- Officiers et anciens élèves -

Charles Joseph MASCARENES, Chevalier de RIVIERE

(1738 - 1812)

Famille d’origine huguenote du Languedoc. Installée en Bretagne.

Né le 4 novembre 1738 à TREMEOC (Finistère) - Décédé le 24 juin 1812 à LONDRES

Marié avec Jeanne Barbe Eulalie de PENFENTENIO de CHEFFONTAINE.

Fils de Paul et Jeanne de la PIERRE du HESNANT.

Neveu de M. de KERSALAUN Capitaine de Gardes Côtes, Capitaine de Vaisseau.

Il entre dans les Gardes de la Marine le 4 juillet 1754.

Il est embarqué sur l’Amarante en 1755 et fait campagne à St Domingue, sur l’Heureuse-Marie en 1756 en croisière côtière, il prend part à un combat contre un corsaire anglais.

17 avril 1757 : il est nommé Enseigne de Vaisseau.

Il sert sur l’Apollon et l’Amarante (1757), le Zéphyr à Louisbourg, Canada (1758), l’Héroïne dans la Manche où il participe à un combat contre un vaisseau anglais au large de la pointe St Mathieu.

Passé sur le Solitaire (1759) dans l’escadre de CONFLANS il assiste le 20 novembre à la bataille des Cardinaux.

mbarqué sur le Dragon (1760), le Robuste (1761-1762) dans l’escadre de TERNAY qui alla détruire les pêcheries anglaises de Terre Neuve en mai-août 1762, le Solitaire (1764), le Salomon (1767) en campagne en Guyane, la Bricole (1767-1768), en croisière en Méditerranée.

29 octobre 1768-30 janvier 1769 : il est rayé des listes pour insubordination et avoir battu deux commissaires aux écritures.

Il sert à bord de l’Amphitrite (1769-1770) aux Antilles, du Berryer en 1771 dans l’Océan Indien.

15 novembre 1771 : il est promu Lieutenant de Vaisseau.

1er mai 1772 : il est nommé Capitaine lieutenant en second au 1er bataillon du régiment du Havre.

1772 : il est fait Chevalier de l’Ordre Royal de St Louis.

Il sert sur l’Actionnaire en 1772, l’Aigrette en 1775-1776 pour une campagne en Italie et au Levant.

12 mai 1776 : il est nommé Capitaine de fusiliers.

Il est embarqué sur le Roland en 1776-1777, sur le St Esprit (1778-1779), il combat à Ouessant le 27 juillet 1778.

13 mars 1779 : il est nommé Lieutenant- Colonel.

1er juillet il est nommé Capitaine de grenadiers.

Il sert sur l’Annibal de 1779 à 1781.

Avec La MOTTE-PICQUET il rallia aux Antilles l’escadre de d’ESTAING, combat à la Grenade (6 juillet 1779) et prend une part déterminante au combat livré contre l’escadre anglaise d’HYDE PARKER par La MOTTE PICQUET devant la Martinique le 18 décembre 1779.

Il livre encore deux combats sur les côtes de St Domingue les 20 et 21 mars 1780.

4 avril 1780 : il est promu Capitaine de Vaisseau.

Il assure le commandement de l’Invincible en 1781 dans l’escadre de La MOTTE PICQUET, puis celui de la Couronne dans celle de GUICHEN (1781-1782) du Robuste et à nouveau l’Invincible dans l’escadre franco-espagnole concentrée à Cadix (1782-1783).

Il prend part au combat du 20 octobre 1782 au large de Gibraltar.

1er mai 1786 : il est nommé Chef de division dans la 9ème escadre 3ème division.

Il assure le commandement de la Blonde (1786), l’Experiment (1788), la Ferme (1790).

Juillet 1790 : il reçoit le commandement de la station navale des Iles du Vent. La division composée notamment du vaisseau de 74 la Ferme commandée par RIVIERE, la frégate la Didon commandée par VILLEVIELLE, la frégate de 36 la Calypso commandée par MALLEVAULT, la corvette Maréchal de Castres commandée par d’ACHE.

Elle part de Brest le 5 février 1791.

Il trouva la Martinique en pleine effervescence, les habitants royalistes de Fort Royal s’opposant à ceux de St Pierre dominé par les révolutionnaires.

Il soutient le parti royaliste et maintient dans la subordination les équipages des navires de la division.

L’Assemblée coloniale le proclama « sauveur de la colonie ».

29 juin 1792 : il est promu Contre-Amiral.

Septembre 1792 : ayant refusé de reconnaître le nouveau gouvernement révolutionnaire, il donne l’ordre à des bâtiments de la division, dont la Calypso, (lien bio du Prey GM 1783), de s’opposer au débarquement du nouveau Gouverneur ROCHAMBEAU, fils du Maréchal, et de ses troupes, arrivés devant La Martinique avec la division commandée par BRUIX.

Le décret d’accusation de la Convention (novembre 1792), la crainte d’un retour de ROCHAMBEAU et la soumission de l’Assemblée coloniale l’incitent à quitter la Martinique.

Janvier 1793 : avec un grand nombre d’habitants « suspects » il se rend à Puerto-Cabello, île de La Trinité et passe au service de l’Espagne avec plusieurs de ses officiers.

Relégués à Cadix puis à Cordoue, il proteste, quitte l’Espagne et passe au Portugal puis en Angleterre.

Membre de la Société des Cincinatti de France.

SOURCES : Anne Mezin, correspondance des consuls de France à Cadix, Archives Nationales. Etienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, bio Rivière. Bernadette et Philippe Rossignol, La Guadeloupe à l’Ordre du jour de la Convention, GHC no 44 décembre 1992 p.702. Samuel Potier de Courcy, le pavillon blanc : la résistance des marins royalistes pendant la Révolution, GHC no 123, février 2000, p.2758 et ss. (En ligne).

Remerciements Patrick Labail

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

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