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Officiers et anciens élèves -
Louis René Madelaine LEVASSOR
Comte de Latouche, dit LATOUCHE TREVILLE
(1745 - 1804)

Comte de.
Famille originaire de
Paris dont un membre, François Samuel (1637-1721), flibustier et
colonel de milice, s’installa à la Martinique vers 1650, forme les
branches de TREVILLE, de BEAUREGARD de LONGPRE. Anoblie en 1708 elle
donne de nombreux officiers à la marine royale.
Né à Rochefort,
Charente Maritime, le 3 juin 1745 à - Décédé à Toulon à bord
du vaisseau amiral Bucentaure le 19 août 1804.
Fils de
Louis Charles comte de
LATOUCHE (1709-1781), gouverneur des Iles du Vent, lieutenant
général des armées navales (garde marine 1726) et de Marie Rose
Madeleine de St LEGER de la SAUSSAYE.
Un oncle Charles
Augustin (1712-1788), lieutenant général des armées navales (1781),
commandant de la marine à Rochefort.
Il entre dans les
gardes de la marine le 1er janvier 1758.
1759 : il sert avec son
père sur le vaisseau le Dragon et prend part à la bataille
désastreuse des Cardinaux livré par l’escadre de CONFLANS aux forces
de BOSCAWEN les 20-21 novembre. Son bâtiment trouve refuge dans la
Vilaine.
Août 1761-1762 : il sert sous les ordres de son oncle Charles
Augustin, capitaine de vaisseau.
Il est embarqué sur la
Louise et sur l’Intrépide. Il soutient deux combats livrés à des
petits bâtiments.
1762 il est embarqué
sur le Tonnant, sur la Garonne aux Antilles en 1763, le Hardi en
1765 et sur la Bricole à la Martinique.
20 septembre 1768 : il
est nommé enseigne de vaisseau.
Il quitte la marine
pour servir dans les mousquetaires. En avril 1769 il est nommé
capitaine de cavalerie.
1770-1771 : il est Aide
de camp des gouverneurs généraux d’ENNERY et VALLIERE à la
Martinique.
28 septembre 1772 : il
réintègre la marine, nommé capitaine de brûlot.
Il sert à terre à
Rochefort.
1776 : il sert sur la
flûte le Courrier chargé de ravitailler les Antilles en poudre.
10 mai 1777 : il est
promu lieutenant de vaisseau.
Aide-major à Rochefort,
il assure à bord du Rossignol des missions d’escortes côtières. Il
capture deux corsaires et trois navires marchands.
1779 : il est fait
chevalier de l’Ordre Royal de St Louis.
Janvier 1780-1782 : il
reçoit le commandement de la frégate de 36 l’Hermione et fait une
brillante campagne en Amérique.
Mars-avril 1781 : il
conduit La FAYETTE à Boston et reçoit à son bord le Congrès
américain.
Il s’illustre lors de
plusieurs combats, contre le bâtiment anglais l’Iris le 7 juin 1780,
le 16 mars 1781 à la bataille du cap Henry, baie de Chesapeake,
livrée par l’escadre de SOCHET des TOUCHES à celle d’ARBUTHNOT.
Le 23 juillet 1781, de
conserve avec LAPEROUSE commandant l’Astrée il livre un combat au
large de Terre Neuve contre une division anglaise de cinq navires.
20 juin 1781 : il a été
promu capitaine de vaisseau.
Juin 1782 : il assure
le commandement de l’Aigle et de la Gloire, chargé d’apporter des
fonds aux insurgés.
5 septembre 1782 : il
coule le vaisseau anglais Hector
12 septembre 1782 : il
est fait prisonnier par une division anglaise à l’embouchure de la
Delaware.
Avril 1783 : il est
nommé directeur du port de Rochefort.
Décembre 1784 : il est
nommé directeur adjoint des ports et arsenaux à Versailles.
Juillet 1786 : il est
nommé inspecteur général des canonniers.
Novembre 1787 : il est
nommé chancelier du duc d’Orléans.
1789 : il est député de
la noblesse du baillage de Montargis (Loiret) à l’Assemblée
constituante.
1er juillet 1792 : il
est promu contre-amiral.
1792-1793 : il reçoit
le commandement du Languedoc et d’une division de quatre vaisseaux,
sous les ordres de TRUGUET. Il fait campagne en Méditerranée et
participe aux opérations contre les corsaires savoisiens d’Onéglia
et au bombardement de Cagliari (Royaume de Piémont-Sardaigne).
Il conduit avec dix
vaisseaux une mission de diplomatie musclée à Naples pour obtenir
réparation d’une offense faite à la République.
Outrages consignés dans
une note adressée par la couronne de Naples à la Porte ottomane
contre le citoyen SOMONVILLE ministre plénipotentiaire.
Septembre 1793 : il est
emprisonné comme suspect et libéré le 9 thermidor.
Son passé orléaniste ne
lui permet pas de réintégrer la marine avant le début du Consulat (9
novembre 1799).
1800 : il est nommé à
Brest.
Il anime une vigoureuse
défense contre le blocus britannique.
1801 : il commande la
flottille de la Manche à Boulogne, dans la perspective du plan
d’invasion de l’Angleterre.
En août il parvient, à
deux reprises, à briser les assauts de NELSON qui est contraint de
se retirer.
Décembre 1801 : il
assure le commandement d’une des escadres envoyées à St Domingue
pour participer au rétablissement de l’ordre dans l’île.
Il s’empare de Port au
Prince.
Il rentre en France en
octobre 1803.
11 décembre 1803 : il
est promu vice-amiral et commandant en chef de l’escadre de
Méditerranée à laquelle il donne un niveau et un moral élevés.
Il décède le 19 août
1804 à bord de son vaisseau amiral le Bucentaure en rade de Toulon.
Il est remplacé par
l’amiral VILLENEUVE.
Son mausolée en forme
de pyramide érigé au cap Cépet, (St Mandrier) domine la rade.

Chevalier de la Légion d’Honneur le 11 décembre 1803.
Il a été fait grand
officier de la Légion d’Honneur le 14 juin 1804.
Membre des Cincinnati
de France.
Son nom est gravé sur
l’Arc de Triomphe.
Quatre bâtiments de la
Marine nationale et un paquebot des Chargeurs réunis ont porté son
nom.



Georges Rouget, huile
sur toile, 1841, musée de l'Histoire de France (Versailles)

Photo (C) RMN-Grand
Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot


Musée National de la
Marine

SOURCES : E.Taillemite, Dictionnaire des marins français. M.Vergé
Franceschi, Dictionnaire d’Histoire maritime. Base Léonore (Légion
d’Honneur).
Dossier Légion
d'honneur /
Lien web
Remerciements Patrick
Labail
Remerciements Stéphane
Giran
Remerciements Bernard
Dulou
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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