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Officiers et anciens élèves -
Émile Marie Joseph Le VOYER
(1886 - 1918)
Né le 29 novembre 1886
à BINIC (Côtes d'Armor) - Décédé le 26 avril 1918 à PLOUGUIEL (Côtes
d'Armor).
Fiche Mémorial
Entre dans la Marine en 1904
Source Delcampe / Remerciements Michel Souquet
option possible
? 3e rang, 4e en partant de la gauche ?
Aspirant le 5 octobre 1907; port
CHERBOURG.
Au 1er janvier 1908, port CHERBOURG.
Au 1er janvier 1909,
sur le cuirassé "JAURÉGUIBERRY", Escadre de Méditerranée (Cdt
François Le CANNELIER).
Enseigne de vaisseau le
5 octobre 1909.
Le 30 janvier 1910, sur
le contre-torpilleur "BOMBARDE", Station des torpilleurs de BREST
(Auguste BEAUSSANT, Cdt). Au 1er janvier 1912, port CHERBOURG.
Au
1er janvier 1914 (nomination du 26 octobre 1913), Second sur le
torpilleur divisionnaire de haute mer "SIMOUN", Station des
torpilleurs de DUNKERQUE (Cdt René SAILLARD).
En janvier 1915,
affecté à la Brigade des Fusiliers Marins, il se distingue : " A
fait preuve d'un grand courage en se portant en reconnaissance avec
deux vedettes, en arrière d'un village occupé par les Allemands.
Blessé lui-même à la jambe, a pris la barre d'un de ses mécaniciens
tués et a ramené ses deux vedettes au port.".
Chevalier de la Légion
d'Honneur, rang du 31 décembre 1914.
Extrait La Liberté / 11
janvier 1915
Extrait Ouest-France /
1er aout 1915
Croix de guerre avec
citation à l'ordre de l'Armée navale.
Extrait Ouest-France /
1er aout 1915
Le 26 avril 1918,
Lieutenant de vaisseau, Pilote aviateur affecté au C.A.M. de
TRÉGUIER, il est tué dans la chute de son avion à PLOUGUIEL.
Acte de décès rédigé à
PLOUGUIEL (Côtes d'Armor) le 29 avril 1918.
Extrait Ouest-France /
30 avril 1918
Extrait Ouest-France /
1er mai 1918
Extrait Ouest-France / 2
mai 1918
Dernier domicile à
BINIC.
M.P.F.
Un complément sur le LV
Emile Le Voyer du CAM de Tréguier, tiré du Livre d'Or de l'Ecole St
Charles de St Brieuc
Né à Binic le 29 novembre 1886, fils du Docteur Le Voyer, fit ses
études à Saint Charles (1895-1904) et les couronna par son admission
au Concours de l'Ecole Navale.
Enseigne de vaisseau en
1914, Emile Le Voyer se signala d'abord sur le front de Belgique en
Décembre 1914. Le Commandant voulait se rendre compte de ce qui se
passait le long d'un petit canal dérivé de l'Yser, au nord-est de
Nieuport. Deux embarcations à moteurs furent aussitôt armées par nos
marins. On y plaça des mitrailleuses. L'expédition, qui ne
comportait que des volontaires, avait été annoncée comme dangereuse.
Elle était commandée par l'enseigne de vaisseau Le Voyer.
Arrivée à un groupe de
maisons en bordure du canal, des mitrailleuses, cachées derrière les
volets des fenêtres, ouvrirent un feu violent sur les embarcations,
qui ripostèrent aussitôt et parvinrent, non sans perte, à faire
taire les mitrailleuses ennemies. Sur 24 hommes qui formaient les
équipages, 11 furent blessés, 7 tués. L'enseigne de vaisseau Le
Voyer, une jambe fracassée, eut l'énergie de se traîner jusqu'à la
barre du canot qu'il montait, l'homme de barre ayant été tué, et de
manœuvrer le gouvernail pendant tout le reste de l'expédition et au
retour jusqu'à Nieuport, où la reconnaissance revint après avoir
accompli sa mission (I).
Pour ce haut fait, Le Voyer fut cité à l'ordre du jour, nommé
Chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la Croix de Guerre.
A fait preuve du plus grand courage en se portant en reconnaissance
avec deux vedettes en arrière d'un village occupé par les Allemands.
Blessé lui-même à la jambe, a pris la barre d'un de ses mécaniciens
tué et a ramené ses deux vedettes au port.
Après de longs mois d'hôpital, c'est encore au premier rang qu'il
ambitionnait de servir dans l'aviation.
Bien qu'imparfaitement guéri à la fin de 1915, on le trouve dans le
Nord officier observateur d'une escadrille de bombardement. Et dès
février 1916 il est l'objet d'une citation de Brigade :
Très bon officier observateur, fait preuve dans son service de
qualités exceptionnelles. Le 5 février 1916, malgré le feu des
batteries ennemies, a engagé un combat avec un avion ennemi qu'il a
forcé de descendre dans ses lignes. Le 24 janvier 1916, revenant
d'une reconnaissance sur la côte de Belgique, a découvert un
sous-marin ennemi qui mouillait des mines dans une région
particulièrement fréquentée par nos bâtiments. Par les
renseignements qu'il a donnés, a permis de prendre en temps utile
les mesures nécessaires.
Peu après il passait avec succès les épreuves de pilote. Et vite il
cueillit un nouveau laurier, comme en témoigne cette deuxième
citation à l'Ordre de la Brigade :
Envoyé le 15 août 1916 à la recherche d'un hydravion disparu, a
attaqué par bombes et mitrailleuses, en se tenant à faible hauteur,
pendant près d'une demi-heure, deux destroyers ennemis qui
ramassaient les débris de cet hydravion. Violemment canonné par les
destroyers, n'a abandonné le combat qu'après enrayage de sa
mitrailleuse ; a eu son appareil sérieusement atteint.
Ses chefs, faisant appel à son expérience et à ses qualités
d'organisation, lui confièrent alors la lourde tâche de créer le
centre d'aviation d'Alger. Leur choix fut heureux. Dès janvier 1917,
le centre rentrait en service ; en mai, il était inscrit au tableau
d'avancement pour le grade de lieutenant de vaisseau et promu de
suite. En janvier 1918, il arrivait aux patrouilles aériennes de
Brest, pour y commander le centre de Tréguier, et diriger les
travaux du centre de La Penzé en création.
Le vendredi 26 avril 1918, dans l'après-midi, perçant la brume, le
lieutenant de vaisseau pilote aviateur Le Voyer et son fidèle
matelot observateur Chambriard, partaient en patrouille. Ils
partaient... pour ne plus revenir.
A peine étaient-ils à
l'embouchure de la rivière que, pour des raisons encore
inexpliquées, à 5oo mètres d'altitude, l'appareil qui les portait
virant à gauche, l'aile droite se brisa. C'était la chute fatale.
L'observateur Chambriard fut projeté hors de l'hydravion qui vint
s'abîmer dans les flots.
Après de tenaces
recherches, grâce à l'aide efficace des patrouilleurs, l'appareil
détruit fut découvert et sorti de l'eau : le corps du commandant se
trouvait dedans.
(D'après le discours de
M. le capitaine de frégate Lefebvre.)
(I) Cet épisode forme l'un des plus beaux chapitres du
"Saint-Georges et Nieuport" de Charles Le Goffic.
Source web
Remerciements Bernard Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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