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- Médecin de la Marine -


Pierre François LEFORT

(1767 - 1843)

 

 

 

Né le 18 octobre 1767 à MERS les BAINS (Somme) - Décédé le 13 janvier 1843 à AMIENS (Somme)

Fils de Pierre et de Marie jeanne FRESSON.

Marié en Angleterre avec Marie Anne ALLEN, fille d’un officier irlandais.

 

Il commence des études de théologie mais ses ambitions ecclésiastiques sont brisées par la Révolution.

Juillet 1792 : après concours, il est nommé officier de santé de troisième classe à l’hôpital de Brest.

24 février 1794 : il est embarqué sur le vaisseau l’Impétueux dans l’escadre du contre-amiral VILLARET de la JOYEUSE.

Il participe aux combats de prairial (28 mai-2 juin 1794) livrés à l’escadre de HOWE pour sauver un important convoi de denrées alimentaires en provenance d’Amérique.

Juin 1794-Juin 1797 : fait prisonnier, il est retenu trois ans en Angleterre où il est chargé de soigner les prisonniers français.

Rentré en France, nommé officier de santé auxiliaire de seconde classe, il est chargé d’inspecter les conditions de vie des prisonniers français en Angleterre.

1798 : il est nommé chirurgien de première classe auxiliaire.

Jusqu’à fin 1799, il œuvre en particulier sur le ponton l’Europe en rade de Plymouth, chargé des soins chirurgicaux tandis que BERTIN, chargé de la même mission s’occupe des soins médicaux.

1800-avril 1801 : il est chirurgien de première classe, en demi-solde.

Avril 1801-Novembre 1805 : nommé chirurgien de première classe entretenu, il sert dans des ports et sur des navires, en France et en Espagne(Cadix).

Après les combats d’Algesiras (Juin et juillet 1801), il est envoyé à Gibraltar pout négocier l’échange de prisonniers.

Embarqué sur le vaisseau amiral le Formidable, il est fait prisonnier par les Anglais et détenu de novembre à 1805 à mars 1806.

1806 : il est reçu Docteur en médecine.

Mai 1806-septembre 1808 : il sert dans les hôpitaux de le marine.

Septembre 1808-décembre 1811 : il médecin en chef du service de santé du premier arrondissement maritime à La Spézia puis à Gênes de décembre 1811 à avril 1814 (Italie).

Lors du blocus et du bombardement de cette ville par les Anglais il est désigné commissaire, chargé de négocier la capitulation avec l’amiral anglais Edward PELLEW.

27 juillet 1814 : il est nommé médecin du Roi à l’hôpital de la marine à Fort Royal, Martinique.

Juin 1815 : soupçonné de fidélité à l’Empereur, il entre en disgrâce auprès du gouverneur de VAUGIRAUD.

Il se fixe à New York où il ouvre un cabinet médical.

Mars 1818 : rappelé, il est à nouveau nommé à l’hôpital de la marine à Fort Royal, second médecin en chef, sous la gouvernance de DONZELOT.

5 juillet 1820 : il est fait chevalier de la Légion d’honneur.

Il est confronté à la fièvre jaune qui sévit notamment sur les navires en provenance d’Europe.

Il se livre à des travaux de recherche sur la maladie et accumule notes et réflexions sur le sujet.

Il constate des différences entre les marins débarqués qui contractent la fièvre et la population locale jugée plus résistante.

Le 28 juin 1822 il tente une expérimentation forte avec l’aide du médecin (armée de terre) jean GUYON (1794-1870) qui est convaincu de la non contagion de la maladie de l’homme à l’homme.

Ce dernier se couche, vêtu de sa chemise souillée, dans le lit d’un homme décédé de la fièvre jaune.

Durant cinq jours il procède à tous les modes de contacts, inoculations et frictions avec la matière des vésicatoires en suppuration, absorption de matière noire vomie.

La santé de GUYON n’en a pas été affectée.

Du 1er juillet 1818 au 31 décembre 1822, LEFORT observe, en confortant sa théorie sur la non contagion de la fièvre jaune, que sur 1982 malades et 300 ouvertures de corps, pas une seule transmission aux servants et personnel de santé n’a été observée.

Il consigne ses recherches et réflexions sur la non contagion de la fièvre jaunes qui sont publiées en France et en Amérique et fustige les avis contraires de ses confrères dans ses Mémoires.

Il reste à la Martinique jusqu’en 1826, date de sa mise à la retraite et de son retour en France.

 

Président honoraire de la Société médicale de la Martinique.

Correspondant spécial de la Société de médecine de Paris.

Correspondant de la Société linéenne de Paris et de la Société de médecine de la Nouvelle Orléans.

 

Une rue à son nom à Amiens, une rue et un square avec un monument surmonté de son buste à Mers les Bains, Somme.

 

 



SOURCES : bio Lefort, Devoirs de Mémoire, ouv.collectif ss direction Dr Francis Louis, Ceux du Pharo. Base Léonore, états de service, LH/1552/47.

 

Remerciements Patrick Labail

 

 

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