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Infanterie de Marine -
Jean Baptiste MARCHAND
(1863 - 1934)
Né le 22 novembre 1863 à THOISSEY (Ain) - Décédé le 13 janvier 1934
à PARIS XVIème (Seine).
Fils de Georges et de Marie DUPLESSY
Marié le 20 décembre 1910 à PARIS XVIème (Seine) avec Raymonde De
SERRE de SAINT-ROMAN.
Entre au service le 17 septembre 1883 comme soldat au 4ème RIMA.
Sous-Lieutenant d'Infanterie de Marine le 17 mars 1887.
Chevalier de la Légion d'Honneur le 12 septembre 1889, étant au
régiment de Tirailleurs sénégalais.
Lieutenant le 8 janvier 1890.
Au 1er janvier 1892, en service au 4ème RIMA à TOULON.
Capitaine le 19 décembre 1892.
Au 1er janvier 1894, en service au 4ème RIMA.
Officier de la Légion d'Honneur le 13 juillet 1895.
Au 1er janvier 1896, Hors-cadre à GRAND-BASSAM, CÔTE d'IVOIRE.
Le 22 juin 1896, Commandant une mission d'exploration baptisée
"Mission Congo-Nil"
Le 10 juillet 1898, les colonne arrive à FACHODA.
Chef de bataillon le 1er octobre 1898.
Commandeur de la Légion d'Honneur le 29 mars 1899.
Lieutenant-colonel le 5 janvier 1900.
Au 1er janvier 1900, en service au 4ème RIMA.
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Grand-Officier le 2 octobre 1915, rang du 26 septembre 1915, étant
Général de brigade à titre temporaire, commandant un division
d'Infanterie coloniale.
Grand' Croix de la Légion d'Honneur rang du 16 juin 1920, étant
Général de division.
MARCHAND et la mission CONGO-NIL :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k104440w/f3.image.r=Fachoda
Autres sources :
Jean-Baptiste Marchand est né le 22 novembre 1863 à Thoissey, dans
le département de l’Ain de Georges Marchand (menuisier né en 1834)
et de Marie Duplessy (née en 1843).
Son père étant trop modeste pour lui offrir de longues études, il
entre dès l'âge de 13 ans aux écritures chez un notaire.
Engagé volontaire à 19 ans le 17 septembre 1883, à Toulon, comme
simple soldat au 4e Régiment d’Infanterie de Marine.
Il rejoint l’École militaire d’infanterie de Saint-Maixent le 23
avril 1886.
Il en sort sous-lieutenant le 18 décembre 1887 à seulement 24 ans
et, après six mois au 1er Régiment d’Infanterie de Marine et devient
officier de tirailleurs sénégalais.
Il devait effectuer dès lors l’essentiel de sa carrière outre-mer,
principalement en Afrique (Sénégal, Soudan français, Haut-Oubangui,
etc.)
Lieutenant en janvier 1890, il participe aux opérations de la
conquête du Soudan français sous les ordres du colonel Louis
Archinard (prise de Segou et de Konakri) contre le sultan Ahmadou.
Il est promu capitaine en décembre 1892 à 29 ans.
Le 22 juin 1896, il reçoit le commandement d’une mission
d’exploration baptisée « Mission Congo-Nil ».
Dans le contexte de la rivalité coloniale franco-britannique en
Afrique, le rôle de cette "mission Marchand" est primordial.
Il s’agit, en se portant les premiers sur le Nil depuis les
territoires d’Afrique occidentale sous contrôle français, de
contester l’hégémonie britannique sur le grand fleuve et d’implanter
au sud de l’Égypte un nouveau protectorat français.
Pour cette expédition aussi hasardeuse des points de vue sanitaire
que militaire, logistique ou politique, Jean-Baptiste Marchand ne
néglige aucun détail. Faisant preuve de grande autorité et de la
plus grande minutie dans la préparation, il s’entoure d’officiers
expérimentés, dont un certain lieutenant (puis capitaine) Charles
Mangin, le futur général Mangin de la Grande Guerre.
Le 10 juillet 1898, la colonne arrive à Fachoda et renforce aussitôt
les défenses de la place.
Les choses se compliquent avec l’arrivée le 19 septembre 1898 des
forces de Lord Kitchener.
Celui-ci vient de remporter la victoire d’Omdurman et ne compte pas
se voir contester le contrôle du Nil, de son delta jusqu’à ses
sources.
Après quelques négociations les Britanniques établissent un blocus
autour de la place de Fachoda et la crise, de locale, devient très
vite internationale.
Les relations entre la France et le Royaume-Uni se tendent à un
point qui fait craindre, l’espace d’un instant, qu’une guerre soit
possible.
Jean-Baptiste Marchand (nommé chef de bataillon entre-temps, le 1er
octobre 1898) a toutes les peines du monde à communiquer avec Paris.
En janvier 1899, un accord est finalement trouvé entre les deux
puissances coloniales.
La Mission Congo-Nil évacue Fachoda sur ordre.
Elle a rempli sa mission mais ne pouvait tenir tête indéfiniment à
une armée britannique beaucoup plus puissante.
Pour éviter l'humiliation nationale, le gouvernement prétexte un
mauvais état sanitaire de la troupe de Marchand, aussi ce dernier
est ulcéré1,2.
Le 6 juillet 1899, le commandant Marchand est affecté au 4e Régiment
d’Infanterie de Marine.
Il est désormais nanti d’une popularité nationale, qui semblait bien
le promettre au plus bel avenir militaire.
Le 5 janvier 1900, il est promu lieutenant-colonel, après seulement
quinze mois passés au grade de chef de bataillon.
En septembre suivant, il partait pour la Chine avec le corps
expéditionnaire français chargé, au sein d’une force internationale,
de s’opposer à la révolte des Boxers.
Il y sert jusqu’en avril 1902.
De retour en France, il est nommé colonel le 1er octobre 1902 et
prend la tête du 8e Régiment d’Infanterie Coloniale.
Le 17 mai 1904, il donne sa démission de l’armée française suite
notamment à l'affaire des fiches.
Il est alors chef de corps du 4e R.I.C.
Sa carrière civile a nettement moins d’éclat que sa carrière
coloniale.
Il entre en journalisme et s’essaye à la politique, mais sans grand
succès.
C’est pendant cet intermède qu’il épouse Raymonde de Serre de
Saint-Roman et s’installe à Saint-Roman-de-Codières dans le Gard, où
il est élu en 1913 conseiller général du canton de Sumène.
Il le reste jusqu’en 1925.
Il reprend l’uniforme avec le déclenchement de la Grande Guerre.
En août 1914, comme colonel de réserve il est nommé adjoint au
général gouverneur de Belfort.
Le 8 septembre 1914, il prend le commandement de la 2e brigade
coloniale. Il est blessé une première fois le 1er octobre 1914 par
un éclat d’obus qui lui fracasse le tibia.
Il revient au front un mois plus tard, incomplètement guéri.
Le 20 février 1915, il est promu général de brigade, puis devient
commandant par intérim de la 10e Division d’Infanterie Coloniale le
14 mai 1915.
Malgré quelques parenthèses, il conserve ce poste jusqu’à la fin de
la guerre.
Le 25 septembre 1915, alors que ses troupes participent à la
deuxième bataille de Champagne, il est très grièvement blessé au
ventre par une balle de mitrailleuse.
Mais il se rétablit et après une période de convalescence il
retrouve sa division.
Il est une nouvelle fois blessé le 17 octobre 1916 dans la Somme par
un éclat d’obus, mais refuse de se faire évacuer et conserve son
commandement.
Le 4 avril 1917, il est nommé général de division du cadre des
officiers de réserve.
On le trouve ensuite avec sa division sur le chemin des Dames,
devant Verdun (secteur de Douaumont), sur le saillant de
Saint-Mihiel (hiver et printemps 1918) puis devant Château-Thierry
fin mai, où il interdit aux Allemands le passage de la Marne.
Il combat sur cette position jusqu’au 27 juin 1918, puis il y
revient après guerre le 21 juin 1925 pour participer à
l’inauguration du nouveau pont sur la Marne (il avait lui-même donné
l’ordre de détruire le précédent).
Jean-Baptiste Marchand quitte l’armée définitivement le 4 avril
1919.
Il meurt à Paris le 13 janvier 1934 et est inhumé à Thoissey3 le 13
avril 1935
Dossier Légion d'honneur /
Lien web
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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