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Officiers et anciens élèves -
Aimé Jules MOULIN
(1918 - 1998)
Né le 12 février 1918 à
EMBRUN (Hautes-Alpes) - Décédé le 1er juillet 1998 à GRENOBLE
(Isère)
Elève officier du 01/°09/39
IM3 du 15/07/40
IM2 du15/07/42
IM1 du 02/02/47
IMP du 01/03/57
IMC2 du 01/07/62
IMC1 du 01/07/66
CV (BT) du 05/07/66
CA du 01§07/73
CA (2S) du 12/02/76
Affectations ,
embarquements
28/09/39 EIM Brest
18/06/40 BL Richelieu
évacuation Brest vers Dakar
01/01/41 Croiseur
Dupleix puis Colbert Toulon FHM en formation application
01/08/41 CT Tartu
(27/11/42) Toulon FHM adjoint chef service Machines
01/04/43 Congé
d’Armistice Grenoble ingénieur BE Neyrpic
25/09/44 Atelier
Militaire de la Flotte Toulon PM3 chef d’atelier
21/02/45 Croiseur
Duguay Trouin FMEO adjoint chef service Machines ( campagnes
Madagascar, Indochine)
07/05/48 Aviso La
Grandiere FMEO, adjoint chef service Machines
01/09/48 Ecole navale/EAR
Logona professeur EAR
01/05/49 EAR Croiseur
Tourville Brest professeur EAR
01/09/50 BL Jean Bart
Brest adjoint chef service Machines
01/01/53 PRE La
Charente FMEO chef service Machines ( campagne Indochine)
11/12/54 Escorteur Le
Tunisien FMEO chef service Machines
18/09/55 BL Jean Bart
Brest °PM2 adjoint au chef service Machines( campagne pays
nordiques, visite PR Danemark )
19/09/55 CAA De Grasse
Brest PM2 adjoint au chef service Machines
18/05/57 EE D’Estrées
Toulon Escadre chef service Machines
01/08/60 PA Clemenceau
Toulon Escadre chef service Installations Aviation (IA)
18/06/62 PA La Fayette
Toulon Escadre chef service Machines -IA
25/02/64 PA Foch Toulon
Escadre chef service Machines -IA
20/09/64 Etat Major de
la Marine Paris chef du Bureau MAT/SDA , président de la CEPS
21/10/69 Inspection de
l’Armement Paris CEM Adjoint à l’Inspecteur
03/05/73 Major General
Brest PM2 Adjoint Logistique
Stages
Ecole de Sécurité de
Cherbourg ‘ (1965) stage supérieur de sécurité avaries de combat,
NBC
Ecole des Armes
Spéciales OTAN Oberammergau 14/04/69-05/06/69 stage défense NBC
Qualifications et
diplômes
ingénieur des Arts &
Métiers
Certificat Aptude à la
conduit des machines
Brevet supérieur de
Sécurité
Brevet qualification
militaire supérieure (01/07/68)
Distinctions
LH officier 14/07/75
ONM officier 16/06/66
Médaille coloniale
Madagascar et Extrême Orient
Médaille commémorative
campagne d’Indochine
Complément
Elève à l’Ecole
Nationale Professionnelle de Voiron, ingénieur des Arts et Métiers,
promotion Cluny 1935, Aimé MOULIN, après avoir enseigné pendant un
an à Strasbourg, entre au service dans la Marine Nationale en
septembre 1939, comme élève officier Ingénieur Mécanicien, à l’Ecole
Navale de Brest.
En raison des
événements, celle-ci est évacuée en juin 1940 vers Dakar, à bord du
cuirassé Richelieu.
Nommé IM 3 en juillet
1940, Aimé MOULIN après un bref passage à Casablanca, est affecté
successivement sur les croiseurs Dupleix et Colbert puis sur le
contre-torpilleur Tartu A, à bord duquel il promu IM2 en juin 1942.
Quelques mois plus tard
il vivra sur ce bâtiment les heures sombres de l’invasion de la zone
libre et le sabordage de la Flotte en novembre 1942.
En congé d ‘armistice,
détaché par la Marine, il exerce son métier d’ingénieur dans
l’industrie hydroélectrique à Grenoble, chez NEYRPIC, où,
spécialiste en turbines, il participe à l’étude des groupes bulbes
de la future usine marémotrice de la Rance.
Rappelé au service en
septembre 1944 par la Marine renaissante, il est affecté à Toulon où
il est chargé de la mise sur pied de l’Atelier Militaire de la
Flotte qui assure le soutien des forces navales opérant en
Méditerranée.
La joie de la
Libération est de courte durée car le ciel s’assombrit outre-mer.
D’une première campagne
de deux ans et demi en Extrême-Orient, à bord du croiseur
Duguay-Trouin , qui l’amène à Madagascar, Djibouti, Saigon et
Tonkin, il conservera un profond respect pour les peuples, cultures
et civilisations qu’il aura côtoyé et en gardera un certain attrait
pour la philosophie Bouddhiste et les Arts Martiaux.
Promu IM 1 en juin 1947
Il est affecté en septembre 1948, à l’Ecole Navale, alors repliée à
Logonna-Daoulas, comme professeur à l’Ecole des Officiers de
Réserve, puis sur le croiseur Tourville lorsque l’Ecole y est
transférée.
De septembre 1950 à
janvier 1953, il est affecté sur le cuirassé Jean -Bart , en
achèvement puis essais, comme chef des Secteurs Diesel et Extérieur.
La situation
s’aggravant en Indochine, il est à nouveau, comme beaucoup de ses
camarades, affecté pour une deuxième campagne en Extrême-Orient, de
janvier 1953 à février 1955, comme chef « Machines » du
pétrolier-ravitailleur La Charente puis de l’escorteur Le Tunisien.
De retour en métropole
il rembarque en corvée pour six mois à bord du Jean-Bart , pour les
tournées de représentation aux Etats-Unis, en Norvège et pour le
voyage officiel du Président de la République René Coty au Danemark
.
En septembre 1955 il
est affecté sur le croiseur antiaérien De Grasse en achèvement,
comme chef de secteur Propulsion.
Sa sagacité permettra
de découvrir et résoudre élégamment une anomalie de construction sur
une ligne d’arbres, appuyant sa théorie devant le GM, Ingénieur
chargé, par une maquette démonstrative réalisée en Meccano !
Promu IMP en mars 1957,
il est désigné comme Chef « Machines » de l’escorteur d’escadre D’Estreés
de mai 1957 à août 1960.
A cette date il est
désigné comme Chef des Installations Aviation du porte-avions
Clemenceau, en achèvement et essais, où il retrouve son camarade de
promotion Vercken, alors Chef Aviation.
Il participe activement
à la mise au point des catapultes à vapeur et freins d’appontages,
de technologies Britanniques, alors nouvelles en France.
Promu IMC2 en juillet
1962, il est chef du groupement « Energie Propulsion IA »du
porte-avions La Fayettte jusqu’en février 1963, puis jusqu’en
septembre 1964 du porte-avions Foch .
Il est alors affecté à
l’Etat-Major de la Marine, rue Royale, comme chef du Bureau SDA
(Sécurité, Danger Agressifs) où il sera promu IMC1, en juillet 1967,
grade transformé peu après en Capitaine de Vaisseau BT avec la
fusion du corps des IM dans le corps des officiers de Marine.
Dans cette fonction il
participe à la définition de la doctrine de la Marine en matière de
Sécurité et Défense NBC.
Président de la
Commission d’Etudes Pratiques de Sécurité (CEPS), il développera, en
liaison étroite avec l’Ecole de Sécurité de Cherbourg qui dépends de
la DPMM, mais avec laquelle il entretient d’excellentes relations,
des techniques nouvelles en matière de lutte contre les sinistres,
notamment à la suite d’une série d’incendies graves sur les
bâtiments du programme naval.
Comme Président de la
CEPS, sa préoccupation majeure sera de mettre en place une
organisation capable d’assurer la mémoire technique des événements
et des enseignements acquis, dont l’expérience lui a montré la
volatilité.
Comme chef du bureau
SDA, il participe en liaison avec le STCAN, à la conception du
système de protection et de sécurité de l’ACONIT, prototype de la
nouvelle génération de grands bâtiments de combat .
Esprit ouvert, il
nouera des relations de travail avec ses homologues des autres
Armées et suivra le stages « Armes Spéciales » à l’Ecole OTAN
d’Oberammergau.
En octobre 1969, il est
affecté à la Délégation Ministérielle pour l’Armement (DMA) comme
chef d’Etat-Major de l’Inspection de l’Armement, pendant la période
de montée en puissance des grands programmes nucléaires ATHENA (SSBS
Plateau d’Albion), COELACANTHE et PLUTON décidés dans le cadre de la
Force de Dissuasion.
En mai 1973 il est
désigné comme Major Général du Port de Brest, Adjoint « Logistique »
du Préfet Maritime, Commandant en Chef pour l’Atlantique (CECLANT/PREMAR
II), et promu Contre-amiral en juillet 1973.
Il exercera cette
fonction jusqu’ en février 1976, pendant la période majeure où le
port de Brest prends sa dimension nucléaire avec la construction et
la mise en service de la base opérationnelle de l’Ile-Longue., en
parfaite entente avec le Directeur des Constructions et Armes
Navales de Brest, l’Ingénieur Général Philipponeau, et saura comme
Commandant Militaire de l’Arsenal, établir des relations de
confiance et d’estime réciproque avec les Représentants Syndicaux,
toujours très actifs mais profondément attachés à leur culture «
Marine » .
Evaluant les risques de
pollution par hydrocarbures en cas d’accident de pétrolier, et
conscient de la faiblesse des moyens existants, il fera tester
ceux-ci en situation réaliste et préconisera la création d’une
Commission d’Etudes Pratiques capable d’assurer l’interface entre
utilisateurs opérationnels et industriels fournisseurs.
Atteint par la limite
d’âge, il est affecté au cadre de réserve et se retire à Grenoble où
il participe aux activités de l’ACORAM.
Eté comme hiver, il
s’adonne à son sport préféré, l’aviron, participant aux compétitions
internationales dans la catégorie Vétérans.
Passionné d’histoire
maritime et des technologies, il reconstituera pour la commune de St
Gervais sur Isère, où il possède une maison de famille, les plans de
l’affût du canon « à la Paixhans » provenant de l’ancienne fonderie
de canons de la marine, sise dans le village et en conduira la
réalisation par monsieur Daniel Jannon, entrepreneur et Maitre
charpentier à St Gervais ; selon les techniques d’époque.
Il rédigera une étude
sur l’historique du recrutement de la marine au sein des Ecoles des
Arts et Métiers.
Adepte de travaux
manuels, autant que d’activités intellectuelles, il partagera sa
retraite entre ces deux domaines Admirateur des Encyclopédistes du
Siècle des Lumières, en quête spirituelle constante, il approfondira
tout au long de sa retraite ses connaissances des philosophies et
religions tant Occidentales qu’Orientales.
Ayant subi un grave
accident cardiaque en 1987, il devra renoncer aux activités
sportives tandis que deux nouveaux infarctus l’obligeront a renoncer
à toute activité physique quelques années plus tard.
Tous ceux qui ont servi
sous ses ordres ou travaillé avec lui conservent le souvenir d’un
chef à l’autorité naturelle, convaincu des vertus pédagogiques de
l’exemple, exigeant dans le service comme pour lui-même, mais
profondément humain, d’un sportif accompli pratiquant aviron,
athlétisme, judo, tir au pistolet olympique et tir à l’arc , et
enfin celui d’un ingénieur inventif (il déposera à titre personnel
un brevet pour un coupleur hydraulique)
Ses proches garderont
la mémoire d’un homme d’une très grande bienveillance, tolérant et à
l’esprit extraordinairement ouvert.
Le Contre-amiral Aimé
MOULIN était Officier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre
National du Mérite, titulaire de la Médaille d’Outre-Mer avec
agrafes Madagascar et Extrême-Orient et de la médaille commémorative
du Corps Expéditionnaire en Indochine.
Remerciements Max
Moulin
Retour Officiers
et anciens élèves
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