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- Officiers et anciens élèves -

 

 

Antoine MARIOTTE

(1875 - 1944)

 

       

 

 

Né le 22 décembre 1875 à AVIGNON (Vaucluse) - Décédé le 30 novembre 1944 à IZIEUX (Loire)

 

Entre dans la Marine en 1891

 

Sur le Borda, en 1892

 

Aspirant le 5 octobre 1894; port TOULON.

Au 1er janvier 1896, sur le croiseur "FORFAIT", Division navale d'Extrême-Orient (Cdt Louis DELORT).

Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1896 en résidence libre de 6 mois.

Versé dans le cadre de réserve le 29 octobre 1897; port CHERBOURG.

Rappelé à l'activité le 2 août 1914.

Lieutenant de vaisseau de réserve le 31 juillet 1917, port TOULON.

Chevalier de la Légion d'Honneur le 24 janvier 1919 à titre militaire.

 

Cet Officier en 1936, sera notamment administrateur général de l'Opéra-comique

 

Extrait Revue musicale de Lyon / 1er novembre 1908

 

Autres informations :

 

Après ses études à l'école Saint-Michel de Saint-Étienne, il est reçu à l'École navale à 15 ans et demi et en sort 2e de sa promotion.

En 1894, lors de la croisière sur la frégate Iphigénie, le jeune aspirant écrit à un ami : « Je regrette la musique : vois-tu, si j'avais eu de la fortune, je serais allé au Conservatoire. » Partagé entre sa vie de marin et la musique, il travaille l'harmonie. Il prend part aux campagnes sur le Forfait dans les mers de Chine puis sur le Vinh-Long où il assiste aux derniers épisodes de la guerre sino-japonaise. Il en rapporte une esquisse qui devient une suite intitulée Kakimonos, écrite initialement pour le piano, plus tard orchestrée et exécutée aux Concerts Poulet le 29 janvier 1923 (Panorama, Geishas, Temple au Crépuscule, Fête).

C'est en Orient qu'il lit la pièce d'Oscar Wilde, Salomé, et qu'il envisage de la mettre en musique. Revenu en Europe, il embarque sur le Marceau puis sur le Magenta où il a, enfin, un petit piano grâce à l'amiral Gervais. Il obtient un congé de six mois et suit, au Conservatoire en tant qu'auditeur, les cours de Charles-Marie Widor qui lui présentera plus tard José de Bérys. Après avoir sollicité une prolongation de son congé, il démissionne de la Marine en 1897. Il entre à la Schola Cantorum où il reçoit l'enseignement de Vincent d'Indy qui lui trouve, entre autres, un emploi inattendu de pianiste chez le comte de Chambrun, fondateur du Musée social, à qui il joue chaque jour, pendant 60 minutes exactement, les œuvres classiques, notamment les 32 sonates de Beethoven interprétées par ordre chronologique.

À cause de la santé de sa mère, il revient à Saint-Etienne et y enseigne le piano, devient organiste, dirige l'association symphonique et écrit une opérette Armande. Nommé professeur de piano au Conservatoire de Lyon, il achève la partition de Salomé croyant être en règle avec les héritiers de Wilde et l'éditeur Methuen. En effet, après avoir obtenu l'accord des ayants droit du dramaturge anglais, Richard Strauss découvre à son tour la pièce et demande à son éditeur Fürster d'en acquérir les droits. La succession de Wilde, particulièrement compliquée, donne lieu à un procès qui tourne à l'avantage des ayants droit contactés par Fürster. Mariotte apprend que Fürster s'oppose à la représentation de la « Salomé française » et à la suite d'un voyage à Berlin, il obtient la permission de faire jouer son ouvrage pendant une saison, à condition de verser 40% de ses droits à Richard Strauss, 10% à Fürster et de remettre à la clôture de cette saison toutes les partitions et le matériel d'orchestre à Fürster pour être anéanties. Romain Rolland, ayant lu un article de Mariotte dans la Revue internationale de musique, le conseille et obtient de Strauss un acte de générosité. Ainsi, le 30 octobre 1908, avec Mlle de Wailly dans le rôle de Salomé, l'œuvre de Mariotte est présentée au Grand-Théâtre de Lyon et a du succès. Elle est reprise à Paris en 1910 à la Gaîté-Lyrique, tandis que la Salomé de Strauss est à l'affiche de l'Opéra. Après avoir été jouée à Nancy, au Havre, à Marseille, à Genève, à Prague, la Salomé de Mariotte est représentée à l'Opéra de Paris le 1er juillet 1919 avec pour interprète Lucienne Bréval.

Au moment de la guerre, il est envoyé à Salonique et attrape le paludisme. La paix revenue, il prend en 1920 la direction du Conservatoire d'Orléans, où il transmet tout son savoir à René Berthelot, qui lui succèdera. Puis il prend la direction de l'Opéra-Comique en 1937 jusqu’à la guerre de 1939.

Il est mort très discrètement comme il a vécu.

 

Son œuvre

En 1913, il donne à Lyon son deuxième ouvrage, le Vieux Roi sur un livret de Rémy de Gourmont, qui, malgré le succès de sa première représentation, n'a plus été produit à la suite d'une plaisanterie lancée par un spectateur déclenchant un rire général à la troisième représentation.

Outre Nele Doryyss, un opéra comique en 1912, Léontine sœurs, un opéra joué au Trianon en 1924, il faut citer Esther, princesse d'Israêl sur un livret d'André Dumas et Sébastien-Charles Leconte, créé à l'Opéra le 28 avril 1925 sur des décors de Georges Mouveau et Gargantua représenté pour la première fois à Paris au théâtre national de l'Opéra-Comique le 17 février 1935 avec cent-quatre costumes dessinés par René Gontran Ranson.

En 1930, il écrit une Cantate pour le centenaire de la Conquête de l'Algérie exécutée à Alger dans l'enthousiasme des fêtes.

En 1934, il représente ses Impressions Urbaines écrites pour le piano et jouées par Édouard Risler en 1921, qui trouvent sous la forme du poème symphonique un élargissement bénéfique. Il faut mentionner aussi Paysage Maritime, une « esquisse pour harpe et orchestre », qui devait commencer une symphonie maritime qu'il n'a jamais terminée. Une sonate en fa dièse pour le piano et des mélodies.

Source Web

 

 

Dossier Légion d'honneur / Lien web

 

Remerciements Stéphane Giran

Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches et la mise à disposition de ses données

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm

 

 

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