V. de 1re classe Marchat. Le Ct était C.C. de Moysan »

Signé : Diaz de Soria »

 

Autres informations / Lien web

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Capitaine de corvette en résidence fixe le 11 mars 1919.

 

Extrait Ouest-France / 8 juin 1920

 

Au 1er janvier 1921, Chef de section aux services offensifs et défensifs du 3ème arrondissement maritime à LORIENT.

Capitaine de frégate en résidence fixe le 30 octobre 1923.

Officier de la Légion d'Honneur.

Le 27 février 1924, Commandant la Section des magasins à munitions à la Direction de l'Artillerie navale à TOULON. Idem au 1er janvier 1932; inscrit au tableau d'avancement.

 

 

Remerciements Stéphane Giran

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

 

 

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