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Officiers et anciens élèves -
Joseph Marie
L'EOST
(1864 - 1935)
Né le 19 mars 1864 à
BREST (Finistère) - Décédé le 16 mars 1935 à BREST (Finistère)
Entre dans la Marine en 1881
Aspirant le 2 octobre
1884; port BREST.
Au 1er janvier 1885,
sur le cuirassé "DÉVASTATION", Escadre d'évolutions (Cdt Nicolas LE
BOURGEOIS).
Au 1er janvier 1886,
sur l'aviso-transport "DIVES", Station locale de la
NOUVELLE-CALÉDONIE" (Cdt Charles LEGRAND).
Enseigne de vaisseau le
2 octobre 1886
Au 1er janvier 1892,
sur le cuirassé "DÉVASTATION", Escadre d'évolutions (Cdt Nicolas Le
BOURGEOIS).
Lieutenant de vaisseau
le 10 février 1892.
Au 1er janvier 1894,
port BREST.
Officier breveté
Canonnier.
Aux 1er janvier 1896,
1897, sur le croiseur "DUPUY-DE-LÔME", Escadre du Nord (Cdts Michel
HUGUET puis Léon VALÉRY).
Chevalier de la Légion
d'Honneur le 23 avril 1897.
Au 1er janvier 1899,
sur le cuirassé "CHARLEMAGNE", en essais à BREST (Cdt André BABEAU).
Aux 1er janvier 1900,
1901, port BREST.
Au 1er janvier 1901,
port BREST.
Au 1er janvier 1902,
sur le croiseur "TAGE", Division navale de l'Atlantique (Antoine
BARRY, Cdt).
Au 1er janvier 1903,
port BREST.
Au 1er janvier 1904,
Commandant la canonnière "DÉCIDÉE", Escadre d'Extrême-Orient.
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Une curieuse tache
noire ...
Ce jour-là, la canonnière La Décidée avait appareillé pour un
exercice sous le commandement du lieutenant de vaisseau L'Eost.
Dans l'après-midi, à la hauteur d'un Plot baptisé « La Noix »,
l'attention de l'Eost fut attirée par une tache noire gisant à 300
mètres à bâbord du navire.
- Sans doute un banc de roches qui n'est pas marqué sur la carte,
pensa L' Eost.
Il décida de réparer cette omission et mit le cap sur les roches
inconnues.
- Curieux, dit le docteur Lowitz qui se tenait aux côtés de L'Eost
sur la passerelle, on dirait une tortue.
- Une énorme tortue, alors, si votre hypothèse est exacte, répondit
L'Eost.
Les deux hommes avaient saisi leurs jumelles. Cette roche était
curieuse en effet. Des algues paraissaient en couvrir la surface,
évoquant des écailles. La couleur était jaune foncé.
- Une énorme tortue, répétait L'Eost.
Ils allaient être fixés.
La Décidée approchait. Un canot avait été armé, prêt à être mis à
l'eau. Tous à bord gardaient un silence tendu.
Comme si la mer s'était retirée brusquement, d'autres rochers
apparurent, sur une même file, mais très près les uns des autres,
séparés par une distance d'un mètre à un mètre cinquante.
- Ils remuent !
Cette exclamation du timonier Sourimant ne traduisait pas une
impression, mais bien une réalité car les rochers se déplaçaient, en
effet, animés d'une sorte de translation horizontale.
- Un mouvement sismique... murmure L'Eost.
C'était une hypothèse acceptable. Toutefois, il était étonnant que
la mer restât calme, hormis un léger remous causé par le déplacement
des rochers.
Quelques secondes s'écoulèrent encore. L'Eost avait donné l'ordre de
stopper les machines. Il ne croyait plus au mouvement sismique, mais
à la présence d'un ou plusieurs animaux dont il imaginait mal
l'espèce.
- Je mets à l'eau le canot, commandant ?
L'Eost n'eut pas le temps d'en donner l'ordre. Les rochers venaient
de subir une fantastique métamorphose. Aux yeux stupéfaits de
l'équipage de la canonnière, apparaissait une masse allongée,
ondulant sur une longueur de vingt mètres et évoquant un énorme
reptile à la peau rugueuse, de couleur brune.
La tête restait invisible. Soudain, le serpent disparut.
- Vous avez vu, commandant? demanda un matelot.
L'Eost ne répondit pas à la question naïve.
- Ce qui m'étonne, dit enfin le docteur Lowitz, c'est que je n'ai
pas aperçu la tête.
- Il m'a semblé la distinguer, dit L'Eost. Elle était plate et
triangulaire.
Les deux hommes guettaient la surface de l'eau, dans l'espoir d'une
seconde apparition.
- Là-bas !
A 150 mètres de la canonnière, précédé d'un tourbillon d'écume, le
corps rugueux surgissait de nouveau, comme une énigme posée sur la
mer. Cette fois il avançait avec rapidité.
- La tête !
Elle avait émergé brusquement. On discernait le crâne triangulaire,
l'oeil plissé. Le diamètre de la tête était de 80 centimètres
environ. Elle soufflait un fin jet d'eau vaporisée.
- Il vient vers nous !
L'animal ondulait en direction de la canonnière qu'il ne semblait
pas voir. L'équipage eut le loisir de l'observer, comme une
illustration d'une légende de la mer qui s'animerait sous leurs
yeux, la légende de ce serpent de mer dont le nom fit trembler des
générations de marins, mais qui, en cette occurrence, semblait
inoffensif.
Il plongea à l'arrière de la coupée, surgit de nouveau quelques
secondes à tribord. Enfin, il disparut, cette fois définitivement.
En rentrant à sa base, L'Eost rédigea aussitôt un rapport
contresigné par tous les témoins. Ce rapport fut examiné avec soin.
Les plus sceptiques furent bien obligés d'admettre qu'il ne
s'agissait pas d'une illusion collective et encore moins d'une
supercherie. Le dossier du serpent de mer s'enrichissait cette fois
d'un document de poids.
Source web
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Au 1er janvier 1906,
port BREST.
Le 5 juin 1907, Second du Service central de la 2ème Flottille de
torpilleurs de Méditerranée.
Capitaine de frégate le 12
octobre 1908.
Au 1er janvier 1909,
port BREST.
Au 1er janvier 1911,
Second sur le cuirassé "GAULOIS", 2ème Escadre (Cdt Michel MORIN).
Le 20 novembre 1911,
1er Aide de camp à l'Etat-major de la Majorité générale à BREST.
Aux 1er janvier 1914,
1915, port BREST.
Officier de la Légion
d'Honneur le 26 juin 1915.
Le 30 novembre 1916,
Commandant en Second le 2ème Dépôt des équipages de la flotte, et
Chef du groupe en instruction.

Extrait La Dépêche de
Brest / 20 mars 1935
Dossier Légion
d'Honneur /
Lien web
Remerciements Stéphane
Giran
Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches
et la mise à disposition de ses données
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
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