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Officiers et anciens élèves -
Raymond Emile Charles Joseph MAGGIAR
(1903 - 1995)

Né le 12 mars 1903 à TAVERNAY (Saône et Loire) - Décédé le 19 août
1995 à PARIS
Entre dans la Marine en 1922.

3e rang, 3e en partant de la gauche

Enseigne de vaisseau de 2ème classe le 1er octobre 1924, port
LORIENT.
Enseigne de vaisseau de 1ère classe le 1er octobre 1926.
Lieutenant de vaisseau le 3 octobre 1931.
Au 1er janvier 1932, port BREST.
Capitaine de corvette le 26 décembre 1941.
Capitaine de frégate le 20 juillet 1944.

Extrait Cols Bleus / 7 septembre 1945


Capitaine de vaisseau le 2 octobre 1947.
Aux 1er janvier 1953, 1955, Commandant la Marine au TONKIN à
HAIPHONG.
Contre-amiral le 1er août 1955.

20 octobre 1986 / Ecole
des fusiliers marins de Lorient
Source /
Musée des fusiliers marins - Extrait livre d'or Ecole des fusiliers
marins
Port matriculaire LORIENT
Breveté Fusilier
Chevalier de la Légion d'Honneur
Date ?

Archive Musée Fusiliers Marins
Officier de la Légion d'Honneur
Commandeur de la Légion d'Honneur
Croix de Guerre
Complément :
Entré en 1922 à l’Ecole navale, Maggiar est d’abord affecté en
métropole sur les cuirassés Courbet et Bretagne, le torpilleur
Mistral et contre-torpilleur Valmy et le croiseur Suffren.

Extrait Ouest-France / 27 juillet 1931
Après une campagne en Extrême-Orient sur le Primauguet (1932-1934),
il sert sur le cuirassé Courbet, le croiseur Dunkerque et le
contre-torpilleur le Fantasque.

Extrait Ouest-France / 11 aout 1939
En 1940, il participe au débarquement de Narvik à bord du
Villed’Alger, à l’évacuation de Dunkerque et à l’escorte de l’or
français entre Brest et Dakar.
Après avoir défendu Dakar contre l’attaque anglaise, il est nommé
commandant en second du Bougainville, coulé devant Diégo-Suarez (mai
1942), puis capturé par les Anglais alors qu’il défend le port.
Après sa captivité, il rejoint les Forces françaises en Afrique du
Nord (mars 1943), commande le bataillon de Bizerte durant la
libération de la Tunisie et le régiment des fusiliers-marins de la
2e division blindée dirigée par le général Leclerc.

Le général Leclerc discute avec Philippe de Gaulle,
sous le regard de Capitaine de Frégate Maggiar

Le Général Leclerc passe en revue des officiers en
compagnie du Capitaine de Frégate Maggiar
Source Web

Extrait Cols Bleus / 14 avril 1984
Remerciements Dominique Duriez

Capitaine de Frégate Maggiar dans sa jeep la
Baleinière
Débarqué en Normandie, blessé à Paris, il fait la campagne de France
avec son régiment de chars-destroyers.

Le Capitaine de frégate Maggiar après avoir été
blessé à l'œil droit à Paris
Capitaine de vaisseau en 1947, il commande le Centre interarmées des
opérations amphibies (1948- 1950) et la Marine au Tonkin (1953).
Contre amiral en 1955, il quitte le service peu de temps après.
Complément d'information :
HISTORIQUE DU R.B.F.M.
Régiment Blindé de Fusiliers Marins
Le R.B.F.M. est né de la volonté de quelques marins meurtris par les
malheurs des années d'occupation, de participer les armes à la main,
à la Libération de la France, mais aussi de prendre leur revanche
sur l'infortune, l'humiliation, les chagrins d'une des périodes les
plus tristes de l'histoire de la Marine.
Quand la France fut envahie, puis occupée, il n'est pas un marin qui
ne fut décidé à poursuivre le combat contre l'Allemagne aux côtés
des Anglais, comme ils venaient de le faire en Norvège.
Tout bascula, quand deux mois après l'Armistice, les Anglais
attaquèrent et détruisirent à Mers-El-Kébir une escadre française au
mouillage, à demi désarmée et incapable de se défendre.
C'était en plus d'un attentat et d'une lâcheté, une trahison de
l'Angleterre vis à vis de la France, son alliée. Ce fut surtout un
erreur monumentale.
La peur des Anglais de voir la Marine française passer dans les
mains des Allemands est un alibi que l'Histoire n'a pas retenu.
Après cet attentat, la Marine anglaise, ne cessa, sans déclaration
de guerre, de harceler, combattre et détruire des bâtiments français
à la mer et dans leurs bases, créant l'occasion comme à Dakar,
Diego-Suarez, Syrie, mais aussi la saisissant chaque fois qu'elle se
présentait.
En dépit de l'attitude déloyale des Anglais, les marins ne perdirent
jamais l'esoir de reprendre les armes contre les Allemands.
Cet espoir put enfin se réaliser, après le débarquement des
Anglo-Américains en Afrique du Nord.
Après quelques jours d'une résistance courageuse spécialement
meurtrière pour la Marine, la France reprit sa place dans le camp
des alliés.
La Marine créa alors le Bataillon Bizerte pour la libération de la
grande base navale de Bizerte, en Tunisie, avec les marins
"Prisonniers de guerre" en Angleterre après la perte de leurs
bâtiments à Diego-Suarez.
Aussitôt Bizerte pris, la Marine, répondant à la demande du Général
Juin, futur chef de l'Armée française de Libération, accepta de
créer une grande unité terrestre pour la libération de la France. Ce
fut le R.B.F.M., un régiment de tank destroyers "T.D." ou chasseurs
de chars "ce qu'il y a de mieux" dans l'Armée française, avait dit
le Général Juin au Capitaine de Corvette Maggiar, Commandant le
Bataillon Bizerte et futur Commandant du R.B.F.M.
Au Bataillon Bizerte s'ajoutèrent alors en complément des marins
provenant des bâtiments qui venaient d'être coulés à CASABLANCA -
ORAN - ALGER, etc.
Ce n'était pas sans raison que le Général Juin avait demandé des
marins pour armer des chars. L'Armée de terre en Afrique du Nord
manquait alors cruellement de spécialistes pour armer les cinq
divisions blindées de la grande armée française en cours de
formation.
Au contraire des militaires, les marins avaient tous une solide
formation professionnelle. Pour eux les T.D. étaient une simple
réduction des torpilleurs de mer. Chaque marin retrouvait en effet
sur son char sa spécialité de canonnier, pointeur, mécanicien,
électricien radio, etc.
A leurs qualités professionnelles, les marins ajoutèrent les vertus
de la dure école de la mer, tout spécialement le sens des
responsabilités, la discipline consentie, l'endurance des longues
heures de quart ou de veille.
Enfin, les épreuves et les expériences nées de la guerre sur mer,
les souffrances partagées par beaucoup d'entre eux dans les prisons
anglaises, leur avaient donné une cohésion, une solidarité, une
confiance réciproques.
Il était difficile de rassembler des équipes possédant plus de
compétence et de talent, plus d'enthousiasme pour des tâches
nouvelles, plus d'esprit de corps. Ils étaient avides de montrer ce
qui les distinguait des autres, ce que la marine avait fait d'eux.
Quand ils découvrirent les T.D. et leur rôle dans les combats, ils
comprirent qu'ils dépasseraient tout ce qu'on attendait d'eux.
Personne ne s'en doutait dans l'Armée de terre. Seuls le Général
Juin… et le Général de Gaulle… l'avaient compris.
C'est en effet le Général de Gaulle qui, en dépit du refus de
certains marins de rallier les Forces Françaises Libres en
Angleterre, désigna le R.B.F.M. pour la fameuse Division Leclerc,
lui donnant la préférence sur les cavaliers des cinq autres
régiments de T.D.
C'était de la part du Général de Gaulle une marque de générosité,
mais plus encore d'intelligence, par la prescience des résultats à
attendre des marins.
A la surprise général de l'Armée de Terre, de la 2ième D.B. et de
son Chef le Général Leclerc, les marins avec seulement un mois et
demi d'entrainement en Angleterre sur des chars usagés, qu'ils
remettaient à neuf de nuit, après s'être entrainés de jour, se
distinguèrent dès l'entrée en campagne en Normandie.
Les escadrons de T.D. commencèrent alors la destruction de chars et
canons-antichars allemands et la poursuivirent pendant toute la
guerre, dans une proportion telle que les plus hautes autorités
militaires reconnaissent aujourd'hui que sans eux la 2ième D.B.
n'aurait jamais réussi ses percées foudroyantes sur Paris et
Strasbourg.
Chaque fois qu'un obstacle: casemate, char, canon antichar, arrêtait
l'avance des groupements tactiques, on faisait appel aux marins.
Le R.B.F.M. ne perdit que dix T.D.
Mais il détruisit 70 chars et 82 canons allemands.
C'est un résultat d'autant plus prestigieux que les marins
affrontèrent les puissantes "Panthers" de 60 tonnes avec leurs
petits T.D. de 28 tonnes et sans aucune expérience de la guerre des
chars.
Quant aux canons, en majorité anti-chars, ils étaient camouflés,
difficiles à déceler et plus dangereux que les chars.
Le R.B.F.M. acheva la guerre à Berchtesgaden avec le plus beau
palmarès de la 2ième D.B. et de l'Armée française.
L'Armée blindée lui rendit hommage en donnant au T.D. "Siroco"
champion du R.B.F.M. avec neuf victoires sur les "Panthers"
allemandes, une place d'honneur au Musée de l'Arme Blindée à Saumur.
Le plus émouvant souvenir de leur campagne fut l'admiration que le
Général Leclerc ne leur ménagea pas; aussitôt qu'il découvrit, non
seulement leurs victoires, mais leur personnalité de marin et de
combattant.
"La Marine" a-t-il pu dire un jour en parlant d'eux "est la plus
complète et la meilleure des 3 Armées."
Pour conclure sur l'histoire unique de ce régiment de chars, formé
de vieux marins de métier qui se distinguèrent d'une façon si
brillante dans la guerre sur terre, disons à ceux qui s'interrogent
sur leur retard à rallier le Général de Gaulle:
la route qu'ils ont suivie fut difficile, semée d'embûches et
d'épreuves souvent par leur propre camp. Mais ils ont rallié le
Général de Gaulle avec enthousiasme, dès que les circonstances de la
guerre, leur conception de la discipline et de l'honneur le leur ont
permis.
Il n'est pas exagéré de dire qu'en entrant à Paris et à Strasbourg,
les marins du R.B.F.M. ont largement contribué à redresser l'image
que les Français se faisaient de la Marine de Vichy, à réparer les
dégats du drame de Toulon, à rendre enfin à la Marine son prestige
et sa place dans l'histoire de la France.
En 1945, le Secrétaire d'Etat à la Marine, Monsieur Louis Jacquinot,
a dit au Capitaine de Frégate Maggiar, commandant le R.B.F.M. "sans
l'exemple de votre régiment, je n'aurais pas obtenu de crédits pour
la Marine à l'Assemblée Nationale."
Après la campagne de France, le R.B.F.M. suivit le Général Leclerc
et participa de nouveau avec la 2ième D.B. à la campagne
d'Indochine. Il se distingua, comme il l'avait fait en France:
combattant non plus avec des chars, mais avec des bâtiments fluviaux
et engins amphibies, dans les deltas du Fleuve Rouge et du Mékong.
Rédigé par l'Amiral MAGGIAR,
quelques mois avant sa mort le 19 août 1995
Source web
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Extrait Cols Bleus / 14 avril 1984
Remerciements Dominique Duriez



Complément

Source / Musée fusiliers marins

Source et complément /
Lien web

Complément

Archive Musée Fusiliers Marins / Lorient



Archive Musée Fusiliers Marins / Lorient

Sources : SHD/DM Vincennes : CC7 4e moderne 3600 / 43, 5756 / 2 Cote
: 183 GG² : dossier autobiographique (1940-1995) ; projet concernant
la Force combinée mobile de protection de l'Union française
(1950-1952) ; études et conférences au Centre d'instruction des
opérations amphibies (1949-1954) ; documents concernant le collège
de défense NATO (1951-1952) ; les Forces fluviales au Nord-Viêtnam
(1952-1954), études diverses (1938-1952), correspondance privée
(1979-1992) ; documents concernant les fusiliers marins de Leclerc
(1944-1994). Dates extrêmes : 1938 – 1994 Instrument de recherche :
Liste sommaire, 1995, 2 p.
Remerciements André Coutard
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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